Armin était appuyé au bastingage, enthousiaste. Trois ans qu'il n'était pas rentré chez lui. Trois ans qu'il ne l'avait pas revu. Elle, sa meilleure amie.

Qu'était elle devenue ? Avait elle réussi à surmonter son deuil et la perte d'Eren ? Il l'espérait sincèrement. La dernière conversation qu'il avait eut avec son ami lui revint d'ailleurs en mémoire : « Je voudrai qu'elle ne m'oublie pas, Armin. Je veux qu'elle chérisse mon souvenir même dix ans après ma mort... »

Au souvenir de cet échange, un frisson traversa le jeune homme. Évidemment, il avait tut cette histoire à Mikasa, elle était beaucoup trop effondrée en quittant les lieux avec la tête d'Eren entre les bras. Son départ avait d'ailleurs soulevé bien des commentaires chez ses camarades.

Bien qu'ils comprenaient sa peine, ils lui en voulaient tous d'être parti comme ça, sans leur dire au revoir. Il avait d'ailleurs même senti de la rancoeur chez Livaï qui l'avait aidé à en finir  avec Eren, malgré ses blessures importantes. Il repensa au moment où Livaï s'était rendu compte de son départ.
- À quoi vous vous attendiez de la part de cette gamine ingrate ? Elle vivait pour son précieux Eren et elle crèvera pour lui. Le reste, elle s'en fout ! Avait il dit. C'est pas la reconnaissance qui l'étouffe d'être encore en vie celle-la. Bordel... quel déception. Je m'attendais à mieux d'elle ! Avait il ajouté en faisant signe à Falco de venir l'aider, le poids et la douleur de ses blessures, le mettant au supplice et de mauvaise humeur.
- Caporal...
- Armin, je te donne ma démission !
- Quoi ???? Dirent ils tous d'une seule voix, le cœur battant à tout rompre.
- Caporal, vous pouvez pas faire ça ! Dit Conny
- On à besoin de vous ! Vous êtes notre pilier, poursuivit Jean.
- Au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué, ce n'est plus un soldat et encore moins un homme que vous avez devant vous... C'est fini pour moi. Je ne suis plus en état de quoi que ce soit. Je vous remercie tous d'être resté en vie. Cela allège le poids qui pèse sur les épaules. Je remet la suite entre vos mains. Armin, fait le nécessaire pour moi s'il te plaît.
- Très bien caporal, je ferais le nécessaire. Je regrette votre décision. Vous êtes important pour notre groupe. Mais je comprends...
- Nul n'est irremplaçable, Armin. Merci.

Gaby qui s'était rapprochée timidement du groupe, vint aider Falco à soutenir Livaï, et tous trois s'éloignèrent vers les équipes de secours ou Livaï fut pris en charge.

Tous virent la souffrance sur son visage. Eux, étaient tous là, sains et sauf grâce à lui. Sauf Mikasa qui brilla par son absence. Tous virent le surhomme qu'il avait été jusque là, pour avoir autant supporté jusqu'à maintenant, tout ce qu'il avait enduré. En ce moment cependant, il n'était plus qu'un homme brisé... détruit.

Il avait perdu sa famille, ses amis, ses camarades tout au long de ces longues années. Et plus récemment tellement d'amis. Son escouade, ceux de celle à Hange, Erwin et pour finir Hange, elle-même. Tout cela ajouté à son état physique... il n'était plus que l'ombre de lui-même.
- Armin... tu crois qu'il va s'en remettre ? Demanda Jean, inquiet.
- Il a morflé encore à cause de moi... dit Conny d'une voix brisé. Il aurait pu mourir mais il a pas hésité à s'interposer pour me sauver...
- Ma stupidité et mon étourderie on en parle ? Il m'a évité de crever aussi. On lui doit la vie tous les deux, Conny. De ça, je lui en serait reconnaissant jusqu'à la fin de mes jours...
- Il est comme ça, notre caporal. Il paraît froid et insensible mais au fond il aimait chacun d'entre nous. Il à toujours veiller sur nous. Alors on se doit d'en faire autant maintenant pour lui.

Un silence s'installa et tous s'étaient mis à réfléchir à la manière de s'y prendre.
- Il nous laissera jamais faire ! Dit Conny en baissant la tête, conscient du personnage qu'il avait côtoyé.
- Il préféra rester seul plutôt que de voir l'un d'entre nous s'inquiéter pour lui. Il se montrera désagréable et méprisable autant qu'on se le dise. Mais il ne faudra pas lâché. Quitte à veiller sur lui à distance, poursuivit Jean.
- On à déjà les deux pions qu'il nous faut... dit Armin en observant Gaby et Falco qui tourbillonnaient autour de Livaï qui s'agaçait visiblement de les voir rôder près de lui.

Hors de contrôle [ Rivamika ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant