Chapitre 23

4 0 0
                                    

Une vive lumière apparue au-dessus de la machine puis une douce chaleur et plein de faisceaux lumineux s'installèrent dans la pièce. Ce que je voyais était magnifique, au loin je vis une petite porte de lumière, des voix qui s'en échappaient se firent entendre. La lumière devint de plus en plus forte, jusqu'à nous aveugler complètement. Puis d'un seul coup elle disparue, je pris un instant avant d'ouvrir les yeux et là ce que je vis me fit peur. Devant moi se trouvait un énorme monstre poilu, elle possédait des ailes et des cornes noires mais sans ça ressemblait à un gros chien. Quand celui-ci nous vit il se mit à grogner fortement montrant ses dents pointues. 

J - Doucement mon beau 

Cette voix je la reconnaissais entre mille. Je cherchai du regard mon amie, un mouvement sur le dos de l'animal attira mon attention. Je vis une silhouette se redresser avant de sauter du dos de l'animal avant de nous faire face. Là se fit le choc, devant moi se trouvait Jeanne mais pas celle que je connaissais, pas celle que nous avions vue la dernière fois. 

J - Yo 

Je restai bloquer sans rien dire. Jeanne avait maintenant les yeux d'un rouge sang, elle portait des vêtements noir et blanc. Ses cheveux roux et courts étaient maintenant d'un blanc neige. Elle était métamorphosée et ne ressemblait plus en rien à ce qu'elle était avant. 

J - Super vous m'appelez je me montre polie et vous me mettez des vents. Si c'est comme ça je repars

K - Non attend

J - Katrine comment vas-tu ? 

K - Moi ça va mais toi 

J - Je pettes la forme, mais je suis fort occupée alors venait en au fait s'il vous plaît 

L - Tu nous en veux toujours 

Jeanne ne répondit rien et le monstre derrière elle grogna à nouveau. Mon amie leva la main le faisant taire. 

J - Doucement Gus

K - Gus ? 

J - C'est son nom 

K - Sympa 

J - Merci. Donc non je ne vous en veux pas, je ne vous en ai jamais voulu comme je vous l'ai déjà dit mais j'étais un peu occupée ses temps-ci comme vous pouvez le voir

Katrine éclata de rire, alors que je restai perplexe. Je ne comprenais pas son comportement, je ne reconnaissais plus la Jeanne que j'avais aimé et connu. Je soufflai un instant un peu perdue et repris le fil de la discussion qui avait lieu entre les deux femmes. 

L - Tu dois nous aider 

J - Et pourquoi ça ? 

L - Parce que c'est de ta ...

K - Lucie tais-toi 

J - Laisse là parler, va si jette ton venin mais après ne vient pas te plaindre que je ne viens plus

K - Les filles s'il vous plaît

J - Je n'ai rien fait. Je vais t'ignorer. Je t'en prie Katrine dit moi tout 

Je grognai devant sa remarque, j'avais envie de lui répondre mais le regard noir que me lança Katrine m'en dissuada. Je me tus donc prenant sur moi et écoutai ma copine et mon ex parler ensemble. 

K - Roland est passé nous voir 

J - Il est encore en vie celui-là 

K - Il nous a poussé à ne pas finir la machine 

J - Mais vous l'avez fait 

K - Ba non tu me connais bien 

J - Oui, ...

Alors que Jeanne allait répondre des voix se firent entendre ou plus précisément des cris. Jeanne releva la tête et regarda derrière elle avant de regarder Gus en souriant tendrement. 

J - Toi tu as encore fait une connerie

G - Ouaf 

J - Tu vas te faire chopper mon vieux 

M - Gus !!!!!

Jeanne regarda en arrière avant d'éclater de rire, un rire franc et joyeux qui me serra le cœur. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais autant de mal avec elle et elle avec moi alors qu'elle était si joyeuse. Cela me fendit le cœur. 

J - Désolée pour ma conseillère 

K - Conseillère ? 

J - Oui en tant que reine j'ai besoin d'une personne près de moi 

L - Reine ? 

Je restai sur le cul, je pensais que sa mort le rendrait malheureuse mais apparemment pas, je sentais la colère me monter aux joues, sans rien contrôler je m'approchai d'elle rapidement et lui mit une gifle magistrale. Jeanne porta la main à sa joue avant de me regarder d'un regard meurtrier, ses yeux s'assombrirent tellement que je crus un instant qu'ils étaient devenus noirs. Gus sauta par-dessus elle me faisant tomber au sol, il me grogna dessus méchamment, je me mis à trembler comme une feuille. 

K - Jeanne 

J - Gus 

La bave du chien me tomba dessus avant que celui-ci se redresse, s'éloigne de moi et reparte auprès de Jeanne qui le caressa doucement. Son regard noir se posa vers moi puis se posa vers Katrine et s'adoucit. 

J - Je vais y allez

K - Attends 

J - Nous parlerons une autrefois quand ton hystérique de copine ne sera pas là. Je ne sais pas ce que je lui ai faits pour mérité ça mais je ne vais pas rester ou venir pour me faire taper et insulter

K - Je comprends je suis désolée

L - Je r...

K - Ca suffit maintenant. Jeanne je pourrais te revoir vite c'est vraiment important 

J - Oui promis je reviendrais mais sans elle sinon c'est non 

K - Promis

Jeanne salua Katrine et partit dans la lumière, elle disparue en même temps que la machine s'éteignait, une fois partie Katrine se retourna vers moi furieuse. 

K - Je peux savoir quel est ton problème ?

L - Je refuse qu'elle soit comme ça elle ne le mérite pas

K - Je te demande pardon ? 

Je voyais l'agacement dans son regard, je voyais ses veines de colères ressortir mais j'étais énervée, elle nous avait abandonnée et semblait heureuse, elle était devenue une reine et semblait mener une nouvelle vie paisible sans nous. 

K -Ecoute, son geste était peut-être égoïste mais venant de ta part je trouve ça honteux que tu lui reproches alors que tu es en partie responsable de ça. Jeanne est venue avec sa bonne humeur, elle nous a parlé gentiment et tu l'as agressé et tu as tout gâché j'espère que tu as honte de toi

L - Ecoute je suis ...

K - Je ne veux pas de tes excuses, ce soir je dormirais ici pour que tu puisses réfléchir à tes actes

L - Mais ...

K - Pas de mais, part laisse-moi 

Je ne dis rien de plus, je baissai la tête, tournai les talons et partis en dehors de l'institut. Là j'appelai un taxi et rentrai à l'appartement avant de m'écrouler en pleurs sur le canapé. Décidément un truc ne tournait pas rond chez moi, j'avais encore tout gâché. Mes pleurs me fatiguaient et je finis par m'endormir en pleurs sur le lit. 


Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant