PDV Jeanne
La semaine s'était passée rapidement. Je n'avais pas arrêté de courir dans tous les sens entre les entrainements, les habitants qui avaient besoin de moi, les soldats de Rolland qui se faisaient de plus en plus présents, j'étais épuisée et pourtant aujourd'hui j'allais devoir me battre. Je soufflai en sortant du lit, je m'avançai vers ma penderie et l'ouvris afin de choisir une tenue adaptée pour un combat. Il me fallait des vêtements souples et élastiques pour que je sois à l'aise dans mes mouvements. Alors que je m'habillai j'entendis frapper à ma porte.
J - Entre
La porte s'ouvrit sur Mireille qui entra et vint se placer derrière moi. Du coin de l'œil je remarquai qu'elle tenait dans ses mains une dague, avec des protections pour le corps. Je soufflai devant cette réalité qui me frappait de plus belle. Aujourd'hui j'allais devoir tout donner et tuer Rolland afin que les mondes soient en sécurités et prospères.
M - Madame je vous apporte votre équipement
J - Je n'en ai pas besoin
M - Mais ...
J - S'il te plaît je prendrais la dague mais je refuse de mettre tout ça, je ne veux pas paraître faible devant notre ennemi et encore moins que ses choses m'empêchent de bouger correctement
M - Je voulais juste vous empêcher de vous blesser
J - Je le sais bien mais nous partons pour un combat à mort alors une ou deux blessures ne devraient pas me tuer
M - Je l'espère
Habillée et prête je me retournai vers ma conseillère et lui adressai un sourire bienveillant qui se voulait rassurant. Je voulais qu'elle ne s'inquiète pas mais comment la convaincre alors qu'au plus profond de moi j'avais peur. Je secouai la tête pour reprendre mes esprits et mon calme, je ne devais rien laisser paraître. Je m'étais entrainée encore et encore pour ce jour, je n'avais pas le droit d'échouer. Je redressai la tête fière de moi et sereine avant que mon bras ne me brûle m'indiquant que l'heure approchai, je grimaçai et me mordu la lèvre pour ne pas lâcher un hurlement. Mireille le vit elle s'approcha de moi doucement me prit dans ses bras et me dis.
M - Nous devrions y aller
J - Tu as raison
Je reculai d'elle la remerciant, je quittai la pièce, descendu les escaliers et sortis du manoir. Là dans la cour m'attendait déjà toute mon armée, je passai entre eux avant de m'arrêter au milieu et leur dis.
J - Aujourd'hui est un jour important. Aujourd'hui nous allons nous battre pour notre monde
- Ouais
J - Vous comme moi devront prouver à tous notre valeur mais aussi notre courage. Nous devons leur donner envie d'avoir confiance en nous et d'accepter de nous suivre
- Oui
J - Aujourd'hui dans ce mon vous allez livrer bataille pour anéantir ce mal qui nous menace un peu plus chaque jour. J'ai confiance en vous et je sais que vous donnerez le meilleur de vous
- Nous aussi en a confiance en vous ma reine
J - Merci avant que je ne parte sachez que l'équipe fait la force alors rester grouper, battez-vous ensemble et vous gagnerez
- Au garde à vous pour notre reine
Tous les soldats se mirent au garde-à-vous alors que je repris ma marche vers le portail de la maison. Arrivée au bout j'ouvris un portail qui s'ouvrit instantanément devant moi puis j'entrai dedans avant de me retourner une dernière fois vers mes hommes.
J - Que la force soit avec vous mes frères et sœurs
M - Bon courage ma reine
J - Merci
Je les saluai tous avant de disparaître totalement dans le portail. Ce petit moment de passage entre deux mondes était toujours mon préféré, il me permettait de me détendre de vider mon esprit et me concentrer sur les choses les plus importantes. Je marchais à travers ce long tunnel en pensant à mon combat, aux parades, aux esquives mais aussi aux attaques que je devrais donner pour essayer de venir à bout de Rolland. Perdue dans mes pensées, bercée par ses halos de lumière je ne vis pas la sortie du tunnel approchée. Je fus ébloui par une vive lumière blanche qui me fit fermer les yeux.
K - Jeanne
J'ouvris à nouveau les yeux et fus étonnée de constater que nous n'étions pas au laboratoire mais dans une prairie. Décidément rien ne se passait comme prévu aujourd'hui, je soufflai avant de me retourner vers ma brune et de lui sourire amoureusement. Je m'approchai d'elle, l'attrapai par les hanches et la serrai contre moi. Sentir son corps contre le mien me faisait un bien fou, c'était si bon que je lâchai un soupir d'aise. Je me reculai un peu d'elle et déposai un tendre baiser sur ses lèvres avant qu'une voix désagréable ne nous interrompe.
R - Oh les amoureuses au lieu de vous lécher les amygdales on commence ?
J - Rolland toujours aussi sympathique
R - Pour ton plus grand plaisir
Je me tournai vers lui sans lâcher Katrine, au contraire je la serrai encore plus contre moi. Je regardai Rolland qui observait le paysage qui l'entourait avant de reporter son regard sur moi pour reprendre son unique sourire de pervers. Je soufflai devant son expression.
J - Un jour tu resteras figé avec ce sourire de pervers
R - Haha très drôle
J - Parle au lieu de te moquer
R - Je me disais que nous n'étions pas dans le lieu prévu au départ
J - Le bébé n'est pas content, tu vas bouder parce que le lieu à changer
R - Non je suis content, ici je pourrais me lâcher à cent pour cent
J - J'allais te dire la même chose
R - Quand tu veux alors
Je me retournai un instant vers Katrine et lui déposai un bisou sur le front avant de me détacher à contre cœur d'elle et de rejoindre Rolland. Je me plaçai face à lui et le regardais. Le combat n'avait pas encore commencé mais je pouvais sentir la tension écrasante entre nous.
J - Avant de commencer établissons des règles ?
R - Comment ça ?
J - Je te connais tu es un tricheur
R - Bon très bien
J - C'est un combat entre nous deux donc pas d'aide extérieure, ni d'interaction avec les êtres vivants de ce monde
R - Parfait autre chose ?
J - Non
R - Finissons en alors
Rolland cria avant de se jeter sur moi. Le combat était lancé, que le meilleur gagne en espérant que cela soit moi bien sûre.
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Le recueil des petits cauchemars TOME 2
HorreurJeanne s'est suicidée ne supportant plus cette vie de cauchemars. Elle laisse derrière elle Lucie et Katrine désemparées et perdues. Elles ne comprennent pas le geste de Jeanne et vont tout faire pour trouver des réponses à leurs interrogations. M...