(Vla le vrai sadique ! Il a un sérieux grain au cerveau... Mais bon, vu tout ce qu'il a vécu, il ne pouvait logiquement pas en ressortir indemne... Personne en serait ressorti sans séquelles. Bonne lecture !)
Cette nuit serait encore interminablement longue et douloureuse... De toute façon, chaque fois que la colère l'emportait dans son maelstrom meurtrier qu'il contenait depuis trop longtemps, son excès entraînait toujours des conséquences atroces pour son corps déjà sérieusement mutilé.
Il retournait à ses appartements en se trainant presque, plein de ressentiments envers la responsable de cette souffrance.
Fort heureusement - pour la continuité de leur bonne santé -, aucun soldat ne vint s'enquérir de son état ou lui proposer leur aide. Cela aurait été certes tout en leur honneur, mais rien de ce qui était un comportement "normal" ne s'accordait avec Lui. Il n'était pas n'importe quel Mage. Déjà que ces derniers étaient dangereux, lui l'était bien davantage car sa magie était parfois incontrôlable et souvent imprévisible.
Empereur Noir, ainsi le reconnaissait-on sur tout Odia. Ce seul titre suffisait à faire naitre la terreur et l'adoration parmi les peuples, et pas uniquement ceux de Volgrim. C'était d'ailleurs ce mélange détonant qui poussait cette satanée Sornia Marccho à lui tenir tête avec tant d'aplomb, pour obtenir à la fois le trône et ses faveurs.
Le trône de Volgrim, héritage du Seigneur de la Lune, Lurare... Il ne l'avait jamais désiré, mais il n'avait pas non plus eu d'autre choix que de s'assoir dessus et d'en assumer les lourdes responsabilités, de perpétuer ce pourquoi le royaume d'origine avait été bâti. Personne n'avait actuellement l'étoffe pour gouverner ces terres fluctuantes et hostiles, dans ce monde gouverné par la magie où la morale avait bien du mal à se faire une place... et encore moins cette maudite lignée royale.
Ses mâchoires se serrèrent de fureur. Il se mordit le pouce pour endiguer le flot bouillonnant de magie destructrice et de pensées assassines, traversant de ses dents son gant épais pour trancher la chair déjà fortement douloureuse. La rage le prenait avec toujours autant de violence chaque fois qu'il repensait à la lignée royale. Et avec les travers de l'Ambassadrice, sa patience précaire était sur le point de littéralement exploser.
La haine brulait intensément en lui, ravageuse, sauvage. Mais fort heureusement, il avait enfin atteint ses appartements, son refuge pour échapper à tous ce qui l'entourait. Cela éviterait aux malheureux soldats et serviteurs de subir l'ire de son pouvoir sur le point de se déverser tel un raz-de-marée impitoyable. Les catastrophes, comme celle survenue une semaine plus tôt, ne devaient pas se reproduire... C'était là bien trop de morts inutiles.
Une fois dans ses appartements, il éprouva un minimum de paix. Du moins une sécurité toute relative, car jamais ne baissait-il sa garde, héritage d'un passé ou rester prudent et attentif, voir paranoïaque, était synonyme de "survivre un jour de plus" dans un monde aussi brut que cruel, dans le sens le plus cru du "sans foi ni loi".
Avec des gestes raides, il se déshabilla, ce qui n'était pas une mince affaire avec toutes les épaisseurs qu'il trainait sur son sillage. Une fois débarrasser de ses douloureux atours, tout en marchant vers le côté chambre, il se laissa tomber dans le lit en haletant, le corps entier recouvert d'une pellicule de sueur et le sang chuintant abondamment de ses plaies fantômes.
- Putain de Sornia, siffla-t-il entre ses dents, sur le point de craquer.
Si cette Ambassadrice à deux sous pouvait cesser de le provoquer délibérément et lui inspirer ce dégoût perpétuel et cette colère permanente, il ne souffrirait pas autant d'avoir contenu ainsi sa fureur si longtemps.
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Les Diamants du Destin
Romance(Je mettrai une couverture plus tard. Je ferai un montage avec une lune sur fond noir, entourée par la chevillière - semblable ou décrite - de mon ouvrage) La lignée royale est déchu... Seul un membre a survécu. La Rébellion s'élève sous sa bannière...
