Amour Irisé | BTS

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"Je suis désolé mais nous ne recherchons personne pour le moment, peut-être réessayer dans quelques semaines ? Les choses pourraient changer mais jusque-là, je suis vraiment désolé."

"Nous n'embauchons que des omégas ici, nous ne sommes pas vraiment humains, donc j'apprécierais que vous partiez."

"Nous avons besoin de quelqu'un mais... Vous n'êtes pas exactement ce que nous recherchons, désolé."

"Cet endroit est rempli d'alphas, je ne pense pas que ce soit juste qu'une fille humaine comme toi travaille ici."

"Nous sommes une entreprise bêta, mon enfant, lis les panneaux avant d'aller trop loin."

"Vous répondez aux exigences mais... Vous avez l'air un peu... Minable, on ne peut pas avoir ça ici."

Je quitte le bâtiment et soupire, vaincue.

Aujourd'hui n'est pas mon jour non plus, semble-t-il. Je déteste ça, c'est mon apparence qui gêne, mais ce n'est pas comme si je ne m'attendais pas à ce que cela puisse arriver. C'est juste... Ça me laisse toujours un mauvais goût dans la bouche.

Après un moment de réflexion sur les autres endroits où je pourrais aller, mon téléphone se met à sonner et un coup d'œil à l'écran révèle qu'il s'agit de ma mère adoptive.

Génial.

J'accepte l'appel et me dirige vers un banc face à un beau et grand parc verdoyant, sa voix résonnant déjà de l'autre côté sans même prendre le temps de faire des subtilités.

"Comment se passe la recherche d'emploi ?"

Bonjour à toi aussi, maman.

"La plupart des endroits que j'ai visités ne cherchent pas quelqu'un, ou les humains en général", je réponds, entendant sa déception dans son silence. "Mais ne t'inquiète pas, je vais continuer à chercher, il doit bien y avoir un endroit qui m'accueillerait", j'ajoute, espérant ne pas trop aggraver son humeur.

C'est toujours assez instable quand il s'agit de moi et je ne suis pas vraiment d'humeur à gérer ça en ce moment.

"Tu es bien habillée ? Tu sais que tu dois prendre soin de ton apparence si tu veux que les gens te prennent au sérieux. Un maquillage bien fait et une tenue pour montrer tes atouts te permettraient d'obtenir un emploi tout de suite", dit-elle et je pince les lèvres, je déteste quand elle met ce point en avant.

"Je ne veux pas qu'ils m'engagent parce que j'ai des seins ou un joli visage, maman, je veux qu'ils m'engagent parce que je serais compétente, je veux être traitée comme un être vivant, pas comme une... Poupée qu'ils peuvent y jeter un coup d'œil quand ils le souhaitent."

"Cette façon de penser ne te mènera nulle part, Ahn Y/N. Si tu veux vraiment un emploi, parce que ce loyer ne se paiera pas, alors tu dois arrêter d'être si difficile. Ton père et moi ne paierons pas ton appartement éternellement, nous te l'avions dit, c'était le dernier loyer dont nous nous occupions. Tu as obtenu ton diplôme universitaire maintenant, tu es capable de vivre ta propre vie, tu n'as plus besoin de nous."

Je laisse tomber mes épaules et pose mon visage dans une main, la piqûre de ses mots n'est pas celle que j'apprécie.

"Tu prends toujours tes médicaments ? Tu sais qu'il ne faut pas sauter une seule journée, c'est important." Elle change de sujet à sa guise et je ne peux que suivre en hochant la tête, épuisée par une journée moins que productive.

"Je les prends tous les jours, ne t'inquiète pas maman. J'ai sauté un jour par erreur une fois et j'ai commencé à me sentir vraiment malade, je n'ai pas oublié depuis", je lui dis et elle halète, la colère m'atteignant même si nous ne sommes pas proches maintenant.