Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.

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PDV LORENZO

     Ça fait deux heures que nous leur avons tout dit, et mon père est déjà au courant. Il a insisté pour qu'on aille voir la tombe après-demain, le 26. Il est aussi triste que ma mère, et m'a dit la même chose qu'elle. Que ce n'était pas de ma faute et que c'était normal puisque la vie de mon âme sœur était en danger. Mais au fond d'eux, je suis sûr qu'ils pensent autre chose.

     Le regard océan de mon âme sœur se pose sur moi, et elle a l'air désespérée.

Énora : Sylvie, Harris, on peut parler seuls à seule?

Harris : pourquoi?

Énora : s'il vous plaît.

     Ils acquiescent et se lèvent, puis vont plus loin. Je me demande bien de quoi elle veut leur parler.

PDV ÉNORA

     Je me tourne vers eux, et leur dis :

Moi : dîtes moi honnêtement ce que vous pensez de Lorenzo à présent.

     Ils semblent surpris par ce que j'ai dit.

Sylvie : mais...

Moi : il est tourmenté par ça. Ça ne lui sort pas de la tête. À chaque seconde, il y pense. Même quand il fait semblant de sourire franchement, je sais que c'est faux. Je suis inquiète pour lui, et j'ai peur de ce que vous pouvez penser de lui maintenant. J'ai peur qu'il se laisse sombrer à cause de ça.

     Tout au long de mon "discours", les larmes ne cessent de couler.

Moi : j'ai peur qu'il m'abandonne une fois de plus à cause de son chagrin. Ça me détruirait... Tout comme ça le détruirait, lui.

Sylvie : Énora...

Harris : ce que nous avons dit plus tôt est vrai. Ta vie était en danger, et il devait le faire pour te protéger. Penses-tu que ton père ne tuerait pas son propre frère pour protéger sa fille?

Moi : vous ne lui en voulez pas alors?

Sylvie : c'est notre fils, Énora. Peu importe ce qu'il fera, nous l'aimerons toujours et ne lui en voudrons jamais.

Harris : nous pouvons lui en vouloir uniquement s'il te fait du mal.

     Je souris à l'écoute de cela. Dans leurs yeux se reflète toute la sincérité du monde et l'amour qu'ils lui portent. Je ne peux que les croire.

Moi : merci Harris. Merci Sylvie. Maintenant, j'ai un loup à rassurer définitivement.

Sylvie : allez, va.

     Je les laisse pour aller voir mon loup, qui a l'air plus léger maintenant. Je le sens en moi. Il est... Heureux.

PDV LORENZO

     Elle s'approche de moi, une expression confuse au visage.

Énora : qu'est-ce qui te fait sourire?

     C'est fou ce que cette fille peut faire juste pour être sûre que je vais bien. Et à quel point elle me connaît. Elle est vraiment... Unique.

Moi : viens.

     Elle s'assoit près de moi, et je la tire dans mes bras.

Moi : merci ma chérie.

Énora : pourquoi?

     Je souris.

Moi : pour tout.

     Je la sens sourire, et resserrer notre étreinte.

Énora : c'est moi qui devrais dire ça.

     Nous nous séparons, et je l'embrasse chastement.

Michelle : vous êtes adorables!

     Énora rougit, et cherche quelque chose à dire mais rien ne vient.

Moi : t'es vraiment trop mignonne. J'en ai de la chance de t'avoir rencontrée.

     Elle continue de rougir, mais elle arbore un sourire heureux.

Sylvie : puisque vous êtes là, vous pourriez m'aider à tout décorer pour demain? Il y aura vraiment du monde.

Énora : d'accord. Je peux t'aider en cuisine?

Sylvie : oh oui! Tu as des mains divines.

     Rosissant, gênée, elle dit :

Énora : tu exagères.

Sylvie : mais ça sera plutôt pour demain. Et non, je n'exagère pas. Et aussi, vous pouvez rester avec nous quelques jours, s'il vous plaît ?

Moi : nous n'avons pas de vêtements ici...

Michelle : j'irai en chercher pour demain. Mais il faudra penser à acheter d'autres et les laisser ici.

Harris : bonne idée.

Sylvie : allez, viens. Toi aussi Michelle. On laisse aux hommes le plaisir de s'occuper de la grande salle et du salon. Nous, on doit faire le déjeuner.

     Papa et moi soupirons.

     Les travaux les plus difficiles sont toujours pour les hommes.

"Te plains pas. Tu as des muscles, ils te servent à quoi? Les cartons de décorations sont hyper lourds, alors... À vous de vous en charger. "

     Je la prends par la taille, et lui chuchote l'oreille :

Moi : ils me servent aussi à être plus résistant pour te satisfaire pendant toute une nuit. Ne t'attends pas à dormir pendant celle-ci, en passant.

     Je la lâche, et me dirige vers la grande salle, en entendant les battements de cœur rapides de ma future épouse. Je suis prêt à parier ma vie qu'elle est aussi rouge qu'un coquelicot.

     Je l'appelle ma future épouse et pourtant je n'ai pas encore fait ma demande. Mais ça ne serait tarder.

PDV ÉNORA

     Mon Dieu! Je m'attendais pas à ça... À quoi est-ce que je m'attendais avec lui aussi?

     J'essaie de calmer les battements de mon cœur qui s'affole. J'adore sentir son souffle chaud sur ma peau. C'est très agréable. Je m'égare là...

     Comme toujours en fait.

Sylvie : un petit-enfant.

Moi : Sylvie!

     Michelle rigole, alors que Sylvie, elle, arbore un sourire innocent. Moi, et bien... Pire que le rouge, il y en a?

     Nous allons dans la cuisine, moi, désespérée. Je ferai mieux de me reposer après sinon durant cette nuit, je ne survivrai pas.

***

      Il est déjà 20h, et nous sommes tous à table, mangeant tout en discutant. Enfin, moi, je les observe en souriant.

Lorenzo : toujours dans la lune. Tu penses à quoi?

Moi : oh, à rien.

     J'aurais aimé avoir une famille comme eux à ma naissance.

     Nous terminons rapidement, et j'aide Sylvie avec la vaisselle. Je souhaite une bonne nuit à tout le monde, et vais dans la chambre que je partage avec Enzo. Je vais à l'extérieur, sur le balcon et m'accoude sur la balustrade. Je lève la tête et regarde les étoiles qui ornent le ciel sombre et sans nuage.

Moi : c'est fou comme l'après-midi est vite passé.

     Lorenzo, qui vient d'entrer, et de me rejoindre, passe ses bras autour de ma taille.

Moi : le livre. Il n'était pas là-bas. Ce qui veut dire que ce n'est pas ton frère qui l'avait, mais une personne qui a voulu nous faire croire cela.

     Je soupire.

Lorenzo : ne perds pas espoir, princesse. On l'aura un jour ou l'autre.

Moi : s'il n'est pas trop tard.

     J'ai vraiment peur de perdre le contrôle de moi-même et de faire du mal à ceux que j'aime.