Mikasa était monté en courant dans les escaliers, se dirigeant vers la chambre à l'étage qu'elle avait décidé d'occuper. Quelque chose lui disait que cette chambre lui était destinée.

Elle se dirigea vers le lit, où elle s'assit, essayant de reprendre le contrôle de ses émotions. Elle ouvrit son sac qu'elle avait emmené avec elle et fouilla à l'intérieur à la recherche d'un baume qu'elle avait apporté avec elle.

Elle redescendit en courant et alla attendre Livaï dans sa chambre, s'étant recomposée un visage. L'air entrait par la fenêtre et une brise douce caressait sa peau. Elle s'assit au bout de lit et patienta. Repassant dans sa tête la vision du torse nu, des abdos et du bas de son ventre ferme de Livaï, qu'elle avait pu admiré.

Depuis quand était il aussi musclé ? Elle se rappelait de lui, bien bâtit mais plus fin. Serait ce le manque d'exercice qui lui aurait fait prendre du poids ? Il semblait plus massif qu'avant. Plus plein. Moins sec. Son corps était toujours aussi musclé mais plus en chair. Plus sexy, plus désirable.

Les contraintes de la vie du soldat du bataillon ne lui étaient plus imposé et son changement de vie devait sûrement en être la cause. Il ne se rendait sûrement pas compte mais, il y ne laissait pas indifférent ceux qui posait le regard sur lui.

Livaï arriva une dizaine de minutes plus tard, les hanches enveloppées de la serviette qu'elle lui avait laissé. Il s'avança vers le lit en soupirant sous son regard qu'il n'arriva pas à interpréter.
- Je peux savoir ce qui t'a pris ?
- Vous m'avez crier dessus !
- Pourquoi t'es là alors ?
- Je vous l'ai dit, j'ai autre chose pour vous. Venez vous étendre sur le lit. Vous pourrez vous reposer par la suite, pendant que je termine le travail qu'il me reste à accomplir, avant de préparer le dîner de ce soir.
- Tu comptes vraiment t'installer ici ?
- Je vous l'ai dit ! Je ne vous laisserai pas seul.
- Pourquoi ? Tu t'es bien tiré il y a trois ans ? Pourquoi est ce que c'est si important pour toi maintenant ? C'est quoi ton problème à la fin ? C'est la culpabilité qui t'étouffe ?

Un silence s'installa entre eux. Livaï l'observa alors qu'elle baissait la tête, piquée au vif par sa remarque. Il tourna son regard vers la fenêtre. Dehors un soleil généreux illuminait le jardin, et le vent faisait doucement bruire les feuilles des quelques arbres à l'extérieur et qui entouraient la maison. La brise qui entrait par la fenêtre caressait sa peau. Et bizarrement, il se senti bien, malgré cette situation étrange.

Son regard revint se poser sur Mikasa. Elle releva la tête au même moment et leur regard se croisèrent. Mikasa détourna le sien, le reportant sur le pot qu'elle tournait et retournait entre ses mains.
- Venez vous installer... dit elle en tapotant le lit.
- Tu ne comptes pas me répondre ?
- J'ai perdu un patient dernièrement. Il s'est suicidé sous mes yeux. Il ne supportait plus son état... alors... je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous n'en n'arriviez pas là vous aussi ! Vous pouvez m'insulter et me crier dessus tant que vous voulez, je m'en accommoderais. Je préfère ça que de vous voir dépérir. Car tant que vous ferez cela... cela voudra dire que vous êtes en vie. C'est tout ce que je veux.

Il la fixa avant d'avancer son fauteuil qu'il plaça près du bord. Mikasa se retint à grand peine de l'aider. Elle s'avait que si elle manifestait le moindre geste, il se braquerait. Son visage était pâle, et elle se doutait que malgré son air renfrogné, il souffrait.
- T'as pas à culpabiliser ! S'était son choix. Pas le tiens, lui dit il après un moment de silence. Et t'inquiètes pas pour moi. J'en suis pas encore là. Et si ça devait arriver j'aurai la décence de faire ça quand je serais seul.
- Je vois... pas encore...

Elle reporta son regard sur son pot, alors qu'il s'installait, se plaignant de devoir entrer dans son lit avec une serviette mouillée, tout ça par caprice d'une gamine horripilante. Le regard de Mikasa glissa sur son torse, puis sur ses bras. Malgré les cicatrices qui le recouvraient, il était magnifiquement bien fichu. Alors qu'il s'asseyait et s'apprêtait à se mettre sur le ventre, Mikasa l'arrêta, posant sa main sur sa cuisse.
- Non ! Pas sur le ventre. Restez sur le dos.

Hors de contrôle [ Rivamika ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant