Lorsqu'il se réveilla, Livaï se sentit engourdi mais presque bien. Il régnait une température douce, presque fraîche dans la pièce. Mikasa avait entrebâillé les volets extérieurs de la fenêtre, créant une pénombre juste suffisante pour qu'il se repose paisiblement.

Le massage qu'elle lui avait fait, l'avait grandement soulagé, il devait bien le reconnaître. Ou avait elle appris de telles techniques ? Il doutait que l'hôpital ai eu l'occasion de la former aux méthodes de relaxation. Et encore moins à la recherche des points nerveux que l'on peut débloquer.

Hange était plutôt calée mais il doutait également qu'elle en était la cause. Alors où avait elle appris tout ça ? Il passa les mains sur son visage pour se réveiller avant de donner une impulsion vers l'avant de son torse pour se redresser. Il s'assit, repoussa le drap afin de dégager ses jambes pour les descendre mais ramena aussitôt le drap sur lui.

Il était nu. Pourtant il se rappelait s'être endormi avec la serviette autour des hanches. Il souleva le drap de l'autre côté pour regarder en dessous et voir si elle ne s'était pas décroché mais elle n'y était pas.
- Foutu gamine ! Ne me dites pas qu'elle me l'a enlevé ?! Elle n'a donc aucune limite ?!

Il parcouru la pièce du regard et fini par tomber sur un petit tas de vêtement au pied de son lit qu'il n'avait pas vu. Il se saisit de sa chemise et commença à la boutonnée. Il récupéra le sous-vêtement qu'elle avait posé et se débrouilla comme il pu pour l'enfiler.

Enhardi, il voulu essayer de se mettre debout, la douleur dans sa jambe étant supportable. Il se leva prenant appuis sur sa jambe forte avant de reposer son appuis sur la seconde.

Grand mal lui en prit. Dès que son poids reposa sur sa jambe blessée, elle céda. Il s'effondra lourdement en jurant et pestant comme un beau diable.

Il entendit un bruit de vaisselle se briser, et les bruits de cavalcade de Mikasa venant dans sa direction, alors qu'il prenait appui sur son lit pour remonter sur ce dernier, se figeant sur place.

Un sentiment d'échec et de rage explosa en lui, amplifié par ce qui allait bientôt se passer lorsque sa porte s'ouvrirait. La vue de Mikasa le regardant avec pitié ne manquerai pas de l'agacer encore plus, faisant grimper sa rage.

Mais il fut loin de s'attendre au visage qu'elle lui présenta. La porte s'ouvrît avec fracas, et elle se précipita vers lui avec affolement, une inquiétude des plus étrange collé au visage.

Livaï qui s'apprêtait à l'apostropher, ravala ses mots se contentant de marmonner.
- Vous vous êtes fait mal ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Rien... tout va bien...
- Non tout ne va pas bien ! Je vous retrouve par terre ! Ça ne va pas bien ! Dit elle en passant son bras par dessus son épaule pour l'aider à se relever.

Lorsqu'il fut assit, son cœur cognait furieusement d'avoir été retrouvé dans une telle position de faiblesse. Une rage cuisante lui brûlant les entrailles.
- Appelez moi si vous avez besoin d'aide !
- Je n'ai pas besoin de toi ! Lui cracha t'il furieusement. Fiche moi la paix !
- Si vous n'aviez pas besoin d'aide, je ne vous aurait pas retrouvé dans un état aussi lamentable. Et je ne parle pas de ce qui vient de se passer à l'instant ! Lui dit elle avec colère.

Un tourment d'émotions simultanées et emmêlées s'emparât de Livaï. La honte, l'impuissance, la colère, l'envie, la rage, l'amertume, tout ça explosa en lui.
- De quoi je me mêle ? Tu crois que ce que je vis depuis trois putain d'années de merde, je le vis avec plaisir ? Tu crois que j'ai voulu me faire exploser la tronche ?

C'est avec stupéfaction qu'il la fixa lorsqu'elle lui répondit du tac au tac sur le même ton :
- Vous l'avez cherché ! Ça j'en suis sûr, oui ! Votre fichu caractère... je ne le connais que trop bien. Vous ne pouvez contrôler cette fichue langue qui est la vôtre quand vous vous sentez en position de force. Vous oubliez toute prudence ! Lui dit elle en le pointant du doigt.
- Tu te fiches de moi, la ?

Hors de contrôle [ Rivamika ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant