Scaramouche

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Faible

C'était les tout premiers mots qu'il avait entendu de la part de sa créatrice.

Une larme

C'était ce qu'il avait versée le jours de sa naissance, celle qui avait également scellé sa condition d'échec aux yeux de celle qu'il considérait comme sa mère.

Les larmes qui avaient coulées sur ses joues ce jour-là et qui avait étaient prisent pour de la faiblesse était en réalité de la joie. La joie d'être en vie, d'exister. C'était les premiers mots qu'il aurait souhaité dire : Merci de m'avoir créé, de m'avoir donné la chance de vivre, de sentir, de découvrir. Merci.

Il était son parfait reflet au masculin, partageant avec elle ses longs cheveux violet et ses magnifiques iris lilas.

Mais ces mots et son premier sourire étaient mort bien vite dans sa gorge quand il avait vu la déception dans ces yeux violet, tellement semblable aux siens.

Elle s'était détournée de lui sans remord ni tristesse. Il ne pouvait voir que son dos s'éloigner de lui, sans un mot, sans un regard, comme s'il n'était rien de plus qu'un vulgaire caillou sur sa route. Il voulait lui courir après, la questionner : pourquoi l'affubler de la vie si c'était pour l'abandonner ainsi.

Mais surtout, pourquoi le garder en vie ? pourquoi lui infliger cela ?

Chaque instant il le passait dans une terrible agonie. Chaque fois qu'il voyait son reflet il la voyait, il voyait l'échec qu'il était. La vie qu'on lui avait imposé n'était qu'un fardeau dont son créateur avait refusé de le libérer. Il ne pouvait qu'envier les gens.

Enfermé dans une pièce avec pour seul compagnie les lectures farfelues de la renarde aux cheveux roses, seule compagnie que l'on lui avait accordée. Il ne comprenait pas, dans ces écrits les personnages riaient et pleuraient pourtant personnes ne les traitaient de faible.

Que devait-t-il faire pour obtenir ne serait-ce qu'un regard de sa mère ?

De loin il voyait les parents souriants doucement a leurs enfants, leurs caresses et leurs rires, tout cela il le voulait. Jamais il n'avait reçu le moindre signe d'affection, jamais. Il n'avait rien, il ne possédait même pas un prénom, signe que l'on reconnaissait un être, même les chiens en possédait, mais pas lui. Une existence sans but, dont personne ne se souciait.

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Plus le temps passait et plus l'amertume grandissait dans son cœur. On l'avait non seulement abandonné mais on l'avait remplacé. Sa créatrice avait créé une autre marionnette et l'avait utilisé comme si elle était une extension d'elle. Celle qui aurait pu être considéré comme sa petite sœur ne connaissait surement même pas son existence.

𝗣𝗨𝗣𝗣𝗘𝗧 ⇢ˢᶜᵃʳᵃᵐᵒᵘᶜʰᵉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant