Chapitre VIII - Sacrifices !

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Trois jours s'étaient écoulés. Terry passait ses journées et ses nuits à l'hôpital pendant que Candy, elle, réfléchissait, jours et nuits.

Il était dix-huit heures, lorsqu'elle avait pris un taxi pour la conduire à l'hôpital. À cette heure-ci, elle savait que Terry était dans un restaurant, pas loin de l'hôpital, pour dîner avant de retourner auprès de Suzanne.

Candy toqua à la porte de Suzanne à maintes reprises, mais personne ne lui donna l'autorisation d'entrer, alors elle s'inquiéta. Elle ouvrit doucement la porte. Il n'y avait personne et cela l'étonna, car à cette heure-ci, aucun patient ne devait se trouver hors de sa chambre. Elle inspecta la pièce, lorsqu'elle trouva une lettre précautionneusement posée sur le lit. Elle la saisit et l'ouvrit.

Elle ouvrit de grands yeux et se précipita sur le toit de l'hôpital.

– Suzanne ! Non !

Celle-ci était à deux doigts d'enjamber la rambarde pour sauter dans le vide. Elle tourna sa tête vers Candy, les larmes aux yeux.

– Suzanne ! Ne fais... Ne fais pas ça !

– Candy...

– Pourquoi !? Tu rendrais Terry bien plus triste et il se sentirait encore plus coupable !

– Je veux lui éviter cela Candy... Si je reste en vie, il se sentira coupable... Je ne veux pas de ça... Il reste avec moi, mais je le sais qu'il pense à toi, pleura-t-elle. Je gâche votre vie à tous les deux...

– Ne dis pas ça ! Ce n'est pas vrai !

– Si je n'existais pas, vous seriez bien mieux sans moi, Candy ! Je ne veux pas voir dans ses yeux ton souvenir, alors qu'il essaye de me consoler...

– Suzanne...

– Ça me fait bien plus de mal que de ne plus pouvoir monter sur scène ! Jamais il ne m'aimera et je ne veux pas être un poids pour lui, pour vous, je

Elle allait sauter, mais Candy se précipita vers elle et elle la ramena sur le toit.

– Candy ! pleura Suzanne.

– Ne fais pas ça Suzanne ! Je... Je te le laisse !

Suzanne ouvrit de grands yeux en tournant sa tête vers Candy et elle éclata en sanglot.

– Que se passe-t-il !? demandèrent deux médecins en montant sur le toit. Mademoiselle Marlow !? Mais, que faites-vous ici !? C'est dangereux.

– Suzanne ! cria Madame Marlow en se précipitant vers sa fille. Que faites-vous ici, vous !?

– Je

– Suzanne ! hurla Terry en arrivant sur le toit, la lettre de Suzanne à la main – Candy l'avait laissée sur le lit, dépliée, à la vue de tous. Candy..., murmura-t-il en la voyant. Qu'est-ce que tu allais faire Suzanne...

– Terry..., murmura Suzanne en levant ses yeux vers lui.

– Ramenons-la dans sa chambre, dirent en chœur les deux médecins.

– Je m'en charge, lança Terry en s'approchant de Suzanne pour la prendre dans ses bras.

Candy se releva à son tour.

– Venez Terry ! Il faut la remettre dans son lit ! s'impatienta Madame Marlow.

– Oui, allons-y, dit-il.

Il regarda Candy quelques secondes.

– Candy m'a empêchée de le faire..., fit savoir Suzanne en regardant Terry.

Il baissa sa tête vers Suzanne et il se dirigea soudainement vers la porte du toit.

Candy venait de comprendre. Elle ne pouvait pas rester avec Terry. D'une part, car cette femme, cette Suzanne, l'aimait plus que tout au point de risquer sa vie pour celle de Terry. Au point de se suicider pour ne pas être un poids. Et, d'autre part, elle lui avait comme promis qu'elle lui laissait Terry.

Candy se mit à regarder cette porte, seule, sur le toit de cet hôpital et sa décision était prise...

Elle quitta l'hôpital, prit un taxi qui la déposa chez Terry, où elle prépara sa valise et écrit une lettre à l'amour de sa vie.

Une fois fait, elle se dirigea vers la porte de cet appartement, jeta un dernier coup d'œil autour d'elle et elle abaissa la poignée afin de partir. Elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle se sentirait bien plus coupable pour Suzanne. Celle-ci avait sauvé la vie de celui qu'elle aimait plus que tout depuis déjà des années. Elle le méritait donc, à ses yeux, bien plus qu'elle...

Le taxi la déposa à la gare. Elle acheta un billet au comptoir et alla s'asseoir sur le quai en attendant le prochain train qui la conduirait loin de son amour. Loin de ce qui ne fut qu'un court rêve...

Elle l'avait aimée, une première fois, puis ils s'étaient séparés sans pouvoir vivre cet amour. Pourtant, le destin les avait faits se retrouver et goûter au bonheur, pour mieux la faire souffrir...

Elle pensa alors au fait que c'était tout de même moins douloureux de l'avoir aimée sans avoir gouté à cet amour de manière concrète. En effet, aujourd'hui, elle avait mal. Elle avait envie de crier, de laisser couler toutes les larmes de son corps. Elle avait connu le bonheur dans les bras de celui qu'elle aimait et elle s'était donnée à lui. Ils avaient fait des projets pour qu'à la fin, le destin s'acharne encore sur eux... Mais, elle le savait que c'était la meilleure solution, de partir. Terry se sentirait bien plus léger en consacrant sa vie à Suzanne. À celle qui lui avait sauvé la vie, car elle le sentait qu'il était perdu entre son amour pour elle, et son devoir envers Suzanne... Partir était la meilleure solution et Candy ne voulait pas que Suzanne soit malheureuse. Elle ne le concevait pas, car c'était Candy. Du Candy tout craché !

Sur ses pensées, le train à destination de Chicago arriva. Elle se leva en laissant couler des larmes sur ses joues. Elle aurait souhaité sentir les lèvres de Terry une dernière fois sur les siennes. Elle aurait voulu lui dire une toute dernière fois, je t'aime, mais c'était impossible. Il ne le valait mieux pas pour leur bien à tous les deux... C'était mieux ainsi...

– Adieux... amour, dit-elle en pleurant et en commençant à avancer vers un wagon lorsque

– Oh Candy ! Candy !

Elle tourna sa tête et écarquilla ses yeux.

– A... Annie !? Patty !? Archi et Ali !?

– Tu savais que l'on venait !? rigolèrent-ils en se précipitant vers Candy.

– Tu as dû lui envoyer une lettre Ali, s'agaça Archibald.

– Moi !? Mais non ! C'était censé être une surprise, je n'ai rien dit !

– Mais... Candy ? Pourquoi as-tu ta valise ? demanda Patty.

– Tu... Tu pleures ? interrogea Annie.

– Je... Je retourne à Chicago...

– Mais pourquoi ?

– Terry... Et, moi, c'est fini...

– Quoi !? s'écrièrent-ils.

– Pourtant... Flanny nous a fait lire ta lettre. Tu avais l'air heureuse de l'avoir retrouvée, Candy. Que s'est-il passé !? s'inquiéta Annie.

– Je... On...

Elle s'évanouit.

– Candy !? Candy !?

– On va à l'hôpital ! lança Alistair en la portant.

PS : Bon, j'ai publié un peu en avance. 👀

Le chapitre IX arrive en début de semaine !
N'hésitez pas à voter (la petite étoile en bas) et à commenter, mes Grandchester ! Bisouus ! 🌹

Souvenirs d'Écosse - Les fantômes du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant