Tout commença quand Clotilde Smith de son nom complet Clotilde Marie Victoria Smith emménagea sur l'île-du-Prince-Édouard avec ses parents.
En grandissant, Clotilde deviendra une belle jeune fille à la vie bien tranquille. Mais quand une énergique...
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Point de vue de Clotilde
Les puissants rayons du soleil enjolivaient l'île. Mille et une couleurs paraient celles-ci. Les branchages feuillus formaient un manteau vert impérial qui par endroits se déclinait en d'autres nuances de cette teinte. En cette journée parfaite, un grand pique-nique avait été organisé. J'aimais bien ce genre de moments, c'était agréable, je voyais mes amies, profitais du soleil etc... Ma mère avait même réussi à convaincre mon père de venir, car nous étions actuellement en froid lui et moi donc elle espérait que ce genre de moments nous réuniraient de nouveau.
Assise sur un des fauteuils, je cherchais mon amie Diana du regard. La dernière fois que nous nous étions vues, elle m'avait parlé d'une nouvelle amie qu'elle s'était faite, une orpheline rouquine plus précisément, alors évidemment je voulais faire sa connaissance.
Cherchant toujours mon amie, je tournais la tête et vis une rousse habillée de marron qui était à mon avis la fameuse Anne. Ses beaux cheveux roux étaient simplement mais joliment tressés en deux nattes attachées par des rubans marrons également , par-dessus elle portait petit chapeau de la même couleur que sa robe. Son style créait un contraste entre elle et nous par exemple, car je portais une robe entièrement blanche avec un col Claudine, des manches bouffantes resserrées au niveau des poignets, le torse était serti de petits boutons qui s'arrêtaient à la ceinture qui marquait ma taille, enfin la jupe m'arrivait juste en dessous du genou. Quant à ma coiffure, mes cheveux châtains ondulés étaient relevés en une demi-queue attaché par un noeud bIanc. Il est vrai que nos robes étaient les deux extrêmes, ma robe faisait très sophistiquée pour un simple pique-nique alors que celle d'Anne était presque trop banale. Cependant la simplicité était selon moi la devise des Cuthbert.
"- Oh tient, les Cuthbert sont enfin là" s'écria joyeusement ma mère
- Je vais leur demander s'ils veulent venir s'installer avec nous dis-je en me levant, j'avais vraiment hâte de la rencontrer, Diana m'en avait beaucoup parlé, elle avait même dit que nous nous entendrions sans doute ! Mais avant que je ne puisse aller les chercher, mon idiot de père m'arrêta immédiatement.
- "Il est hors de question que tu invites ces gens-là avec nous." Sonna t'il avant de retourner dans ses journaux.
- Comment ça"ces gens-là" je m'écris alors que la colère s'emparait petit à petit de moi, les Cuthbert sont des gens tout à fait respectables
- Eux peut-être oui, mais leur orpheline est une vraie sauvageonne, as-tu entendu parler du scandale qu'elle a créé l'autre jour me demanda-t-il
- Ah mais tient ? Depuis quand t'intéresses-tu aux ragots ? je demande faussement surprise. Tu n'avais pas dis que... Arg ! Quel était le terme exact déjà ? Ah oui ! Tu as dit que les ragots étaient des choses réservées au vieilles morues telles que Madame Lynde. Répondis-je fière de moi d'avoir réussi à le faire taire.
Pris dans son propre jeu, mon père préféra ne rien répondre. Alors, profitant de la fin de notre joute verbale, ma mère restée silencieuse prit enfin la parole :
