Céléor

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BAM BAM BAM !

De brusques coups se font entendre contre la porte d'une chambrée modeste du château. Céléor, profondément endormis, n'entend pas le vacarme produit par les membres de la garde royale. 

- Monsieur Céléor ! Cria-t-on alors, à travers la porte épaisse de la chambrée de celui-ci.

Ce fut une bonne idée, cela avait permit à Céléor d'émerger de son sommeil profond. Extrêmement embarassé d'avoir fait attendre son hôte, il ne savait combien de temps, il bondit de son lit et se dirigea vers sa porte. Il fit tourner la clé dans la serrure et ouvrit.

- On m'a demandé ? S'intéressa Céléor.

Il fut instantanément pris d'un sentiment de gêne, dans le même temps, il ressentit une légère brise le chatouiller au niveau des cuisses. Il venait de se rendre compte que 5 soldats de la garde royale se tenaient devant lui et qu'il avait oublié qu'il était uniquement vétu d'un caleçon noir.

- Une minute. S'excusa Céléor en refermant sa porte à la volée.

Il se mit à courir dans sa piole jusqu'à attraper de quoi s'habiller normalement puis réouvrit sa porte. Il avait remarqué que l'un des soldats en retrait se retenait de laisser échapper un rictus.

- Le roi vous demande, maintenant. Dit alors le soldat qui trônait en tête du groupe.

Céléor pris de suite la mesure de cette information. Celui-ci acquiesça et referma la porte. Il alla revétir sa tunique, accrocha sa ceinture à laquelle pendait une longue épée brillante. Avant de partir, il attrapa d'un geste son bouclier qu'il accrocha à son dos. Il regarda une dernière fois sa piole, pour être sûr qu'il n'ait rien oublié. En faisant cela, il se rendit compte qu'à travers une petite fenêtre, il pouvait apercevoir un rayon de soleil. Après avoir observé cela et pris l'information selon laquelle il devait déjà faire bon, il sortit de sa chambrée. Il arpenta les longs couloirs du château, construit partiellement en plâtre et partiellement en roche super résistante. Sur ces murs trônaient fièrement quelques portraits d'anciens rois ayant arpentés, comme lui, les murs de ce château. Au fur et à mesure qu'il rejoignait la salle souterraine où devait se trouver le roi, une boule se forma dans son estomac. 

- Quel genre de demande va-t-il me faire ? Vais-je être exilé du château pour je ne sais quelle raison ? Vais-je me faire exécuter ? 

Rien de pouvait prédire cela, mais en ce qui concernait l'imagination débordante de Céléor, tout était à anticiper. 

Il fixait le sol sur lequel avait été déposé une longue carpette bordeau. Bientôt, il arriva à proximtié de la salle souterraine, la salle pour les réunions de crise en fait, c'était plus comme cela qu'elle était connue. 

- Quel genre de crise nous guette ? 

Se demandait Céléor en descendant les dernières marches qui le firent bientôt déboucher dans la grande salle. Il aperçut la longue table rectangulaire en acajoux, la vingtaine de sièges posés à côté. C'est en plissant les sourcils qu'il se rendit compte que le roi était assis dans un siège, juste en face d'où arrivait Céléor. Le roi semblait angoissé, il se rongeait les ongles. De mémoire, Céléor ne se rappelait pas d'un moment où le roi avait pu être anxieu. Céléor s'installa à sa gauche, en lui faisant la révérance.

- Vous m'avez demandé, Conall ? 

- Pas de faux semblants entre nous, Céléor.

Céléor comprit qu'il pouvait dés lors tutoyer le roi.

- Quelque chose te préoccupe ?

- Je viens t'apprendre une terrible nouvelle...

- Pour toi personnellement ? S'enquit Céléor.

- Pour tout notre monde, je ne vais pas te le cacher. 

- Je t'écoute.

- Un nom que je croyais à jamais oublié a refait surface... 

Céléor réfléchit quelques secondes. Il ne se souvenait pas d'un nom qui aurait pu inquiéter son roi à ce point.

- Te rappelles-tu de Déran ?

Céléor se souvint sans efforts.

- Si je me rappelle de lui... Nous avons été ton apprenti au même moment...

- Te souviens-tu également que je l'ai banni de ce royaume ?

- Comme si cela s'était passé hier, Conall.

C'était un épisode douleureux qui retournait encore des choses en le fort intérieur de Céléor.

- Je pensais qu'en le banissant, il se mettrait en tête de recommencer une vie, loin d'ici... 

- Ce n'est plus le cas aujourd'hui ?

Demanda Céléor, interloqué.

- Tu étais là hier, lorsque l'on m'a annoncé que 3 villageois avaient été sauvagement tués ?

- Tu penses qu'elle peut avoir un lien avec... Déran ?

- Il est le commanditaire de cette attaque. Les traces de coupures sur les corps des victimes sont sans équivoque. Ils ont été attaqués par des barbares...

- Alors, il a vraiment une armée... Comprit Céléor.

- Je sais qu'il fut longtemps ton ami...

- Je suis passé au dessus de cela...

- Alors, Déran est bel et bien devenu notre ennemi... 

- On dirait bien, oui...

La quête de la flamme bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant