juste une dernière fois

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Me revoilà, je suis de retour.
Mais en retard comme toujours.

En ce jour du 13 octobre, sous le ciel sombre d'automne, munie d'un simple parapluie noir et quelques piètres fleurs, je m'incruste au milieu de toutes ces dalles blanches.

Tu te souviens de ce parapluie ? C'était le premier cadeau que tu m'avais offert, pour me protéger contre la pluie, à cause de mes cheveux qui bouclent vite.

Mais aussi pour que je me souvienne de quand nous étions plus petite, lorsque j'avais peur de la pluie, et par conséquent je ne jouait jamais avec toi dans les flaques alors que tu adorais le faire.

Lorsque tu me l'avais rappellé je m'en souviens, on en rias.

Mais aujourd'hui, j'en ris plus. Car je me rend compte que mon égoïsme existe depuis longtemps déjà...

Tu étais une fille si joyeuse tu apportait de la lumière dans la vie de tout ceux qui te croisaient.

C'est même la signification de ton prénom.. Hikary.

Tu étais ma lumière..

Mais toutes les lumières finissent par s'éteindre.

Je me souviens encore de ce jour..

C'était un vendredi soir, nous avions décidée que je dormirai chez toi ce soir là. Ton grand frère était à la maison, tout se passait pour le mieux.

Tout avait basculé lorsqu'on frappa à la porte. Lorsque ton frère ouvrit la porte, se trouvait derrière celle-ci un inspecteur de police.

Venu pour annoncer que les corps de tes parents avaient été retrouvés.

Sans vies.

Depuis ce soir là tu t'étais éteinte.

J'avais perdue ma lumière ce soir là. 
Du moins je croyais l'avoir perdue ce soir là.

Si seulement c'était tout...

Deux ans plus tard, lorsque je te demandais si ça allait, tu me disais de ne pas m'inquiéter, que tout allait bien.

Idiote comme je suis je t'ai crue, j'ai crue à ce sourire que tu m'avais offert.

Ce n'est qu'aujourd'hui que je me rend compte qu'il était faux.

Et le pire c'est que je t'embetais avec l'histoire de mes parents qui venaient de divorcer.

Et toi tu m'acceuillais à bras ouverts.

Tout c'est empiré le jour, où je t'ai annoncée que je quittais la ville avec ma mère.

Ce jour là, tu t'es évanouie sous mes yeux.

À l'hôpital, j'ai demandé à ton frère qu'est ce que tu avais.
Il m'as juste répondu que c'était à cause de la nouvelle que tu n'avais pas pue assimiler, et vu que tu ne mangeais plus correctement, celà avait causé ton évanouissement.

Idiote que je suis j'y ai cru.

Oui parce que c'était faux. Ce n'était pas  à cause de la nouvelle mais à cause de ta maladie. Tu avait développé une maladie grave qui ne permettait plus à ton cœur de se contracter normalement à causes des muscles endommagés.

Le seul moyen de te sauver était de te faire une greffe du cœur.

Malheureusement tu n'avais pas le moyen de t'offrir un cœur.

Ton frère t'avais promis qu'il t'en offrirai un.. mais a-t-il tenu sa promesse ?

Il commença à chercher un travail, n'importe quoi qui pourrait te payer ton opération.

Et il avait fini par en trouver un.

Je voyais bien ton stress à chaque fois que ton frère sortait.
Je voyais bien ta tristesse à chaque fois qu'il ne rentrait pas.
Je voyais bien ton inquiétude à chaque fois qu'il rentrait amoché.

Mais je ne comprenais rien.

Pourquoi m'as tu caché ta maladie ?
Pourquoi m'as tu caché que le travail de ton frère était dangereux ?

Ce travail l'as conduit à sa perte.

Le soir de mon départ, j'étais passée chez toi pour te dire au-revoir.
Nous étions entrain de nous dire au-revoir en pleurant, lorsqu'on frappa à la porte.

La personne se trouvant derrière celle-ci, n'était nul autre que le même inspecteur qu'il y as quelque années de cela.

Venu pour nous annoncer qu'ils avaient retrouvé ton frère.

Mort dans un parc.

Cerise sur le gâteau, l'inspecteur n'était pas seul. Il était accompagné d'une assistante sociale, qui sa mission était de t'emmener directement à l'orphelinat.

Ce soir là, fut le soir de notre séparation.

Moi, emmenée de force par ma mère, et toi emmenée de force par l'assistante sociale.

Je t'avais fais la promesse qu'on se reverrais.

Mais ai-je tenue ma promesse ?

Des longs mois plus tard, je reçu plein de lettres de toi, dans lesquelles tu me racontais toute la vérité.

J'étais à la fois triste et en colère.

Triste parce que tu souffrais et que je ne voyais rien, et en colère que tu m'aies rien dit.

Est ce que les vrais amies se cachent se genre de choses ?

Après l'avoir appris, j'ai supplié ma mère de me laisser venir te voir pour quelques jours et heureusement pour moi elle as fini par accepter.

Ce n'est que maintenant que je comprends le sens de ce "Adieu" dans ta dernière lettre.

Ton état s'était empiré, on ne pouvait plus rien pour toi.
Soit tu continuais à souffrir, soit on devait te débrancher.

Tu as décidé de partir.

Pour moi tu étais prête à aller bien même si ce n'était pas le cas.

Pour moi tu cachais ton visage triste derrière un masque souriant.

Et moi ? Qu'est-ce que j'étais prête à faire pour toi?

J'ai toujours crue que de nous deux, je souffrais le plus.
Mais ai-je pensé à toi?
À ce que tu vivais ?

Je n'aurai jamais pensé un seul jour que lorsque je te reverrai, tu serais enfermée dans une petite boîte au fond d'un cimetière.

Le ciel n'est pas le seule à pleurer ce soir...

Les goutes de pluie se mélangent aux petites goûtes salée qui perlent sur mes joues et s'écrasent à mes pieds juste sur ta tombe.

J'ai réalisé une chose ; on se rend compte de l'importance d'une personne, que lorsqu'on la perd...

Tant pis pour la pluie, tant pis pour mes cheveux.

Accepte mes excuses et ma présence.

Car c'est tout ce que j'ai à t'offrir.

Une dernière fois...

Just One Last TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant