Chapitre 22

4 1 0
                                    

La nuit se passa bien et sans encombre, je fus extirpée de mon sommeil par les doux rayons du soleil sur ma peau. J'ouvris doucement les yeux et cherchai de ma main ma belle brune, mais me redressai en remarquant que la place à côté de moi était vide. Paniquée je me redressai et vit une silhouette je soufflai rassurée me disant qu'il s'agissait de Katrine mais alors que je regardais un peu mieux je pus reconnaitre les traits masculins et malsains de Roland. Il me souriait de toutes ses dents me faisant frémir d'horreur. 

R - Bonjour belle demoiselle

L - Que ? Pourquoi ? D'ou ...

R - Trop de phrases incomplètes

L - Katrine !

R - Oh la petite fille appelle sa copine pour la protéger pitoyable je comprends mieux pourquoi Jeanne ne revient pas vous voir 

J'allais répondre mais j'entendis des pas précipités s'approcher de moi. Katrine apparut dans le coin de la porte essoufflée. Elle me regardait inquiète alors que moi je fixai le point de la pièce où se trouvait Roland. Katrine suit mon regard comprenant ce qui devait se passer. Elle s'approcha de moi et s'assis près de moi où elle me souffla. 

K - Jeanne ?

L - Non Roland 

Katrine déglutis et fronça les sourcils alors que l'homme lui souriait à s'en décrocher la mâchoire. Roland s'approcha dû lui s'arrêtant juste devant et dis d'un ton hautain. 

R - Ce n'est pas trop qu'elle ne participe pas tu ne crois pas

L - Ne la touche pas 

R - Oups trop tard

Roland éclata de rire alors qu'il posa sa main sur la tête de Katrine, ma copine se tendit alors que la main de l'homme passa devant ses yeux avant de se retirer. Il se recula un peu et agita sa main devant les yeux de Katrine qui sursauta en le voyant. 

R - Tu me vois ? Parfait 

K - Tu es Roland ? 

R - Le seul et l'unique. Maintenant que tout le monde est ok je vais vous dire pourquoi je suis là 

K - Je refuse de t'écouter 

R - Je ne vous demande pas votre avis alors fermez là et écoutez-moi 

Je sursautai au ton froid et malsain dans sa voix. Je reculai assez pour rencontrer le corp de ma brune. Ce contact me rassura mais je restai sur mes gardes. Roland sourit et reprit la parole. 

R - J'ai besoin que vous laissiez tomber votre machine de merde et que vous arrêtez de vous mêler de ce qui vous regarde pas ou plus 

L - De quoi tu parles et comment tu le sais ? 

R - Alala vous n'êtes pas très intelligentes, je suis déçu je ne comprends vraiment pas ce qu'elle pouvait vous trouver. Mais bon vu que vos petits cerveaux ne servent à rien ouvrez vos oreilles que je vous explique tout

Je me sentais insultée, j'allais rétorquer mais la main de Katrine se posant sur ma cuisse et son petit regard m'en dissuada. Je me contentai de ronchonner dans ma barbe et de regarder Roland. 

R - Bien dans notre monde est né un roi et une reine, l'ombre et la lumière. Mais cette lumière est en train de se perdre et de sombrer alors je vous demandais d'arrêter de casser les pieds à tout le monde. Mêlez vous de vos vies qui sont déjà assez chaotiques comme ça. Elle doit sombrer pour me rejoindre alors fichez lui la paix

Sur ses derniers mots Roland disparu laissant un silence de mort derrière lui. Un roi et une reine ? La lumière et l'ombre ? De quoi parlait-il ? Je n'arrivais pas à tout comprendre mais la seule chose dont j'étais sûre était que nous devions terminer la machine afin d'avoir les réponses auprès de Jeanne. Je sortis du lit à toute vitesse entrainant ma copine vers la douche. 

K - Que fais-tu ? 

L - Nous devons finir la machine 

K - Tu l'as entendu ? 

L - Oui et alors, une fois la machine finie nous demanderons à Jeanne des explications

K - Je ne sais pas si c'est une bonne idée

Je me retournai net vers ma brune, j'arquai un sourcil face à ses dires. Depuis quand était-elle si peureuse ? Depuis quand baissait-elle les bras à la moindre difficulté ? Cela ne lui ressemblait pas du tout.

L - Pourquoi ? 

K - Et si c'est ce qu'il voulait ? Et si c'est nous qui allions la faire plonger

L - Nous le serons jamais si nous ne le faisons pas

Katrine réfléchie un instant avant de secouer la tête et de me sourire. Elle prit mon visage en coupe avant de m'embrasser amoureusement. Elle caressa mes joues et me dit. 

K - Tu as raison allons-y 

Nous finissions rapidement de nous laver et de nous habiller avant de sauter dans la voiture et de rouler jusqu'à l'institut. Garée sur le parking je sortis de la voiture et me dirigeais vers le laboratoire où nous attendait notre machine incomplète. Nous ne perdions pas pas un instant et nous nous mîmes au boulot, Katrine souda les derniers réseaux électriques pendant que je vissais les derniers boulons de la machine. Celle-ci fut finie au bout d'une demi-heure de travail acharné. 

K - Nous avons fini

L - Oui enfin 

J'essuyai mon front plein de sueur et me laissai tomber sur la chaise derrière moi fatiguer. Katrine sortie de la salle avant de revenir peu de temps après avec une bouteille d'eau qu'elle me tendit. Je la pris et le remerciai en déposant un petit bisou sur sa joue. Tout en se reposant nous regardions la machine avec une boule au ventre. 

K - Bon moment de vérité

L - Ouais 

Je me sentais angoissé, je redoutai ces retrouvailles. Katrine alluma la machine qui se mit à crépiter. De l'électricité sortie de la machine volant dans tous les sens. Un bruit sourd retentit, je me bouchai les oreilles pour ne pas avoir trop mal. Une vive lumière apparue au-dessus de la machine puis une douce chaleur et plein de faisceaux lumineux s'installèrent dans la pièce. Ce que je voyais était magnifique, au loin je vis une petite porte de lumière, des voix qui s'en échappaient se firent entendre. La lumière devint de plus en plus forte, jusqu'à nous aveugler complètement. Puis d'un seul coup elle disparue, je pris un instant avant d'ouvrir les yeux et là ce que je vis me fit peur.   


Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant