Quelque part, une jeune femme se trouvait face à une boite bleue. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait là. Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Pourquoi était-elle ici, sur cette île isolé au centre d'un océan plus calme que le vide lui-même ? Toutes ses questions assaillaient la femme qui se tenait les tempes.
- Aie ! Ma têteuh...
Beugla-t-elle à moitié.
Elle se concentra alors sur des éléments plus simples pour se recentrer. Elle se pencha au-dessus de l'eau cristalline qui la reflétait aussi nettement qu'un miroir. Elle portait une veste en queue de pie bleu marine, dans un style très gothique. Ses manches parfaitement pliés donnaient sur des gants blancs nacré. Une flûte bleue pendait dans un fourreau en cuir, qui était attaché sur ça hanche droite. Elle portait également un pantalon noir assez simple, ainsi que des chaussures à claquette noire et blanche. Elle adorait ce style, ce qui l'apaisa grandement.
Elle releva un peu la tête pour apercevoir enfin son visage. Elle avait de courts et raides cheveux roux frisé laissant apparaitre ses oreilles sertis de diverses boucles bleutées. Ses grands yeux d'un curieux bleu azur bougeaient partout pour essayer de tout voir en même temps. Son nez était fin, discret, mais elle pouvait sentir toutes les différences odeurs d'écumes, de sable chaud, et d'algues marines.
Elle respira un bon coup et se retourna vers une boîte bleu-nuit à quelques mètres de là, qui faisait bien dans les deux mètres dix à peu près.- Mon Tardis...
Chuchota-t-elle en posant sa main gauche délicatement sur l'objet. Elle ressentit une douce chaleur et un nom l'accueilli avec réconfort : Le Composeur. C'était son nom. Elle le savait maintenant. Elle fixait le ciel d'un bleu pur, le soleil qui... N'était pas là. Okay de la lumière sans soleil, soit.
Oubliant assez rapidement cette incohérence, Le Composeur reposa sa main sur le battant extérieur de la porte de son Tardis. Cela faisait longtemps qu'elles avaient été séparées. Elles avaient vécu des tas d'aventures, sa cabine de police bleue à paillette et elle. Elle prit une respiration et entra alors dans son beau vaisseau céleste. Elle ouvrit de grands yeux émerveillés et poussa un sifflement d'admiration. Le Tardis avait changé la décoration tout seul. La salle de contrôle ronde était comme métamorphosée.À l'entrée, juste au pied de la porte se trouvait un magnifique paillasson. Des clefs avaient été dessinées dessus et l'inscription suivante avait été graver « les clefs sont sous le paillasson... Ou pas ».
La voyageuse du temps laissa échapper un petit rire amusé.
Le sol était couvert d'une épaisse moquette bleu marine. Le Composeur enleva donc ses claquettes afin de ne pas entacher la beauté du lieu. Ses pieds nus foulaient à présent cette moquette, qui avait l'apparence bluffante d'herbes fraiches.
Sur la droite se dressait un porte-manteau d'un bois de satin sombre sur lequel le Composeur déposa sa cape bleu canard. La cape épousait parfaitement le sol, donnant une impression d'un sapin solitaire au bout d'un large océan. Juste devant, se trouvait un magnifique pont de bois en chêne qu'on croirait sculpté par des fées. Il était serti de pierres précieuses de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Ses fibres de bois se contorsionnaient dans tous les sens et venaient s'emmêler dans un joli méli-mélo.
Certaines branches du pont venaient même caresser la surface d'une petite et mignonne rivière cristalline qui courait à travers tout le vaisseau circulaire. Dans ces eaux, il y avait même des petits poissons qui nageaient tranquillement. De sublimes cristaux recouvraient le fond de l'eau. La rivière était bordée de tubes luminescents, qui illuminait d'une douce lueur bleu lagon, le cercle aquatique que formait le cours d'eau dans la salle de contrôle.
Cette douce lumière venait effleurer la bibliothèque cylindrique qui épousait les murs du vaisseau. Les étagères de chêne noir étaient remplies de traiter politico-géographique, de romans historiques, de livres sur les lois du voyage temporel, mais aussi beaucoup, énormément de livres contenant beaucoup trop de blagues dans beaucoup plus de langue que pourraient imaginer l'esprit humain. Les livres étaient protégés par des chaînes aussi noires que l'ébène.
Après avoir fait le tour du Tardis pour observer brièvement ses nouveaux ouvrages, le Composeur franchit un pont se trouvant à l'opposé du premier, ils étaient jumeaux.
Elle arriva alors au centre du Tardis, sa harpe tachetée de plusieurs nuances de bleu clair y trônait fièrement. Elle était branchée au circuit d'alimentation par le bas. Tandis que les petites cordes argentées qui passaient par les crochets finissaient reliés au plafond. Le Composeur observa un peu mieux les cordes qui partaient de la voûte.
Ainsi, lorsque le Composeur en fit vibrer quelques-unes, elle put apercevoir de sublimes images apparaître au niveau des câbles du haut.
Le Tardis avait recréé une interface visuelle avec un jeu de miroirs et ses cordes de harpes. Magnifique.
Elle s'assit sur un petit tabouret bleu océan, retira ses gants blancs, et commença à jouer sérieusement.
Le son de la musique fit vibrer tous les câbles du Tardis, ainsi que les cristaux sous-marins. Des images d'un futur inconnu ou d'un passé lointain défilaient sur l'interface cordale, et les livres semblaient danser à l'unisson en percutant les chaînes qui les retenaient, dans un cinglant va-et-vient.Le Tardis s'envola alors vers de nouvelles aventures.
[À suivre...]
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Le Composeur
Science FictionLe Composeur est une fanfiction de la série Doctor Who. La vie de ce seigneur du temps sera rythmée par mon imagination et les propositions que vous ferrez en commentaire !