Nous nous asseyons chacun notre tour, et au moment où mon dos s'appuie contre le dossier de la chaise, une décharge électrique se propage dans mon corps tout entier et des picotements s'emparent de chacun de mes membres. Je suis incapable de bouger, et les gens autour n'ont pas l'air de le remarquer. Ils continuent à me parler et je ne peux répondre, cependant il n'y font pas attention. Petit à petit, les bruits de fond s'estompent, se distingue seuleument un sifflement sourd et continu. Je vois toujours les bouches de Taylor et de Scott s'animer, ce qui veut dire qu'ils parlent encore. N'ont-ils pas remarqué que je ne les enrendais pas?
Je ne peux toujours pas bouger mon corps. Je ne le sens même plus à vrai dire. Soudain, ma vue se trouble, comme si mes yeux étaient pleins de larmes, et le sifflement étouffé est de plus en plus fort. Je ne puis cacher que mon esprit était troublé et totalement désorienté. Lorsque je pus observer de nouveau ce qui m'entourait, que ma vision se fit plus claire, mon souffle se fit court et mon coeur se déchaîna dans mon thorax.
J'étais allongée dans la forêt sinistre.
Des sentiments contradictoires s'emparèrent de moi. D'une part, je ne pouvais cacher qu'elle m'avait manquée cette forêt. Le changement brutal d'environnement m'avais complètement désorientée et bouleversée. Mais d'une autre part, je m'étais en si peu de temps tout de même habituée à ces gens, à ce qui m'entourait, à la vrai vie.
Pourquoi étais-je encore dans cet endroit froid et inquiétant? Je pensais pourtant pouvoir jeter cette partie là de ce que je pouvais appeler ma vie aux oubliettes. La vie est cruelle il faut l'admettre et le comprendre. Mais... Reviendrai-je un jour parmi ces gens? Reverai-je un jour la longue chevelure flamboyante de Taylor? Sentirai-je de nouveau le parfum ambré de Scott? Aurais-je encore l'occasion de goûter aux succulents plats de ma mère?
Je ne le sais pas. Je ne sais plus.
Devrais-je espérer? Je n'en avais pas la moindre idée. J'avais auparavant longtemps pensé pouvoir sortir de ce cercle vicieux, et lorsque tout mon espoir s'était dérobé, lorsque je m'y attendais le moins, j'étais parvenue à m'échapper de mon éternel cercle.
Un vent glacial se leva et vint interrompre mes pensées. Il s'écrasa sur mes joues, mes bras et mes jambes nues. Je sentis mes pores se fermer uns par uns sur ma peau, essayant tant bien que mal de faire un barrage entre la température extérieure et celle de mon corps.
Les arbres se mirent à fouetter l'air, et des corbeaux se mirent à crôasser et à voler dans tous les sens.
Attendez... Des corbeaux? Il n'y avait jamais eu de corbeaux avant... Ni même d'oiseaux.
Je voudrais m'excuser de ne pas avoir posté ce chapitre la semaine dernière, celle-ci fut très chargée :)
Suite la semaine prochaine sans faute, puisque je suis en vacances ^^
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Prisonnière du temps (deviendra bientôt : Au Septième Ciel )
FantasiaQui lira saura. -X_IMOTEP_X