CHAPITRE 47

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! TW ! : Violence physique
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Cette journée m'a épuisée, ça fait bien longtemps que je n'ai pas passé un aussi bon moment. J'ai mal aux joues tellement j'ai ri et je sens que mes abdos ont bien travaillé aujourd'hui.

La famille Foster est une famille vraiment adorable, chaleureuse et tellement généreuse. Ils nous ont accueilli les bras grands ouverts.

Il est actuellement vingt-et-une heures et nous venons tout juste de rentrer avec ma mère. J'ai l'impression que nous avons passé la journée à manger.

- Monte te changer, chérie, je m'occupe de tout mettre au frais.

Bien évidemment, il était hors de question que les Foster nous laissent repartir les mains vides. Ils se sont assurés que nous quittions leur domicile les bras chargés de boîtes contenant des restes du repas. Je pose tout sur la table et me dirige vers ma chambre pour me mettre à l'aise.

Quel soulagement d'enlever ces chaussures et d'enfiler quelque chose de confortable. Toute la journée je n'avais qu'une envie, celle de mettre mon jogging et mon débardeur noirs avec mon gros gilet blanc.

Alors que je ramasse mes affaires sales et que je me dirige vers la salle de bain, j'entends que quelqu'un frappe à la porte. Si tard ?

- Maman ? crié-je du haut des escaliers.

- Je m'en occupe !

Je continue d'avancer dans le couloir quand tout à coup je suis stoppée net.

- Bonsoir, Scarlett.

Mon sang se glace dans mes veines, je reste immobile, incapable de bouger. Cette voix. Ce n'est pas possible... Ce n'est pas... Il n'est pas... Ma tête commence à tourner et j'ai du mal à respirer. Est-ce vraiment...

- Où est-elle ? hurle l'inconnu.

Oh mon Dieu ! Je lâche mes affaires et me précipite pour descendre les marches. Quand j'arrive devant l'entrée je suis prise de panique. Il est là, devant moi.

Mon père.

Il tient fermement le bras de ma mère, qui a du mal à tenir debout. Une multitude de sentiments se mélangent en moi à ce moment même. Colère, dégoût, haine, peur... Tout ce que j'ai toujours ressenti quand j'étais avec lui. Mais qu'est-ce qu'il fout ici ?

Je m'approche de lui avec prudence, je connais trop bien ce genre de situation pour savoir qu'il ne faut pas le brusquer.

- Emily, éloigne-toi ! me crie ma mère.

- Non ! Approche, Emily. Ma ravissante petite fille.

Il est ivre, je sens l'odeur du whisky d'ici, il ne tient pratiquement plus debout, ses pupilles sont dilatées et ses yeux injectés de sang. Il a ce même sourire et ce même regard qu'il a toujours quand il est sur le point de me faire passer un quart d'heure de grande terreur. « Le quart d'heure à la Kyle » on l'appelait avec ma mère.

J'hésite alors à m'avancer, mais je lui obéis, comme je l'ai toujours fait parce que je n'ai pas envie que ça dégénère. Je reste tout de même à une distance convenable par peur de ce qu'il pourrait faire.

Pendant ce temps, ma mère essaye de se débattre comme elle peut.

- Si tu avais répondu à mes lettres Scar, si seulement tu avais pris en compte mes avertissements...

- Alors c'était lui ? Toutes les lettres dont tu ne voulais jamais me parler, c'était lui ?

Je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase. Depuis des mois ma mère essaye de me préserver de mon géniteur qui avait tenté de reprendre contact. Comment nous a-t-il retrouvées ?

Slow Hands (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant