Chapitre 8 : somnanbulisme

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Ce baiser était magique. . . Il n'y avait plus rien. Seulement nous et ce tendre baiser, avec tant d'amour, de désir aussi, mais contenu. Mon premier baiser. J'avais l'impression d'embrasser un ange.

Nous nous sommes séparés à contre cœur, par manque de souffle. Mais comme tout, il y a une fin. Même à ce moment de bonheur. Je l'ai regardé dans les yeux, son regard m'absorbait. Ce magnifique regard. Nous ne nous quittions pas des yeux, même en se levant, nos yeux ne se sont jamais détournés, pas une seule seconde. Quand nous étions debout, je pus voir son corps, si musclé, si chaud, si beau ! J'étais tellement occupée à le reluquer que je ne savais pas que j'étais tombée sur lui, contre son torse. Ses yeux de lumière, la chaleur de son corps, cette manie de toujours me rattraper quand je tombe. . .

Kai !

- Tu es revenu ?

Il m'enveloppait de ses bras.

- Tu es toujours aussi maladroite ? m'interrogeât-il à son tour d'une voix mielleuse.

Cette voix, si belle, si chaleureuse, emplit de bonheur, de joie, de la joie de m'avoir retrouvée. . . Je crois.

- Je crois bien ! lui confirmais-je avec enthousiasme.

- Et cette cabane en bois, elle n'était pas là avant.

- C'est normal, je l'ai construite de mes pattes !

- Combien de temps es tu restée en louve ? on dirait que cela ne ta pas été bénéfique.

Il riait à l'expression que je venais d'employer.

- A vrai dire, j'en sais trop rien.

- La prochaine pleine lune est demain soir.

- Tu crois que. . . que je vais me retransformer ?

- Non, parce que je suis là maintenant, mais je doute qu'il ne se passe rien.

- Viens, allons dans ma cabane, j'ai une faim de loup ! Il doit me rester des vivres.

- Tu le fais exprès ? intervint-il soupçonneux.

- Crois tu ?

Je levais la tête et le dévisageais avec des yeux innocents.

- Me prendrais-tu pour un imbécile, par hasard ?

- Plaît-il ?

- Petite maligne.

- Sherlock m'a démasquée, par Toutatis !

Un rire étouffé sorti tout seul de la bouche de Kai, suivi d'un petit rire moqueur que je ne pus retenir.

- Bah alors ? tu n'arrive plus à retenir tes fous rires ? Le taquinais-je. Il avait visiblement honte. Et en plus tu rougis ! Dis donc il en faut si peu que ça pour te faire rougir devant ta moitié ?

- HEEEEEIIIIIIINNNNNN ??!!! Mais comment tu sais ça toi ? S'oppressa-t-il nerveux mais curieux.

- Non mais Sherlock, si tu étais un peu plus attentif, tu aurais remarqué que je ne t'ai pas repousser quand tu m'as embrassée ! Bien sur, j'ai été surprise au début mais pour être franche avec toi, j'ai su que nous étions liés depuis le premier jour. Et je ne te cache pas que j'ai beaucoup désiré ce baiser depuis que tu es parti. Lui avouais-je en détournant le regard. Et puis, j'ai lue de nombreuses légendes à propos des loups garous, je laissa ma phrase en suspend pendant quelques secondes, c'est bien ce que nous sommes, des loups garous n'est pas ?

- C'est la plus belle déclaration dont je puisse rêver !

Il se pencha sur moi mais fus coupé par mon ventre qui se mit à gargouiller. Emporté par son élan, il nous fit perdre l'équilibre. Nous tombâmes dans une flaque de boue, lui au dessus de moi. Il s'était rattrapé sur ses deux mains pour ne pas m'écraser.

La Cité Des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant