Chapitre 8

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Me revoilà ! Désolé pour cette longue absence. Comme j'ai pu l'indiquer sur mon mur, mes études m'ont bouffée un temps fou ! Pas le temps d'écrire une seule ligne en plus d'un mois... calvaire :') 

Enfin, ça se calme, et c'est presque fini, alors je peux enfin me poser sur mes chapitres. On repart donc sur le rythme habituel, 1 chapitre par dimanche !

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PDV Kanako

— Nala ! Alors notre petite lionne préférée est prête pour une nouvelle journée ?

Lewis glisse son bras sur mes épaules, un énorme sourire aux lèvres, et cette énergie toujours débordante en lui. Arwen marche à côté de nous, l'air un peu dans la lune, mais souriant de toutes ses dents. Je me contente de hocher la tête pour toute réponse, quand nous entrons dans la salle de classe.

Le professeur n'étant pas encore arrivé, ils en profitent pour s'asseoir à côté de mon pupitre. J'écoute d'une oreille les commérages de Lewis tout en sortant une nouvelle feuille blanche, pour reprendre de zéro ce maudit dessin. Pourtant, je suis persuadée qu'il ne sera pas meilleur que la dernière fois. Et je me demande si je vais une nouvelle fois recevoir le flot de critiques de William, que je n'ai pas croisé depuis mercredi. Il faut croire qu'il peut venir à la carte, et il semble s'être octroyé une journée de congé hier, après avoir déjà loupé la première semaine. Mais après tout, en quoi ça me regarde ?

Quand celui-ci entre dans la pièce, je ne peux m'empêcher de lui jeter un coup d'œil. Il ne fait pas mine de me remarquer, et je suis très bien ainsi, à moitié cachée derrière les deux garçons qui ne font que bavasser. Un en particulier.

— Nala ? Eh oh ?

Une main posée sur mon bras me fait sursauter, quand le plus extravaguant des deux prononce mon vrai prénom, cette fois.

— Tu t'inquiètes que notre cher prince tyrannique te prenne à nouveau en grippe ?

Je secoue la tête et tape rapidement quelques mots.

Non. Après tout il n'a rien dit de faux.

— Tu devrais croire un minimum en toi tu sais. Cet exercice est super dur pour une débutante, mais si les profs ont choisi de te faire entrer ici, c'est qu'ils croyaient en toi.

Il me tire un sourire, un brin gêné. Je n'ai pas le temps de le remercier que Monsieur Perret entre dans la pièce et somme tout le monde de se remettre au travail. Tandis qu'il passe dans les rangs, celui qui est son assistant fait de même. Et si je ne veux pas vraiment écouter, je ne peux m'empêcher d'entendre cette différence dans leurs propos. L'un est encourageant, semblant rechigner à critiquer, quand l'autre est beaucoup plus à l'aise dans le fait de mettre sur le tapis les erreurs commises. Je ne peux m'empêcher de penser qu'au delà du talent de William qu'on m'a vanté, c'est exactement pour cette raison qu'il a été choisi à ce rôle. Pour oser dire. Oser pointer du doigt les erreurs. N'est-ce pas ainsi que l'on apprend ? Même si il pourrait être un peu plus diplomate.

A plusieurs reprises, je sens son regard se poser sur moi. Sur ma main et ce qu'il sort de mes gestes sur ma feuille. Mais il ne vient pas. Il ne dit rien. Et si cette attention qu'il me porte durant quelques secondes de temps en temps me déstabilise, son absence de réaction face à la médiocrité de ce que je produis me prouve qu'il a appris pour ma condition. Et les raisons qui ont engendrées ma présence ici. D'une façon, j'en suis soulagée. Quand bien même je ne m'attends pas à briller d'exploit dans les matières artistiques... je n'ai pas envie qu'on me le rappelle sans cesse. J'y parviens très bien seule.

Amour Muet - Aime-Moi Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant