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   Je reposer d'abord les trois que j'avais posté :)

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— Chuchu, j'ai un détecteur à hétéro. Je suis sûr qu'il attend une femme, déclara Dazai en regardant un homme assis à la table de l'autre côté du salon.
   — Vu comment il est habillé, il attend probablement un homme, répliqua Chûya en croisant ses jambes.
   — Hé mais c'est hyper cliché ça !
   — Les gays sont clichés.
   — C'est vrai que t'es cliché maintenant que j'y fait attention...
   Chûya donna un coup de pied à son petit ami et le jeune homme pouffa de rire. Chûya leva les yeux au ciel, il lâcha sa main qu'il tenait et s'accouda plutôt à la table, en balayant le café du regard. Ça devait faire une bonne demi-heure que lui et Dazai étaient assis ici, à dorer sous le soleil du mois de juillet. Il faisait beau, le ciel dégagé offrait une belle lumière d'été, des passants allaient et venaient le long du fleuve de la ville, autour duquel des cafés à terrasse se succédaient. Ils étaient presque tous remplis, ce qui n'était pas étonnant. Vu le cadre et le beau temps, c'était normal que tout le monde sorte et cherche un café où s'assoir.
   Chûya et Dazai avaient eu la chance de trouver une place dans un café, et ils comptaient bien ne plus bouger. Il fallait dire que Chûya était beaucoup trop bien posé ici, juste sous le soleil, il pouvait laisser les rayons le réchauffer, tout en profitant de l'air frais qui émanait du fleuve. En plus de ça, lui et son petit ami avaient trouver une très bonne occupation pour passer le temps.
   Fixer les gens autour d'eux et commenter toutes leurs actions, c'était particulièrement amusant.
   — HA, s'exclama soudain Dazai en tapant la table de sa main, faisant remuer leur boisson commandées. Je t'avais dit qu'il attendait une femme !
   Chûya regarda l'homme qu'ils avaient pris pour cible. Oui en effet, une femme venait de le rejoindre. Oh... Mais aussi il faisait très gay avec ses vêtements, quel homme hétéro mettait des chemises aussi serrées et colorées ? Personne. Pfff... le jeune homme était trop mauvais perdant, il n'allait certainement pas s'avouer vaincu.
   — C'est peut-être juste son amie.
   — Il l'embrasse là pourtant.
   — ... Non c'est elle qui l'embrasse. Il va la quitter pour un homme.
   — Chéri tu as tord et j'ai raison, c'est pas grave tu sais, ria Dazai en caressant les cheveux du jeune homme.
   — Me touche pas, dit Chûya avec irritation.
   — Mooohhh mon amour de ma vie fais pas la gueule, j'ai une intelligence supérieure à la tienne c'est tout, dit son petit ami en enroulant une de ses mèches rousses autour de son doigt.
   Chûya claqua sa langue contre son palais et tapa sur le dos de la main de son petit ami pour l'écarter de lui.
   — T'es intelligent seulement cinq pour-cent du temps, les quatre-vingt-dix-quinze autre pour-cent du temps t'es neurones sont grillées, répliqua-t-il sèchement.
   — Moi aussi je t'aime mon amour.
  Dazai prit son visage entre ses mains et déposa ses lèvres sur sa joue pour l'embrasser tendrement. Chûya le laissa faire sans rien dire, bien qu'au fond il adorait quand Dazai faisait ça.
   — Tu veux qu'on fasse quoi ensuite, demanda son petit ami en reprenant ensuite sa main.
   — Je ne sais pas, tu veux bouger ?
   — Je suis bien là.
   — Moi aussi. Mais si on reste comme ça, on va rester là jusqu'à ce soir.
   — Ça me dérange pas, le soir les stands s'ouvrent et on peut danser, dit Dazai avec un petit sourire. Je ne suis pas contre un petit déhanché avec toi sur la piste.
   — Pfff tu m'étonnes. Bon écoute j'ai une idée.
   — Dis moi tout mon petit cœur.
   Chûya fusilla son petit ami du regard. Dazai savait pertinemment qu'il détestait les surnoms à l'eau de rose, encore plus quand il y avait « petit » dedans. Et Dazai prenait un malin plaisir à lui sortir toute sorte de surnoms ridicule, surtout quand il y avait du monde autour d'eux.
   — Bref. Si dans les trois prochaines minutes, on voit un homme passer avec une casquette noire, on rentre. Et sinon on reste, déclara le jeune homme.
   — Ça me va, t'es trop un génie mon petit cha-
   — Sors-moi encore un surnom comme ça et je pars sans toi, menaça Chûya.
   — Mais ce sont des marques d'affection !
   — Tu peux te les garder.
   — Tu ne veux pas que je te prouve mon amour...
   — Non. Et tu sais que ça m'énerve.
   — J'adore quand tu t'énerves, on dirait un petit enfant qui se met en colère parce qu'il n'a pas eu le gouter qu'il voulait et qui commence à faire une crise de nerfs.
   — Dazai tu me soules.
   — Plus je t'énerve plus tu m'aimes !
   — Non, plus tu m'énerves plus j'ai envie de te tuer.
   Dazai explosa de rire, ce qui fit hausser les sourcils du jeune homme.
   — Regarde ton petit corps tout faible, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir me faire, demanda-t-il avec hilarité.
   Chûya le fixa un instant avec dépit. Heureusement qu'il l'aimait, sinon il y aurait longtemps qu'il l'aurait vraiment tué. Le jeune homme ne chercha pas à continuer la discussion, et détourna simplement le regard pour voir les nouveaux passants.
   — Oh mon dieu, regarde le mec qui passe, dit Dazai au bout d'un moment.
   — Mais c'est quoi cette coupe de cheveux, lança Chûya d'un ton moqueur.
   — Oh non c'est horrible, tu lui mets combien ?
   — Un sur dix pour l'effort.
   — J'allais lui mettre trois moi. En soit le violet c'est beau, mais le jaune... Bon.
   — Regarde, y'a un couple qui se roule une pelle depuis tout à l'heure, on dirait qu'ils essayent de rentrer dans la bouche l'un de l'autre, dit Chûya avec dégoût.
   — Ils sont encore là eux ? Ils étaient déjà là quand on est arrivé...
   — On dirait Atsuchi et Akutagawa.
   — Imagine c'est eux, dit Dazai en pouffant de rire.
   — Je les jugerais fortement.
   — Tu les juges déjà fortement chéri.
   — Et ben je le ferais encore plus fort.
   — Tu sais que si tu ne juge pas quelqu'un ne serait-ce que quelques heures, tu ne vas pas en mourir ? Tu n'es pas obligé de faire ça mon petit sucre.
   — ...
   Reste calme Chûya, cet homme est ton petit ami, ne le tue pas tu le regretteras... allez, deux ans que tu le supportes tous les jours, ce n'est pas le moment d'arrêter...
   — Toi-même tu juges tout le temps les autres, répliqua alors le jeune homme.
   — Oui mais moi je suis un gentil ! Toi t'es un méchant..., plaisanta Dazai.
   — Tu sais ce qu'il te dit le méchant ?
   — D'aller me faire enculer ?
   — D'aller te faire foutre.
   — Je préférais la première option...
   Chûya leva un sourcil.
   — Et tu comptais aller voir qui ?!
   — ... Un homme à ma hauteur..., marmonna Dazai en se retenant de rire.
   — Mais alors toi, grogna Chûya en attrapant son petit ami par les cheveux.
   Il serra la tête de Dazai sur son ventre pour essayer de l'étouffer, alors que son petit ami explosait de rire.
   — Je rigolais mon petit chou à la crème !
   — Dazai je vais te tuer, quels sont tes derniers mots ?
   — Je lègue toute ma fortune à Atsushi pour la peine, s'écria Dazai en se débattant.
— Tu le veux en quoi ton cercueil ?!
— C'est de la violence conjugale ça, aidez-moi, cria Dazai à l'adresses des passants. Je vais porter plainte pour tentative d'homicide sur ma personne par un nain roux !
— T'auras pas le temps tu seras déjà mort !
— Pourquoi vous faites mal au monsieur, demanda soudain quelqu'un.
Chûya relava la tête avec surprise et vit qu'une fillette se tenait devant lui, une sucette dans la bouche et des couettes nouées avec des élastiques de toutes les couleurs.
Oula... un enfant. Chûya détestait les enfants. Vraiment. C'était presque une phobie, ça l'insupportait, ça le fatiguait, ça lui faisait peur et ça le dégoûtait. Cette fillette ferait mieux de partir avant qu'il n'envisage de commettre un deuxième meurtre.
— Oh mais il me fait juste un câlin, s'exclama Dazai en profitant du relâchement du jeune homme pour se redresser d'un coup. N'est-ce pas mon petit ourson à la guimauve ?
   Paix et amour Chûya. Paix. Et. Amour.
Chûya se força à sourire et à prendre un air détendu, ce qui rassura la jeune fille, puisqu'elle lui rendit son sourire et s'en alla, fière d'avoir pu sauver un homme. Super, maintenant la mère de la fillette les regardait comme pour les surveiller, sa tentative de meurtre allait devoir attendre.
— Quand on sera à la maison tu vas voir, menaça Chûya en gardant son air faussement détendu.
— Mon petit bebou t'es pas obligé d'être méchant tu sais, répondit Dazai d'un air blessé.
— Continue avec tes surnoms et je m'en vais. Je l'ai vraiment fait la dernière fois donc fais attention.
— D'accord j'arrête, mais redonne moi la main.
— Non tu m'énerves.
Dazai se pencha sur la table et prit son visage entre ses mains et l'embrassa doucement. Chûya essaya de se reculer, mais son petit ami le retint et prolongea leur baiser en souriant contre ses lèvres. Il continua ainsi jusqu'à ce que le jeune homme consentisse enfin à lui rendre son baiser, puis il le lâcha et s'écarta.
— Tu m'énerves quand même, se sentit obligé de dire Chûya.
— Tout t'énerve.
— Oui mais toi tu fais parti de ce qui m'énerve le plus.
— Je fais aussi parti de ce que tu aimes le plus, dit fièrement Dazai. Et moi tu sais ce que j'aime le plus ?!
— Tout ce qui concerne le suicide ?
Dazai sourit. Il attrapa sa main pour entrelacer leurs doigts et caressa de son pouce le dos de sa main.
— Oui, mais c'est surtout toi que j'aime le plus.
Chûya rougit et détourna les yeux.
— Oh mais faut pas rougir comme ça mon amour, dit Dazai en embrassant sa joue.
— Arrête ça me gêne.
— Mais j'aime bien te faire des bisous, répliqua son petit ami en continuant.
— Arrête tu me baves dessus !
— C'est pour te montrer que je t'aime !
— Imbécile, je sais déjà que tu m'aimes..., dit Chûya en rougissant d'avantage.
— C'est vrai, s'exclama Dazai avec des étoiles dans les yeux.
— Bah oui...
— Moi aussi je sais que tu m'aimes, même si tu le dis jamais, dit joyeusement son petit ami.
— Si des fois je te le dis...
— Tu le dis rarement, mais c'est pas grave ça me suffit amplement.
— En même temps toi tu le dis tout le temps.
— Haha on se complète bien, dit Dazai avec fierté.
Chûya laissa enfin un sourire franchir la barrière de ses lèvres. C'était vrai ça, ils se complétaient à la perfection.

Recueil d'Os spécial SoukokuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant