Humeurs en couleurs.

5 : Pourpre violet.

En psychologie des couleurs, les besoins essentiels liés au pourpre violet sont les besoins de guidance, de protection, d'orientation, d'avoir un objectif, de trouver un sens, de transcendance, d'intégrité, d'honnêteté.

certitudes - sagesse - scepticisme - loyauté - doute

oo-oo-oo-oo-oo-oo

Jana regardait dans son microscope avec un sourire, la beauté des pigments la rendait toujours un peu joyeuse.

-Pourquoi souris tu ainsi? Gloussa Rosa assise à côté en mangeant son déjeuner.

-Parce que c'est magnifique. Ça m'avait manqué de passer mes journées à bosser sur mes recherches. Remarqua la blonde en s'asseyant mieux pour prendre en note avant de prendre une bouchée de son repas.

-Contente que les cours soient fini alors? Demanda son amie.

-Assez. J'adore ça donner des cours, mais j'avance moins dans mes recherches. Et puis je peux trainer un peu plus au lit avec ma chérie et ça c'est pas négligeable. Gloussa Jana.

-Comment elle va elle? Questionna Rosa.

La blonde sourit doucement et arrêta de travailler.

-Elle va bien. Enfin mieux. Elle a un peu enchaîné là. Un épisode maniaque sur la fin des cours et une semaine après un dépressif assez violent. Ça a été dur pour elle. Mais depuis deux jours ça va mieux. Expliqua-t-elle.

-Et toi? Demanda son amie.

-Moi ça va. Elle m'a inquiétée pendant ces derniers jours. Elle ne parlait pas, ne bougeait pas, ne mangeait pas. J'ai eu du mal à lui faire prendre son traitement et je n'aime tout simplement pas quand elle est ainsi. Soupira Jana. Tu vois, pendant un épisode maniaque elle est euphorique, tout est beau, génial, tout la motive, et surtout elle veut que je sois avec elle tout le temps. Alors elle aussi irritable et épuisante, et des fois elle fait des plans sur la commette que je dois gérer sans la frustrer. Mais au moins elle sourit et me parle. Raconta-t-elle. Quand elle est dans un épisode dépressif, elle ne bouge pas pendant des jours, et j'ai l'impression qu'elle est comme...

-Morte? Proposa Rosa.

-Oui. Et c'est assez horrible comme image. Marmonna Jana. Mais elle va mieux là. Elle voyait sa psy aujourd'hui. Et moi j'ai eu mon groupe de soutien hier soir, et ça m'aide aussi. Ça m'aide avec ce sentiment d'impuissance que j'ai a chacune de ses crises, ça m'aide à me rappeler que je ne suis pas responsable et que ma simple présence l'aide.

-Ada ne te le dit pas ça? Se surprit son amie.

-Oh si, bien sur que si. Tout le temps même. Elle me remercie à chaque fin d'épisode pour avoir été là, mais ce n'est pas pareil. Je l'aime, et elle m'aime alors son jugement est biaisé par ses sentiments ce qui n'est pas le cas avec le groupe de soutien. Expliqua la blonde.

-Les deux se complètent alors. Sourit Rosa. Et que fait-elle de ses journées quand ça va et que tu n'es pas là?

-Entre la musique, cuisiner, son jardin, ses livres, quelques sorties, elle s'occupe bien. Sourit Jana avant de voir son téléphone sonner. Mince c'est Léontine, je ne sais pas pourquoi elle m'appelle.

-Et bien décroche, débile. Rétorqua son amie, accentuant la -gentille- insulte.

La blonde lui tira la langue en réponse et attrapa son téléphone pour décrocher. Cléo était une collègue physicienne de la blonde, elle avait une dizaine d'années de plus, et travaillait aussi sur les couleurs. Depuis deux ans, elle développait une théorie basée sur les recherches de Jana, et donc les deux femmes étaient en contact depuis un moment déjà, Léontine construisant tout en étroite collaboration avec la jeune femme. Mais avec ses cours et sa relation avec Ada, la blonde avait ralenti les moments de contact pour avancer. Alors téléphone à l'oreille, elle s'écarta, laissant Rosa à son plat, pendant qu'elle sortait son carnet sur le sujet. Elle revint vers son amie l'air à moitié heureuse et embêtée et s'assit près d'elle.