ON YOUR SIDE ∙ • ☾ ∙ ✧ [RIVAMIKA]

6. VOUS REVOIR ✧

« Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde ? Rentrer chez vous et aimer votre famille. »

- Mère Theresa

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⤞ Mikasa ⤝

Déjà une heure que nos visiteurs avaient quitté la maison, arrachant à Livaï la promesse de se présenter dès demain à la première heure sur la place du village pour qu'ils le récupèrent et l'emmènent jusqu'à Paradis. Il ne prononça aucun mot et je rongeais mon frein, le coeur au bord des lèvres. Je m'étais isolée dans la cuisine, le cerveau fonctionnant à mille à l'heure. Dans mon esprit, un tas d'émotions et de pensées s'entrechoquaient : ne pas vouloir être séparée de lui, ne pas savoir ce qu'ils attendaient vraiment de lui et s'il pouvait vraiment leur faire confiance, le fait que, peut-être ce serait un moyen d'avoir des nouvelles des autres. Inlassablement, je devais taire un cri au fond de moi, celui de le supplier de rester et de me laisser venir avec lui.

J'avais préparé un gâteau, un potage pour 10 et fais un essai de pain raté lorsqu'il entra dans la cuisine sans un bruit. La tension était lourde, quelque chose me laissait à penser qu'il savait pertinemment que je ne voulais pas qu'il y aille.

- Ça sent bon.

La gorge nouée, incapable de tenir une conversation sur des banalités, j'avalais la salive acide qui me brulait la gorge. A moins qu'il ne s'agisse de ma peur, du chagrin, car mes yeux me piquaient.

- J'ai préparé mon sac, tout est prêt pour demain, j'essaierai de ne pas te réveiller.

- Tu te fous de moi ? Je lui dis en me retournant.

Il ouvrit grand les yeux puis se reprit, alors je continuais. La spatule m'échappa des mains lorsque j'attrapais son bras et m'y agrippais pour le raisonner.

- Livaï, je t'en supplie ne fais pas ça. Fuyons, je t'en supplie ...

Les larmes enrouaient ma voix, comment lui dire ?

Il me prend dans ses bras et je m'y engouffre secouée d'un chagrin que je devine déjà ravageur.

- Mikasa ... Je dois m'absenter mais je reviendrai.

- Je refuse d'être éloignée de toi.

- Ce n'est que temporaire, je te le promets.

Il se saisie de mon menton.

- Tu me fais confiance, dit-il avec un sourire emprunt de mélancolie.

- Oui, mais je me méfies du destin.

- Est-ce que tu serais d'accord pour m'attendre ?

- Évidemment. Mais pourquoi dois-tu t'y rendre ?

- Je ne crois pas avoir vraiment le choix.

- Et s'ils t'enferment ?

- J'arriverais à m'échapper.

- Tu te penses immortel ?

- Je commence à croire que la vie avait un plan pour moi. Tu sais une sorte de fin heureuse, comme certains romans ...