Chapitre VII

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Obito était à la barre, une longue journée de repos venait de s'écouler et malgré qu'il serait bien resté inlassablement dans sa cabine à s'adonner au plaisir avec son amant, il se devait de reprendre ses fonctions et de laisser Kakashi se livrer aux siennes.

Aujourd'hui plus que jamais, il fixait l'horizon. La mer était calme et les timides vagues reflétaient assidûment les rayons du soleil. C'était ce paysage que l'on souhaitait voir chaque jour, tellement que l'on se perdait souvent à sa contemplation, mais ce ne fut pas le cas d'Obito. Lui qui malgré la beauté ne pouvait que s'inquiéter, s'inquiéter qu'à tout moment un élément perturbateur fasse son apparition et ne brise cette harmonie. Le pire dans cette inquiétude c'était qu'il en savait la finalité inéluctable. Quelque chose aller venir. Il ne savait pas quand, il ne savait pas quoi. Mais il savait que c'était proche car eux même étaient proche. Il avait consulté la carte ce matin et selon elle, ils n'étaient car quelques nœuds de la destination. Ils avaient traversés presque tous les points qui avaient été indiqué pour ce grand périple mais il en restait un. Et il le savait, le dernier allait lui faire regretter d'avoir même penser que tous les précédents étaient redoutables.

- "Capitaine ! Un navire droit devant ! s'écria Pain en haut de la vigile."

Obito crû ne pas bien avoir saisi la phrase tellement elle lui paraissait insensée. Qu'est-ce qu'un autre navire ferait ici ? De ses simples yeux, il observa la direction donnée mais il n'y vit rien. Il sortit alors une longue vue et la porta à son regard intrigué. Tel ce qui lui sembla être un mirage, il put effectivement constater que se dessiner là une silhouette de navire, elle était entourée d'une genre d'aura sombre comme si elle apportait l'orage avec elle. Mais elle était malheureusement bien trop loin pour distinguer quoi que ce soit d'autre.
Il rangea alors sa longue vue. Ce n'était pas la rencontre à laquelle il s'était attendu et ce n'était sûrement la rencontre qui l'attendait. Pourtant ça avait tout à fait l'allure d'un élément perturbateur qui venait le distraire de la dernière épreuve. Si c'était un simple navire qui avait atterrie ici, il les plaignait d'être tombé dans pareil traquenard, il ne devait surement plus rester grand monde à bord. Si c'était d'autres pirates venus, il ne savait comment, pour la même chose que lui, il les plaignait d'être tombé sur eux, il ne resterait plus grand monde à bord.
Obito s'avança pour que sa voix porte sur tout le pont.

- "Équipage ! Préparez-vous à l'éventualité d'une attaque ! Nous avons de la visite, cria-t-il à ses Hommes qui s'activèrent alors sur le champ."

Il était impensable de laisser le trésor à d'autres. Il comptait des lors bien se préparer pour les accueillir s'ils s'avéraient être une menace. Là, ils était encore bien loin mais quand ils seront à porté, ses canons seront chargés et son équipage sera prêt à en découdre. Et encore un bateau regrettera d'avoir croisé le chemin de l'Akastuki.

Il remit son regard à l'horizon, il voulait toiser d'un sourire le moment lointain où le bateau en face comprendrait qui ils étaient. Mais le voilà qui à la place faillit s'étouffer sous le stupeur. Le navire était déjà dans son champ de vison. Comme si celui-ci avait parcouru plusieurs nœuds en un clignement d'œil. Ce qui était strictement impossible, même avec le plus grand vent favorable.
Il devait croire ses yeux même si son esprit tentait de l'en empêcher. Instinctivement il se mit à courir, il traversa tout le pont sous le regard circonspect de ses Hommes pour se rendre au plus loin de la prout et avoir la meilleur vison possible. Son esprit l'avait commander, ne tenant compte de rien, il voulait juste en être sûr.

Et il en fut sûr : Le bateau était toujours là.

Il n'était plus maintenant une silhouette, il était un fière bâtiment qui fendait la mer comme s'il en possédait le monopole, il eut presque l'impression de reconnaître cette assurance. De plus, même si les détails du navire lui étaient encore inaccessibles, certaines choses se distinguaient, le bois du bateau semblait avoir passés trente ans sous l'eau, sa couleur sentait le fond de l'océan et les voiles pourtant gonflées semblaient parsemées de trous. Il aperçut finalement l'élément qui lui fit grincer des dents : un drapeau noir.

Obikaka : Piraterie de sang, pirate de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant