Arrivée à Hawkins

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Indiana, il est 10h30, le soleil est déjà haut dans le ciel bleu, vide de tous ses nuages. Sur une petite route de campagne goudronnée parsemée de nids de poules, une Audi coupe berline de couleur noire roule à une vitesse règlementaire. Ses vitres sont ouvertes, son occupant a chaud, bien que la climatisation faisait un bruit pas possible. Il laissait son coude appuyé sur sa portière, tandis que son autre bras lui servait à tenir le volant. La main droite posée sur le haut de son volant, le regard alerte, rivé sur le bitume, un jeune homme, âgé d'environ trente ans, chiquait à s'en donner mal la tête. Il écoutait une mythique chanson du groupe mondialement connu, reprenant comme chanteur principal, Sting. Il avait poussé le son de la radio presque à fond. Il passa devant un grand panneau rectangulaire de couleur vert, la même couleur que la vase d'un étang, qui lui était familier, étant donné que le nom peint en blanc cassé avait été au centre de nombreuses premières couvertures de magazines et présent dans de nombreuses pages de rapports. Hawkins, c'est dans cette petite ville que se rend ce jeune homme vêtu d'une chemise blanche impeccable rentrée dans son pantalon, d'une veste de costume noire, d'un jean bleu, de pointes grises et de lunettes de soleil sombres. Il avait des cheveux bruns bouclés, mal coiffées, plaqués par endroit à l'aide de cire végétale. Il n'avait ni moustache, ni barbe. Il dégageait un certain charisme naturel, une assurance indissimulable . Ses yeux étaient dorés. Détail notable, en dessous de sa veste de costume noire, accroché à de fines bretelles en cuire, on pouvait apercevoir un étui dans lequel on pourrait ranger une arme de service. Autour de l'élastique de son jean, on pouvait voir qu'une ceinture sombre contenait un petit boitier renfermant une matraque télescopique. Visiblement, l'homme devait faire partie du FBI. Le silence présent dans l'habitacle fut brisé par le grésillement qu'émit un talkie-walkie accroché contre le tableau de bord, près du bouton pour régler le son de la radio.

- Centrale à l'agent Edouard Nacash, approuvez la bonne réception de ce message. Ordonna l'engin électronique. 

- Agent Nacash à centrale, je vous reçois parfaitement. Répondit le conducteur avec une voix blanche.

- Bonjour Edouard, peux-tu m'indiquer où tu en es ? Demanda un homme à la voix rauque.

- Bonjour Monsieur le directeur. Je viens à l'instant d'entrer dans Hawkins, rien ne me saute aux yeux pour l'instant, à part des températures anormalement hautes pour la saison.

- Bien reçu. Vers quelle heure arriverez-vous au poste de police ? 

- Je devrais arriver dans un petit quart d'heure. J'ai un vieil ami à aller voir...

- C'est noté. Je vous souhaite une bonne opération. Soyez prudent. Rendez-nous des comptes régulièrement et ne vous fiez pas aux apparences. Ne perdez pas de vue qu'un mal enfoui rôde à Hawkins. Fin de transmission. 

Le talkie grésilla puis s'éteignit. Enfin, le silence était de retour dans la voiture. Edouard adorait le silence, ça lui permettait de réfléchir, d'analyser, d'imaginer ce qui l'attendait. Il se racontait souvent qu'Hawkins était en quelque sorte une ville maudite, envahie par les russes. Une légende bien délirante pour de nombreux gens. Pourtant, Edouard, lui, il était prêt à vérifier la véracité des rumeurs qui couraient à propos d'Hawkins. Quelques uns de ses collègues lui avaient fortement déconseillé de se rendre là-bas, car ils croyaient à cette légende. Par contre, quelques autres de ses collègues l'avaient invité à accepter d'autres missions, bien plus alléchantes. Edouard roulait maintenant dans le centre ville. On n'aurait pas pu lui coller une étiquette de "ville de bourgeois". Quelques petits commerces se trouvaient dans un sale état. En effet, la moitié d'entre eux affichaient "liquidation totale" sur leurs devantures écaillées. La cause de cet appauvrissement des petits commerces, c'était la construction d'un énorme centre commercial nommé Starcourt, il y a maintenant 6 mois. C'était d'ailleurs un dossier épineux qui avait anciennement fait tiquer le FBI, pour quelques manquements dans l'élaboration de celui-ci. Bref, ce n'était pas le moment de déjà faire le procès du maire de la ville. Edouard se devait de directement se rendre au poste de police d'Hawkins. C'est là qu'il prendrait ses fonctions afin d'épauler le capitaine Jim Hopper.

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