𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗼𝗹𝗼 𝘀𝗲𝘁𝘁𝗲

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Imagine-

"You may say I'm a dreamer,
Tu peux dire que je suis un rêveur,
But I'm not the only one,
Mais je ne suis pas le seul,
I hope some day you'll join us,
J'espère qu'un jour tu nous rejoindras,
And the world will live as one.
Et que le monde vivra uni."

✰✰✰

-Et du coup comment tu vas faire si tu ne travailles plus là-bas ? Lucenzo s'interrogeait.

Ça faisait une  heure que Zoé avait réapparu. Elle avait pris le temps de s'expliquer, elle avait eu des soucis familiaux à régler, c'était ce qu'elle avait déclaré un peu plus tôt aux deux hommes qui l'avaient accueilli. Elle avait aussi  fini par dire qu'elle avait démissionné du starbucks d'en face. Le travail ne lui convenait pas avait-elle dit.

-Je ne sais pas, mais je ne vais pas tenir longtemps à la maison toute la journée.

Le sous-entendu de la phrase de l'italienne fit froid dans le dos de son ami. Il savait tout autant qu'elle, que si elle venait à rester chez elle longtemps, le petit ami de cette dernière ne se gênerait pas pour abuser d'elle plus fréquemment.

Elle ne tiendra pas longtemps, soit il finira par la tuer. Soit c'est elle-même qui se tuera avant, avait-elle pensé.

-Viens travailler ici ! Suggérait Lucenzo.

-J'sais pas tatoué 'Enzo.

-Oui je sais, mais viens, tu gèreras la paperasse ou juste l'accueil et les prises de rendez-vous.

-C'est d'accord. Souria-t-elle.

•••

Ce jour-là, en venant travailler, Zoé n'aurait jamais pu penser que sa vie allait changer.

Cela faisait près d'un mois que Lucenzo l'avait engagé. Elle aimait beaucoup travailler au tatooshop de son ami, elle apprenait même à tatouer, pour en faire son métier plus tard.

Théo lui avait été très occupé, lui et l'AC Milan avaient eu une période très mouvementée, faut dire que le dernier sprint final de fin de saison est toujours le plus difficile, toute victoire était bonne à prendre, le repos n'était pas au rendez-vous. Puis, il y avait moins d'une semaine, il s'était vu obligé de partir en vitesse rendre visite à ses grands-parents maternels. Sa grand-mère avait chuté dans les escaliers de la grande maison familiale, faisant une peur bleue à toute la famille. Avec tous ces imprévus, ils n'avaient pas eu le temps de se revoir, ce qui cassait pas mal le moral du footballeur.

Alors, quand il eût un petit moment de libre, il n'avait pas hésité à se rendre sur le lieu de travail de l'italienne.

-Comme on se retrouve. La jeune femme semblait réfléchir. Théo, c'est ça ?

-Qu'est-ce tu crois, je suis un client fidèle. Il lui fit un clin d'œil qui l'a fît rougir, gênée par son geste mais aussi flattait.

-Bon, tu sais déjà quoi faire ?

-Non pas vraiment, je suis venu sur un coup de tête. Il haussait les épaules.

-Une zone en particulier alors ?

-Je pensais au bras ou à la main.

-Ça va, attends je vais prévenir Lucenzo, mets-toi à l'aise.

Une simple conversation, il s'agissait tout simplement d'une conversation de routine. Il savait que c'était son boulot, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que son attirance pour elle était réciproque. Car si ce n'était pas le cas, pourquoi était-elle aussi réceptive ?

-Salut mon pote ! Ça va ? Alors, tu t'es décidé ?

-Ouais, t'as vu à côté du Marie, rajoute moi un « Violette ». Juste ici. Il lui montrait l'emplacement sur sa main droite.

Zoé ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. À qui appartenait ces prénoms de femmes ?

-D'accord ! Zoé, vois avec lui pour la police d'écriture et fait moi le calque, je finis mon client et j'arrive.

Après une dizaine de minutes à choisir, Théo s'était enfin décidé. Zoé n'avait plus qu'à faire le calque.

-C'est un joli prénom, Violette. C'est français ?

-Oui. Lui souriait le footballeur.

-C'est ta copine ?

Il avait entendu cette pointe d'agacement dans la voix de la blonde. Il ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire en coin.

-Pourquoi cette question ? T'es.. Il cherchait son mot.

Ça lui arrivait souvent, il n'avait pas encore une très bonne maîtrise de la langue italienne.

-Je sais plus comment on dit en italien. Il se mit à rigoler.

-Tu viens d'où ? Zoé faisait comme si elle ne savait rien à propos de lui. Comme si elle n'avait jamais rien lu à son sujet.

-J'suis né en France, à Marseille, mais j'ai grandi à Madrid. Et toi ? T'es née à Milan ?

Il le savait. Au fond de lui, il espérait se rapprocher de plus en plus d'elle. Il l'appréciait vraiment, et, il voulait vraiment apprendre à la connaître réellement.

Mais c'était pas pour le moment. Lucenzo avait fini ce qu'il faisait et les avait couper dans leur conversation.

•••

-Théo je te dis au revoir, reviens quand tu veux mon ami !

Avant de partir, il avait eu une idée plus que sordide.

-On se croise souvent maintenant. Avait-il dit à Zoé.

-Euh ouais. Elle ne voyait pas où il voulait en arriver.

-Je te propose un truc. Une sorte de pari.

-Dis-moi tout. Elle le regardait, attendant sa « proposition ».

-La prochaine fois qu'on se croise, on se fait un tatouage en commun. Il se retourna pour partir.

-Ça marche ! Mais Théo ?

-Oui ? Il la regarda.

-Je travaille ici, on va forcément se revoir.

-Justement, mi bella. Il lui fit un dernier clin d'œil et ferma la porte derrière lui. Laissant une Zoé rouge tomate, et toute émoustillée.

𝗦𝗞𝗬𝗙𝗔𝗟𝗟- 𝘁𝗵𝗲𝗼 𝗵𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝗱𝗲𝘇 𝗲 𝘇𝗼𝗲 𝗰𝗿𝗶𝘀𝘁𝗼𝗳𝗼𝗹𝗶.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant