Si aujourd'hui, les trajets entre Ysh'Guep et Ashraad sont courants, il ne faut pas oublier que pendant longtemps, l'essentiel des échanges entre les deux nations se limitaient aux commerces, échanges et parfois trafic. Cependant, ces derniers étaient loin d'être sur, la mer, et surtout celle bordant Ysh'Guep , est resté dangereuse très longtemps et de nombreux bateaux ont disparu en mer.
Maximilien De Cartrasse Commerce International.Des rats couinaient dans un coin de la pièce. Réveillant Melior. Mon Dieu qu'il avait mal au crâne. Il avait connu ces lendemains de soirée tourmentés, le crâne et la poitrine en vrac. Mais cette douleur était différente que celles causées par la fée verte. Même si tout tournait en tanguait. Premièrement, cette brûlure dans les côtes causé par chaque inspiration, deuxièmement, ces cordes qui lui serraient les poignets et enfin, ce souvenir qui lui revenait, le goût amer de la trahison sur les lèvres ainsi que la honte de s'être fait prendre comme un bleu.
Deux rats avaient commencés à ce battre, emplifiant les couinements.
Le plafond de bois au dessus de lui craquait régulièrement et un pas plus lourd sembla s'y imposer. Il entendit deux voix arriver lentement, une rauque et forte, l'autre plus douce et familière. Une porte s'ouvrit au dessus de lui et tous deux descendirent l'escalier en bois une lampe à huile dans la main. L'homme lui éclaira le visage "On dirait qu'il se réveille. Tiends moi ça, on va accélérer les choses. "
Un seau d'eau salée et froide se deversa sur ses cheveux sombres.
"Ah sa mère. "
Cracha Melior en relevant la tête. L'homme posa sa main sous son menton, pour bloquer sa tête de ses épaisses mains de bronze. Et il se mit à l'examiner de son regard sombre. Son crâne rasé et ses bras musclé semblaient suffisamment menaçant pour que le captif se laisse faire.
"Eh bas Isis tu l'as pas loupé. T'as vu le bleu qu'il a sur le coin du crâne.
-C'est pas toi ça ? Je lui en ai mis une dans le nez et j'ai planté son bras. Et puis ça m'as l'air bien vert.
-Au pire on s'en fout. "
Une Pierre de Jade pendait au coup de l'homme. Et soudain il remarqua la bague certie d'une pierre d'onyx sur les doigts d'Isis.
"Donc vous bossez pour eux. dit Melior lentement et péniblement.
-Regarde Isis on à faire à un genie. Qu'est ce que ça change trou de balle ?
-On est du même côté du coup nan ?
-Malheureusement non. dit Isis le fixant de son regard cruel. Le grand patron aime pas trop les mercenaires, et encore moins ceux qui mentent ou échouent. C'est difficile de leur faire confiance tu vois. Surtout quand on apprend qu'ils ont decimé certains des nôtres.
-Oh donc le grand patron à découvert qui j'étais finalement. On peut toujours negocier. J'veux dire, combien il vous paye pour tous ça ?
-Ça n'est pas une question d'argent idiot. "
L'homme lui envoya un direct droit dans les côtes.
"Eh doucement capitaine il est à moi. "
Le capitaine l'attrapa par le col, faisant basculer la chaise sur ces deux pieds avant, puis, tout en le maintenant d'une main, fit un geste élégant comme pour dire à Isis "Les femmes d'abord " . Cette dernière ne ce fit prier et décrocha un crochet dans les dents du captif.
"Ah putain, Ok ok on vous achète pas. cracha Melior. Maintenant, vous pouvez toujours dire à votre patron que vous m'avez jeté au fond de l'océan, me laisser partir, et plus jamais entendre parler de moi. "
Un silence envahi par les couinements des rats s'instaura pendant quelques secondes.
"BAH AHAHAHAHAH" Tous deux rièrent aux éclats.
"Parce-que tu crois qu'on y prend pas du plaisir idiot. "
Le rat noir semblait dominer sur le gris.
Le désespoir c'était attaché à son pied comme une ancre, l'entrainant vers le fondfond, vers les abysses. Il semblait sombrer, la lumière paraissait si loin. Pourtant, lorsqu'il toucha le fond il sentit le sable de l'impuissance se mêlant lentement aux sédiments de la colère. Ceux ci s'eleverent dans ses narines, et prenant une dernière bouffée des eaux du désespoir il en ingera. Et elle se distilla dans son corps, comme un mauvais alcool ou un bon poison. Pour exploser.
Ses muscles se tendirent d'un coup, semblant gonfler à vu d'oeil. Dans une lueur verte, ses doigts brisés semblaient se recoller. Et des griffes lui sortaient des doigts. Alors qu'il semblait grandir à vu d'oeil, la chaise éclata. Ses yeux devinrent vert brillants. Le capitaine recula effrayé, mais Melior se releva. Et d'un geste de la main, la tête de son tortionnaire s'écrasa contre le bois de la cale, à quelques mètres de son propriétaire.
Il sentait ses ongles pousser. Isis, qui rempait au sol en larme, se fit attraper le visage. Et plein de colère et de force nouvelle il lui écrasa le visage entre ses deux mains.
Mais la rage du monstre n'était pas satisfaite. Il s'attaqua au bateau même, explosant ses poings contre les planches de bois sale. De l'eau commença à rentrer.
Le rat gris avait finalement éventré le rat noir.*******
L'amphithéâtre, originellement peu rempli, commençait à se vider de ses élèves alors que Tarkun rangeait lentement ses affaires.
"Kartac est pas avec toi aujourd'hui? lui demanda une voix féminine inquiète.
-Nan Melia c'est Krash'Mar aujourd'hui. Il doit être dans les rues la, ou dans une salle chaude et sombre avec les membres de sa communauté.
-Kash'Mar c'est bien le jour des plaintes c'est ça?
-Oui ça s'oppose à Drash'Mar, le jour de la reconnaissance.
-J'aime bien cette idée de ce plaindre à son dieu et le remercier quelques semaines plus tard.
-Au delà de la religion, c'est aujourd'hui plus une question de tradition. Les plaintes à leur divinités ont été remplacé par des plaintes à l'État et au monde. Et la fête est restée fête.
-Et ils en ont des raisons de se plaindre. "
Un léger silence s'instaura et Tarkun boucla son sac et lui tourna le dos.
"Euh attends Tarkun. "
Il se retourna. "Si tu le vois tu pourras lui dire que je m'excuse pour Lisandriel?
-Oui je ferais ça. dit-il un léger sourire aux lèvres. "*******
"Putain Arcaniel! cria-t-il. " Arcaniel retira sont aiguille de sa peau avec précaution.
"Tu sais qu'on va pas y arriver si tu me fais arrêter à la moindre petite douleur. "
Le brun pris un bout de tissu qui traînait par la, le cala dans sa bouche et lança un regard au blond signifiant "Vas-y". La longue aiguille s'enfonça dans la partie verte du bras de Melior, la douleur se figea sur son corps, tous les muscles contractés, les yeux fermés, la mâchoire prête à éclater. Puis plus rien. La seringue glissa hors de sa peau, pleine d'un liquide rouge tirant vers le noir. Le liquide tomba dans un bécher, si il semblait plus liquide et moins visqueux que le contenu du bécher adjacent. À la surface du bécher fraîchement rempli, une légère croûte se forma.
"C'est curieux. dit Arcaniel consterné.
-Vas y balance, je suis plus à ça prêt.
-Tout va bien. dit-il. Sur les parties de ton corps non recouvertes tout va bien, ton sang est normal.
-Mais sur les parties vertes ? dit Melior s'impatientant.
-Sur les parties vertes, ton sang est celui d'un orc.
-Ça veut dire que...
-Oui. Tu te transformes en orc. "
Melior se leva, muet. Il sentait les larmes monter. Son sentiment d'impuissance et d'injustice croissait.
Autant que la tâche verte sur son bras.
"Tu veux qu'on en discute ? J'ai lu que ça pourrait aider. dit Arcaniel.
-Merci c'est gentil Arcaniel. Mais j'ai besoin d'être seul pour le moment. "
Et Melior sorti du laboratoire, compensant le tangage de la peniche à chaque fois pour se poster sur le pont de cette dernière, face à cette ville qu'il détestait.
Arcaniel lui se tourna vers son bureau et ouvrit son carnet et s'exécuta à retranscrire ses observations tant qu'elles étaient encore fraîches. Une fois qu'il eut finit il souffla la bougie qui l'éclairait.*******
L'amas de bougie sur l'autel au centre de la pièce contribuait à la chaleur étouffante de la pièce. N'importe quel humain elfe ou nain serait parti depuis longtemps. Mais les orcs viennent des terres arides et volcaniques de Kernelia. Et puis c'était Kash'Mar, il fallait souffrir un minimum pour que nos plaintes soient recevables. C'est seulement en s'infligeant le mal que l'on s'apprêtait à connaître le bien.
L'heure de prière prenait fin pour Kartac. Il se leva en silence, face à lui une vielle orc ridée continuait de prier, elle était la avant qu'il arrive.
La salle sombre, chaude et silencieuse laissa place à la rue claire, bondé et bruyante. Des milliers d'orcs s'entassaient les uns sur les autres, certains clamant des slogans, d'autres chantant, dansant. Des pancartes brandies dans tous les sens passaient des milliers de messages dans quelques langues. Si l'ambiance générale était à la fête, certaines pancartes passaient des messages et des images crues, misère, violence, maltraitance, manque de considération. Ils en voulaient à tout le monde, les hommes pour leur inaction, les nain pour leur indifférence et les elfes pour leur soumission passée.
Des fumées rouges s'élevaient au dessus de la masse, comme si cette dernière deversait son sang vers le ciel. Les corps s'entrechoquaient au rythme des percussions, devant Kartac défilaient des chariots.
Puis un premier cris, une première plainte différent des autres. Un véritable cris de douleur. Un flash, une explosion. Le silence, avant d'autre cris. De peur, de douleur, de colère. Pris au milieu d'une tempête de corps en panique, Kartac n'avait la force de lutter contre le courant. D'autres cris au loin, l'ombre des pleurs sur les visages joyeux. Des bruits de balles, d'os qui se brisent sous les coups. Face à lui des hommes aux boucliers transparent en uniforme bleu. Il levait les mains. Et la matraque vint s'écraser contre son visage.
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Idyie
General FictionJe suis pas bon pour les descriptions. Du coup je changerais celle là plus tard. Quand l'histoire aura suffisamment avancé pour que je puisse faire un bref résumé sans spoiler ce qui n'est pas encore sorti. Mais lisez. C'est cool. (fin y paraît) Et...