Chapitre 35

5 1 0
                                    

Sur ses mots Jeanne disparue dans son portail, je restais encore abasourdie par ce que je venais d'apprendre. Lucie ne m'avait pas du tout raconter cela comme ça, elle m'avait dit que Jeanne refusait de la voir, que Jeanne ne l'aimait plus alors que c'était tout l'inverse. Sans comprendre pourquoi je sentis une immense colère m'envahir. Je décidai alors de faire mon apparition.

K - Lucie !

Lucie sursauta, elle se retourna vers moi le visage en pleurs et accourue pour me serrer dans mes bras. Au moment où elle allait me toucher je la repoussai énervée. La blonde comprit elle se recula et finit par s'assoir sur une chaise. 

L - Quoi ? 

K- C'est quoi ça ? 

L - Ca quoi ?

K - Ne joues pas à l'imbécile avec moi, je ne suis pas née de la dernière pluie

L - Bon très bien tu as gagné je l'ai faits venir pour lui dire de rester loin de toi 

K -  Et je peux savoir pourquoi ? 

L - Parce que ça crève les yeux qu'elle te veut pour elle. Tu es à moi, je t'aime tu m'aimes alors je ne vais pas laisser un mort venir tout gâcher

K - Tu m'as menti 

L - Comment ça ? 

Lucie fit mine de ne pas comprendre de ce que je l'accusai. Elle se contenta de jouer avec ses mains, gênée probablement par la situation dans laquelle elle se trouvait. 

K - Je t'ai confié mon cœur et tu en fait ça 

L - Ce n'est pas de ma faute elle était devenue complètement flippante, je ne pouvais plus être avec elle, je l'ai aimé je te jure mais les femmes ont des besoins et puis on s'est rapprochées toutes les deux et je me suis dit pourquoi pas mais l'autre est revenu plus heureuse que jamais

K - Et tu crois que ça te permet de faire appel à Rolland pour ça 

L - Oui comme ça le jour de l'affrontement il la tuera et nous serons de nouveau ensemble et heureuse

Je ne pouvais pas croire ce que j'entendais. Comment peut-on souhaiter la mort de quelqu'un et encore plus d'une amie ? Cela la dépassait mais une chose était sûre elle ne pardonnerait jamais à Lucie de lui avoir fait ça. 

K - Je suis une grande femme, je sors avec qui je veux 

L - Mais pas elle

K - Tu n'es personne pour me l'interdire

L - Je suis ta ...

K - Plus maintenant et sache pour ta gouverne que le sexe avec elle est le meilleur que je n'ai jamais eu l'occasion de tester

L - Tu es juste un jouet pour elle, elle n'a pas de cœur c'est un monstre 

Ce fut trop pour moi, trop que je pouvais entendre et encaisser. Sans réfléchir je lui mis une grosse gifle avant de la menacer d'un ton grave et froid. 

K - Sache que si tu recommences ou retente de rentrer dans ma vie ou celle de Jeanne ça sera plus qu'une gifle

L - Mais...mais je t'aime 

K - Faut vraiment te faire soigner tu es folle

 Avant qu'elle ne puisse rajouter quoique se soit deux de mes collègues entrèrent dans la pièce, ils l'attrapèrent et me regardèrent. 

K - Mettez madame dans une cellule d'isolement, cela lui permettra-t-elle de se rafraichir les idées

L - Non ! Je vais te tuer 

Les deux hommes la trainèrent hors de la pièce, une fois seule je m'écroulai au sol en sanglotant, les larmes dévalent de mes joues. Lucie par jalousie venait de mettre en danger Jeanne et son monde, je ne pouvais pas le permettre, il restait une semaine avant l'affrontement je devais tout faire pour lui venir en aide. Je sortis de la pièce en courant allant jusqu'à mon bureau où je m'y enfermai. J'ouvris mon ordinateur et lançai le navigateur de recherche tandis que je sortais tous les livres et les papiers qui pourraient m'être utile. Je devais faire des recherches au plus vite pour avancer ma machine à portail et ma machine pour communiquer. 

K - Bon allons-y 

Je me plongeai dans mes recherches, n'ayant plus rien pour me retenir j'y consacrai le reste de ma journée, je visionnai vidéos après vidéos, lus livres après livres. Ce n'est que quand le soleil disparu que je me décidai à arrêter enfin. Je me redressai de mon siège tout en m'étirant. J'avais mal au dos qu'est-ce que je prierai pour que les mains douces et habiles de Jeanne me massent. En pensant à elle des images peu catholiques me vinrent à l'esprit. Je sentis mes joues chauffer et mon entre jambes me titiller. Je m'allongeais sur le lit et commençai à me toucher. Je voyais Jeanne m'embrasser la nuque avant de me la mordiller, puis de descendre ses mains sous mon haut pour venir caresser mes seins déjà bien durcis par l'excitation. 

K - Jeanne 

 Mes mains passèrent dans mon pantalon où je vins caresser mon clitoris en imaginant Jeanne me lécher de sa douce langue. J'avais chaud très chaud, mon corps se tortillait sous mes douces caresses, n'en pouvant plus j'accélérai tous mes mouvements me rapprochant de l'orgasme. Je décidai de me libérer et entrai un doigt en moi, je criai d'un coup sentant mon orgasme me submergeait. 

K - Jeanne 

Mon corps épuisé et en sueur retomba sur le lit, je devais me lever et reprendre mes recherches, je devais aussi prendre une douche mais je n'en avais pas la force, je baillais doucement. La fatigue me gagnait alors j'ôtai rapidement ma chemise et mon pantalon pour être à l'aise. Je pris un plaid qui trainait sur le fauteuil et m'enroulai dedans avant de me laisser retomber sur le lit. Je baillais à nouveau mais cette fois-ci je fermai les yeux ne voulant plus combattre la fatigue qui m'envahissait. Je ralentis ma respiration et me laissai sombrer dans un sommeil profond. Je fus vite rejointe par Morphée qui me tend les bras alors sans hésiter un instant je vins me blottir contre et me laissai transporter dans le pays des rêves pour une douce et longue nuit de sommeil. 

Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant