Chapitre unique

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Je l'ai tué.

Comment puis-je décrire ce sentiment?

Je me sens tellement... plus léger?

Toute ma haine, elle s'est déversé sur ces coups de couteaux.

Je ne les ai pas compté, comme je ne compte plus le nombre de fois ou il a levé la main sur moi. Elles étaient tellement nombreuses après tout.

Je regarde ce corps inerte, le sang coule abondamment sur son torse. Je ne voulais pas qu'il s'en sorte vivant, pas après tout ça.

Je me suis lentement relevé pour me laissé tomber sur le vieux sofa. Toutes ces émotions mon épuisé.

Il m'aura bien pourri la vie.

Il ne me pensait pas capable de passé à l'acte? Seulement, s'avait-il à quel point la rancoeur pouvait enlever toute pitié? Enfin, "rancoeur" est assez modéré pour l'ampleur de ses actes.

Je ne suis plus faible, je ne regrette pas l'avoir planté. Je l'ai fait pour maman et moi avant tout.

Je me permet de lâcher un soupir. Dire que d'autre personne on vécu des choses encore plus atroces que moi me donne envie de vomir. Comment l'espèce humaine peut elle faire de telles horreurs?

L'odeur métallique du sang commence à me monter aux narines. Vais-je aller en prison? Il ne le faut pas, je dois protéger ma mère. Et puis, en tuant cet enfoiré j'ai rendu service.

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De ma naissance à mes 5 ans je l'ai considéré comme un frère -se mot me rebute-, nous formions une famille simple et assez heureuse si je me souviens bien. Puis papa est mort, laissant derrière lui un vide au sein de notre famille.

Maman a toujours était là pour lui et moi et elle l'est encore.

Puis il a commencé à changer, celui qui auparavant était mon frère c'est transformé en un fléau, en un cauchemar.

Pourquoi? Je pense que la mort de papa l'a traumatisé.

Il criait parfois sur maman, rarement l'a frappé. Il ne buvait pas, il n'avait que 8 ans à ce moment là, donc on aurait pu penser à des crises de colères. Je n'ai jamais su me mettre dans sa tête, faire du mal à la femme qui ta donné la vie mes inimaginable, je le haï.

Ensuite, ça a vite était mon tour. J'ai eu le droit -au départ- a de simples mots rabaissants et à de petits coups. Puis il est rentré dans l'adolescence et tout a rapidement changé pour moi. Il m'enfermait dans ma chambre a plusieurs reprises -j'ai déjà passé 3 jours sans nourritures-. Une autre fois il m'a cassé la main et avait refusé que j'aille me faire hospitaliser mais face au supplice de maman il avait fini par céder. Je me rappelle d'un soir ou il me tabassait -le mot est légitime- sur le tapis du salon et ou j'ai dit "Je te tuerai un jour!", après ça il avait ri nerveusement et avait finie par me frapper à sang. Ce jour là il ne m'en pensait pas capable.

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Aujourd'hui, il était particulièrement énervé pour une raison que j'ignore, il criait en faisant des demis tours dans la cuisine avec un flingue à la main. Ou se l'était-t-il procuré? Je n'en savais rien non plus. Je ne sais que très peu de chose au final. A ce moment là je cherchais des gâteaux dans la cuisine avant qu'il ne débarque. Il était donc dans la même pièce et je me faisais petit pour ne pas attiré son attention.

Je te tuerai, un jour - osOù les histoires vivent. Découvrez maintenant