Chapitre 65 : Joyeux anniversaire Scorpius (Partie 2)

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Après avoir longuement tergiversé, sa curiosité prit le dessus et Scorpius poussa l'impressionnant panneau de bois finement ouvragé. La première chose qui attira son attention fut l'intense luminosité qui le percuta de plein fouet. Interloqué, il se retourna sur lui-même au moment où la porte, qui ne ressemblait en rien à celle qu'il avait ouverte quelques secondes auparavant, se referma. Le Serdaigle pivota une nouvelle fois sur ses talons et scruta son nouvel environnement. Il semblait bien se trouver dans une « maison » mais cette dernière lui était totalement inconnue. Face à lui se dressait un imposant et long vestibule ainsi qu'un escalier en bois. Les deux pans de mur, de chaque côté de la pièce, étaient percés, pour l'un d'une porte close et pour l'autre, d'une arcade. C'était de là que provenait la lumière qui l'avait presque aveuglée en comparaison des ténèbres dans lesquels étaient plongés le couloir du septième étage du château. D'autant plus à cette heure avancée de la soirée. Avait-il fait une sorte de « bon dans le temps » ?

Scorpius se doutait bien qu'il venait de pénétrer dans la Salle sur Demande mais il ne pouvait tout de même pas envisagée qu'elle puisse avoir autant de pouvoirs.

Véritablement déstabilisé, Scorpius fit quelques pas en avant et s'apprêtait à jeter un coup d'œil dans les pièces adjacentes mais se statufia en entendant des voix. Elles provenaient de sa droite et il les reconnut immédiatement. A pas de loup, il s'approcha pour avoir une meilleure écoute mais fit très attention à demeurer en retrait par rapport à l'arcade qui semblait donner sur un imposant séjour. Il tendit de nouveau l'oreille, n'ayant aucun visuel sur ce qui se passait dans la pièce.

- J'étais pourtant certain qu'il allait venir, disait son père d'une voix rauque et morne.

- Je sais, répondit Hermione qui semblait tout aussi attristée. Je ne pensais pas qu'il t'en... nous en voudrait au point de ne même pas avoir la curiosité de venir.

Il y eut un blanc puis une troisième voix s'éleva. Une voix qui surprit réellement Scorpius.

- Es-tu au moins certain qu'il a reçu ton message, Drago ? Peut-être l'a-t-il jeté en voyant le destinateur...

- Je ne sais pas, Mère, soupira le Serpentard. Ça fait deux semaines qu'aucun de nous n'a de nouvelles de sa part... Ça me tue.

- Je sais. Nous en souffrons également.

- Si j'avais su que... qu'il...

Son père semblait plus abattu que jamais et le cœur de Scorpius se serra. Il n'était pas accoutumé à entendre cet homme, habituellement si froid et détaché, se laisser aller à autant de confessions et de sentimentalité.

- Nous aussi, assura Hermione.

- Peut-être que je... devrais aller attendre dans le couloir. Peut-être qu'il n'a pas compris les instructions. Peut-être que...

- Drago, Scorpius est intelligent. S'il n'est pas entré c'est parce qu'il ne le voulait pas, dit Narcissa d'une voix ferme mais tout de même peinée.

- C'est de ma faute...

- Ne dis pas n'importe quoi, s'il-te-plaît, cingla son père à l'adresse d'Hermione.

- Ce n'est pas « n'importe quoi », Drago. Si j'étais restée ce matin-là, si...

- Nous avons déjà eu cette conversation des milliers de fois. Arrête de te fustiger inutilement. La situation est compliquée, très compliquée... trop compliquée pour que l'on puisse simplement s'accuser les uns, les autres et se rejeter la faute.

Me sauveras-tu ? [1/3] | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant