Rencontre désastreuse

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Palerme,Sicile, Italie,23h20...
Ava

C'était la énième fois que je volais dans cette épicerie , c'était la seule ouverte à cette heure ci.

Cette heure si tardive, où, la plupart dorment , d'autres lisent, d'autres se branlent...

Je ne savais pas vraiment pourquoi je ne faisais aucune de ces choses, sûrement parce que j'étais moi. Et c'était pas plus mal...

Je passais donc à la caisse, comme à mon habitude, avec un paquet de chewing-gum que j'allais payer en petite monnaie et un plat de lasagne dans la poche intérieur de mon gilet-sweat-shirts.

Le vendeur ne se méfiait pas vraiment, à vrai dire, qui volait dans une épicerie à 23 heures ?

Eh bien moi, Ava, fille de riches enfoirés.

Allez vous faire foutre.

Je sortais enfin de ce trou à rat qu'était l'épicerie, ça puait le chien mouillé. Je n'accélérais pas le pas, je n'étais pas non plus sur mes gardes, pourtant je devrais.

Une fille, seule, la nuit, dans le quartier le plus pauvre d'Italie. Où règne, drogue et meurtre. Je devrais ,ou plutôt,j'aurais dû...

Je marchais, j'avais froid , j'étais bercé seulement par la lueur de la Lune et la beauté du ciel étoilé.

Sauf que.

Quelqu'un venait de me toucher l'épaule ?

Quelqu'un venait de me toucher l'épaule.

Perdu dans mes pensées je n'avais pas entendu les bruits de pas qui rôdait derrière moi.

Je me retournai violemment dans l'optique de le toucher moi aussi, mais d'une toute autre manière, un peu plus radicale.

Mais je n'avais pas jugée nécessaire de lui montrer, je n'eus pas le temps de faire un mouvement, que je sentis mon bras se faire violemment agrippé.

Je me crispais automatiquement.

Aucun mot ne dépassaient la barrière de mes lèvres, alors que j'examinais attentivement le visage de l'auteur de ces faits.

Brun, il était brun, quelques bouclettes retombées sur son front et légèrement sur ses yeux , des yeux qui était sûrement très sombre, mais le fait qu'il fasse nuit ne me permettait pas de voir distinctement la couleur de ses iris, son corps imposant contre le mien me donnait envie de degueuler , il était habillé de vêtement sombre, de chaussure sombre, il avait l'air d'avoir mon âge. Sa mâchoire, elle, était contractée , signe qu'il était irrité. Mais qu'est ce que ce truc me veut ?

Je pus remarqué qu'il ne s'était pas non plus, gêner pour m'examiner.

- Sors ce que t'as là, dit il en jetant son menton vers le bas de mon sweat.

Je tremblais de rage ,je voulais littéralement lui en mettre une. Quoi ? Il voulait mes lasagnes là ? Rêve.

- T'ATTENDS QUOI ?

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