chapitre vingt-neuf

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CELA FAISAIT DEUX JOURS que Matteo et Charles étaient rentrés à Monaco après les événements en Toscane. Le blond était finalement soulagé de ne pas avoir ce poids sur les épaules de culpabiliser autant pour sa mère. À présent, il apprenait à vivre pleinement sans elle, comme si elle n'existait plus. C'était mieux ainsi de toute manière, il s'en était persuadé. Cette conversation n'avait finalement eu que des bienfaits.

Quant à Charles, la veille, il avait commencé à voir un psychologue, qui tentait de l'aider pour sa confiance en lui et tous les autres problèmes entraînés. Notamment ses plaies sur son corps. Heureusement pour lui, il était très compréhensif et parler avec un thérapeute ne le dérangeait pas le moins du monde. C'était même bien plus simple que d'en parler à des proches. Puisqu'il n'y a pas cette peur constante de décevoir si jamais on ne trouve pas le bonheur.

En attendant, en ce moment-même, les deux se retrouvaient chez Giada avec leurs amis en commun. En effet, puisque le monégasque était de retour dans la principauté, ils avaient décidé de s'amuser un peu et surtout, d'aller en boîte de nuit en milieu de soirée. D'ailleurs, le pilote avait énormément appréhendé cette soirée car c'était la première fois qu'ils revoyaient tous ses amis depuis le grand prix d'Australie. Il n'avait tout bonnement aucune idée de comment ils allaient réagir, et il avait angoissé toute la journée, tout ça pour, qu'arrivé chez la blonde, personne n'avait ne serait-ce que parlé de formule un. Évidemment, Charles était plutôt perturbé et il s'était volontairement mis à l'écart du groupe pour réfléchir un petit peu. En plus, il sentait le regard de Charlotte sur lui et cela le gênait profondément, eux qui ne s'étaient pas reparlés depuis l'altercation.

Une main se posa sur son épaule alors que le volume de la musique commençait à monter. C'était Giada, qui lui souriait grandement, un verre à la main. Le brun souriait aussi, mais il savait pertinemment qu'avec sa tête, il allait tout simplement avoir le droit à une petite conversation. Comme d'habitude, ils s'installèrent à l'extérieur pour avoir un petit peu de calme. Ils fixaient l'horizon, qu'ils ne voyaient plus très bien puisqu'il faisait nuit noire.

- Ça a été ta première séance chez le psychologue ? demanda alors son amie.

- Oui, il est vraiment gentil, j'ai pu tout lui dire et ça m'a fait un bien fou.

- Je suis contente que tu aies décidé de le faire. Tu en ressortiras tellement grandi et heureux !

- Je l'espère, soupira doucement le pilote en se triturant les mains.

- Pourquoi tu te mets volontairement à l'écart depuis le début de la soirée, Charlie ?

- Parce que je... je comprends pas. Personne n'a parlé des événements d'Australie , personne ne m'a posé de questions, ils font tous comme si rien ne s'était passé et ça me perturbe.

- Mais parce que pour eux il ne s'est rien passé. Pour tous nos amis tu restes Charles, alors pourquoi ils viendraient te parler de ces événements alors qu'ils savent déjà tout ?

- Même pas de...?

- Non, ils s'en fichent que tu aimes un homme ou n'importe qui d'autre. Tu restes la même personne.

Charles fronça les sourcils. Il pensait réellement que tout le monde allait faire un commentaire sur tout ce qu'il s'était passé, mais rien du tout. Pas que cela lui déplaise, au contraire, il préférait ne pas se prendre de remarques, mais il était étonné.

- Oh...

- Nous on est juste fiers de toi parce que tu as gagné malgré tout ce qui t'est arrivé ! On t'aime, on veut juste ton bonheur, alors on fait en sorte que tu sois heureux. Allez, je vais te laisser, Giada sourit légèrement, je crois que quelqu'un d'autre veut te parler.

𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant