Chapitre 23

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PDV [T/P]:
Mon monde s'illuminait lorsque je vis Scarlett scander un « Tadaaa » au moment de mon entrée dans la chambre. Il y avait quelques décorations de Noël mais je remarquais aussi une peluche assez grande sur mon lit. C'était mon animal préféré qui n'attendait qu'à être serré dans mes bras.
Flo me posa sur mon lit, je lui fis ensuite un câlin pour la remercier. Jalouse, Scarlett se rapprocha et en demanda un tout en rigolant. Les deux femmes mirent en place un plateau avec plein de bonnes choses à grignoter. Flo m'aida ensuite à m'assoir en tailleur puis elle se posa tout comme ma mère sur le lit. Nous partagions le repas mais je n'arrivais toujours pas à en prendre un bout. Flo me réconforta une nouvelle fois à ce sujet. Je me sentais coupable. Ça avait tout de même l'air de lui peser sur le moral. J'avais beau me forcer de toutes mes forces c'était mission impossible...

Les deux femmes parlaient de tout et de rien. Je n'arrivais plus vraiment à suivre la conversation, la chimio m'avait épuisée. Je luttais pour ne pas que mes yeux se ferment.

J'arrivais enfin à me reconcentrer sur la conversation au bout de quelques minutes. Scarlett semblait annoncer quelque chose.

Je suis désolée les amoureuses mais je vais devoir vous laisser. J'avais promis de passer le réveillon avec mon mari. Il a déjà accepté que je le débute avec vous mais je dois vraiment tenir ma promesse. Expliqua-t-elle.

Ne t'inquiètes pas, c'est compréhensible. Tu le remercieras d'avoir accepté que tu puisses passer un peu de temps avec nous. Répondit Florence.

Je souris simplement à Scarlett en réponse à son coup de regard vers moi. J'étais incapable de pouvoir aligner deux mots correctement.

Elle me fit un bisou sur la joue, posa son front contre le miens. Je t'aime ma chérie, j'essayerais de passer te voir demain si je peux sinon on s'appellera ? Me demanda ma mère.

J'acquiesçai d'un mouvement de tête. Elle câlina ensuite Florence puis sortit de la pièce. Nous étions donc plus que Flo et moi dans la chambre. Elle se rapprocha de moi pour que nous nous retrouvions l'une à côté de l'autre. J'allongeai difficilement mes jambes et déposai ma tête sur son épaule. Elle prit la peluche et me la posa dans mes bras. Je la serrais fort comme une enfant. Flo continuait de grignoter de temps à autre. Nous ne disions aucun mot, profitant comme à notre habitude de ce moment dans le silence. Je ne pouvais plus lutter contre la fatigue, mes yeux venaient de se fermer. Je m'étais endormie, je sentis une dernière fois les lèvres de Florence rentrer en contact avec mon front avant de plonger dans un sommeil profond.

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PDV Florence :
Je devais me dépêcher. J'allais être en retard. J'avais dit au médecin que je serais là pour 15h30 cependant cette heure approchait à grands pas et j'étais encore bloquée dans les bouchons de New York. Aujourd'hui on recevait une nouvelles fois des résultats concernant les chimio que [T/P] subissait depuis bientôt deux mois. Je priais pour que nous apprenions que la tumeur ait assez régressé pour pouvoir l'opérer et la tirer d'affaire. Elle n'allait pas pouvoir suivre ce rythme pendant très longtemps. En seulement 60 jours elle avait déjà subit 10 séances. Ça me brisait le cœur de la voir si affaiblie, de l'observer cacher les douleurs dues aux effets secondaires. C'était horrible d'avoir vu son regard quand elle avait prit la décision de se raser les cheveux pour ne pas subir la tristesse de les voir tomber un à un. Et malgré tout ça elle arrivait toujours à me redonner le sourire en continuant de rester elle même : pleine d'amour, souriante, blagueuse. Son seul défaut c'était qu'elle se préoccupait encore toujours plus de nous que d'elle. Elle se sentait toujours autant coupable d'être malade et ça m'énervait, elle n'y était pour rien. C'était à moi de me sentir coupable, cette semaine je n'avais pas pu la voir ni l'appeler...

Mon chauffeur me sortit de mes pensées en m'annonçant que j'étais enfin arrivée. Je rentrait dans le bâtiment, je regardais l'heure, 15h37. J'accélérai donc le pas pour arriver au plus vite à la chambre de [T/P].

PDV [T/P]:
Nous avons enfin eu vos résultats, vous prendrez soin de les annoncer à votre compagne, nous ne pouvons plus attendre.

Je ne comprenais pas de qui il parlait en désignant la personne par « compagne ». Cette semaine j'étais restée seule alors j'étais vraiment perdue par ses propos. Il semblait l'avoir remarqué au questionnement visible à travers l'expression sur son visage.

Je m'en occuperai finalement. Vous êtes à l'écoute mademoiselle ?

Oui... oui disais-je avec une faible voix, un sourire scotché à mon visage.

Alors, selon votre scanner la tumeur semble avoir régressé. Nous pouvons potentiellement envisager une opération pour vous la retirer.

« Potentiellement » ?

Votre corps peine à reprendre des forces, votre manque d'appétit et les douleurs n'aident pas. En étant si affaiblie, l'opération pourrait quand même être fatale.

Je vois... les larmes me montaient aux yeux. Je me battais tellement que d'entendre que mes efforts étaient peut-être vains me briser le cœur. Le médecin sortit de la salle en apercevant une jeune femme arrivant rapidement devant la chambre.

PDV Florence:
Je vis le médecin se diriger vers moi. Je jetai rapidement un œil vers celle que j'aime, je pouvais, pour la première fois depuis son arrivée à l'hôpital, la voir les larmes aux yeux, son sourire avait disparu.

Le médecin prit la parole.
Je viens de lui annoncer que la tumeur avait régressé d'après le scanner.

Alors pourquoi est-elle dans cet état ?

L'opération est envisageable mais potentiellement fatale.

Hein ?! Mais pourquoi ?

Son corps est trop épuisé, il se pourrait qu'il ne supporte pas le choc. Je suis désolé. Je lui laisse le temps de réfléchir si jamais elle prend le risque ou non.

Très bien... je vais aller la réconforter je pense. C'est tout ce qu'on peut faire pas vrai. Lui annonçai-je, les yeux humides, la voix brisée.
Je me dirigeais pour entrer dans la chambre quand le médecin me prit l'avant-bras pour me stopper.

Je dois vous mettre au courant de quelque chose d'autre.

Dites moi.

Lorsque je lui ai parlé de vous en expliquant que nous ne pouvions plus vous attendre, elle semblait ne rien comprendre. C'est rarement évoqué comme un effet secondaire de la chimiothérapie, mais il se peut qu'elle subisse des pertes de mémoire.

Je baissai la tête, surprise et attristée par cette nouvelle. Je libérais mon bras de l'étreinte du médecin et entrai dans la chambre de [T/P]. Je la regardais dans les yeux, elle fit de même. Son regard était rempli d'incompréhension. Elle prit la parole.

Oh euh bonjour, je peux vous aidez ? Disait-elle en essuyant les larmes de ses joues.
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Une vie peut changer en un instant...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant