{~Bakasutsuru~} Fanfiction Karma X oc

Chapitre 6: Ses bras

La brise était fraîche ce soir. Je resserrait mon maigre manteau recousu autour de mes épaules, espérant me protéger du froid. Les néons rosés éclairaient faiblement le trottoir. Je m'écarta de la file d'attente et me dirigeait plutôt vers l'arrière du bâtiment. Une simple porte m'attendais, éclairée d'un panneau "sortie de secours", à la lumière frémissante. Je poussa cette lourde porte et m'engouffrait à l'intérieur. Mais à peine quelques pas plus tard, je me retrouva le nez dans un torse développé. Je n'eût pas le temps de réagir, partant déjà en arrière, mes faibles jambes ne suivant pas la cadence. J'attendais le moment du choc, mais je ne sentis qu'un bras autour de ma taille, me hisser vers le haut.
-Fait attention où tu vas, la prochaine fois, dis la voix de mon ami et collègue Bob, d'un ton bienveillant.
Il me replaça sur mes pieds et passa sa main puissante sur mon dos, époussetant ma veste. Et Guillaume hocha la tête en guise de remerciement.
-Désolée de t'avoir bousculé, je ne regardais pas où j'allais...
-C'est pas grave... T'as pas à t'inquiéter de tomber, je ne serais jamais très loin pour te rattraper, me déclara t-il avec un sourire amusé.
Je m'écartais et déposais mon peu d'affaires dans les vestiaires. Je tirais de mon casier un uniforme, une simple chemise noire accompagnée d'une jupe au dessus du genou. J'étais de service en salle ce soir. Cela faisait du bien de changer. Bob me souria rapidement depuis l'arrière du comptoir. Mais il repartit rapidement à son service. Il y avait beaucoup de monde ce soir, je n'étais pas habituée. Mais il fallait s'adapter.

La soirée débuta calmement malgré la clientèle grandissante. La plupart semblaient absorbés par le spectacle devant leur yeux. Parfois, au détour d'une table, j'accrochais mon regard à celui émeraude de Bob. Guillaume se tenait à ses côtés, silencieux, comme à son habitude. Je les salua avant de reprendre activement. Toutefois, la chaleur et le bruit commençaient à me faire perdre mes repères. Et je devais me faufiler entre tout les corps serrés contre les autres. Je commençais à me sentir tourner de l'œil. Même en me concentrant, je n'arriverais pas à tenir ce soir sans l'énergie qui me manquait tant.
Je parvenais presque à sortir de toute cette foule, quand un toucher m'arrêta. Je n'eût pas la force de crier de surprise, mais ce geste me figea. Un souffle alcoolisé me démangea le cou de façon écoeurante. Je voulais m'éloigner, j'aurais dû, mais je n'y arrivais pas. Les larmes me montèrent aux yeux sans qu'elles ne puissent couler elles non plus.
-Ça fait lOngtEmps, mA mignOnne~
Je sentais ses mains parcourir mes courbes, aussi intimes soient-elles.
-BAh AlOrs, mIstInguEttE~ çA A biEn poUssÉ~
Je le sentais, partout. Partout sur moi. Un simple élan me permit de tourner la tête. J'aperçus un visage flou, mais familier. Peut-être même un peu trop. Je n'ai pas le temps de comprendre, que le sol s'écroula sous moi. Mais je ne le percuta pas.
-Tu vois? Je n'étais pas bien loin
Me sentant enfin en sécurité, je me laissa choir dans ses bras, fermant les yeux.

J'étais allongée sur une surface dure. Mais je me sentais déjà plus reposée que dans mon propre lit. Je me redressais avec difficulté, et me soutenais avec les mains.
-Tu n'aurais pas dû subir ça, Miku...
En tournant la tête, je pus apercevoir le regard inquiet de Bob. Voir son visage d'habitude si enjoué, durci par la peine me fit mal au cœur. Je venais lui enlacer les épaules d'un bras réconfortant. Je le remerciais de prendre soin de moi depuis tant de temps et de façon si protectrice.
-Je vais rentrer à la maison, et manger un bon repas, d'accord ? Je t'enverrai un message...
Il parut hésiter mais finit par accepter après quelques minutes de négociation. Il sortit des vestiaires et je put me changer tranquillement. Après une dizaine de minutes, je m'en allais. Malgré ma prudence sur la route, je ne croisa aucun danger et je rentrais sans égratignures. Fermant la porte derrière moi, la voix de mon père râlant à l'étage me fit retenir un soupire.
J'étais de retour à la maison.

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J'ai écrit ce chapitre avec une ami, alors c'est pour sa qui il y a moins de fautes !