LIYUE. { Xing-Yun } - [TERMINÉ]

Rien ne se perd,

Cela ne faisait pas parti de ses plans. De tout ce qu'il aurait pu imaginer. Évidemment, Xingqiu adorait embêter Chongyun, il trouvait toutes ses réactions aussi mignonnes les unes des autres aumais pour l'amour des dieux... Pourquoi avait-il fait cela ? Vous auriez tendance à penser que le jeune Feiyun préparait toujours tout ce qu'il entreprenait mais Xingqiu n'était pas censé faire quelque chose d'aussi explicite. Il voulait juste le taquiner un peu et lui avouer que ce n'était qu'une blague et qu'il ne serait jamais en colère contre lui, il n'aurait pas dû agir de façon si éhonté. Son amour, Chongyun, avait eut l'air si abasourdi, Xingqiu se demandait si ce qu'il avait fait était de trop. Bien sûr, il ne l'avait pas montré, mais le petit cœur du jeune homme tremblait et secouait si fort dans sa poitrine qu'il en fut lui même surpris. Surpris qu'un simple geste puisse le mettre dans de tels états. L'Amour était un puissant carburant qui vous faisait faire des choses que vous vous pensiez impossible à réaliser, sûrement était-ce cette essence même qui avait poussé Xingqiu à agir de la sorte. Et si c'était bien le cas, il devait avouer que ce comportement totalement imprévisible lui faisait un peu peur. Peur de faire quelque chose qui briserait cet équilibre qu'il entretenait si bien avec Chongyun, peur de devoir tout recommencer à zéro, encore une fois. Xingqiu ne le ressentirait peut-être jamais assez mais il était réellement terrorisé à l'idée de le perdre, de perdre la seule personne qui lui donnait un traitement tout à fait normal et qui arrivait à le supporter lui et son cœur qui jadis ne battait plus pour ressentir mais seulement pour vivre ou bien survivre car c'était ce qu'il faisait et ferait toujours même si les dieux lui offraient tout l'amour qu'il pensait ne pas mériter.

Des questionnements encore futiles traversaient toujours l'esprit du jeune Feiyun alors que ses doigts doux effleuraient la côte de chacun de ses beaux livres qui étaient ranger dans un ordre des plus somptueux. Xingqiu serait incapable d'en préférer un seul puisque tous l'avait charmer de par leur physique notamment mais la vie était faites de choix alors la seule façon de départager n'était-ce pas de déchiffrer ces mots mis bout à bout à travers plusieurs centaines de pages afin d'y découvrir le magnifique récit ?

Xingqiu sourit alors légèrement à cette belle initiative et continuait donc à observer ses objets qui lui étaient précieux avant de se rendre compte, un peu tard, que son esprit comme son corps venaient tout deux d'être brutalement secoué. Un peu abasourdi, le regard fixant le sol étonnamment bien plus proche, Xingqiu essaya de comprendre ce qui venait de se passer. Que venait-il de se passer au juste ? Comment s'était-il retrouvé si proche du sol en si peu de temps ? Ses jambes l'avaient-elles quitté ? S'était-il évanouit ? Xingqiu se questionna et il n'arrêtait pas. Ses yeux, alors qu'il pensait toujours, se levèrent et rencontrèrent la silhouette d'un corps que le jeune Feiyun mit du temps à identifier. C'était la silhouette d'une femme portant de jolies chaussures à talon et un habillement qui mettait en valeur les courbes généreuses de son corps. Elle le regardait et il en faisait de même. Debout, les deux pieds encrés dans le sol, nous avions l'impression que sa présence droite dominait la position assise du jeune Feiyun qui ne savait pas vraiment quoi dire ou faire. C'était elle ? L'avait-elle bousculé sans le vouloir ? Alors pourquoi restait-elle debout de cette façon à le regarder avec des yeux assombrit par l'ombre grave de la beauté figée de son visage ? Pourquoi ne venait-elle pas lui tendre gentiment la main pour l'aider à se relever ? Quelque chose de mal l'avait touché ? L'amour grandiose du jeune Feiyun envers ces simples livres l'avait-elle agacé au point de le regarder de la sorte ?

Xingqiu avala. Difficilement mais il le fit sans que ses yeux clairs ne puissent quitter l'expression illisible qu'affichait le visage de cette étrange femme. Et comme pour se protéger le jeune recula et s'éloigna doucement de cette figure féminine qui le rendait mal à l'aise, nerveux et un peu angoissé. Il ne pensa pas tout de suite à se relever car ce n'était pas la chose qui occupait le plus son esprit, mais il finit bien par sérieusement se demander qu'est-ce qu'il était en train de se passer ? Un rire nerveux lui échappa et il se maudit l'instant d'après pour cela. Il ne savait pas pourquoi il s'était mis à rire mais à présent que le silence s'était tut il n'y avait plus moyen de faire comme si rien n'était arrivé. Xingqiu se rendit alors enfin compte qu'il était toujours honteusement assis au sol et se releva aussitôt s'en être aperçu, époustant ensuite trop longtemps son vêtement. Pendant ce long temps d'attente les yeux glaciales de cette femme ne l'avaient jamais quitté du regard. Et, un peu hésitant au départ, Xingqiu lui posa gentiment la question qu'il n'osait pas communiquer.