Tout commença quand Clotilde Smith de son nom complet Clotilde Marie Victoria Smith emménagea sur l'île-du-Prince-Édouard avec ses parents.
En grandissant, Clotilde deviendra une belle jeune fille à la vie bien tranquille. Mais quand une énergique...
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J'observais avec minutie mon reflet dans le miroir recherchant et corrigeant chaque défaut. J'étais très stressée pour cette nouvelle rentrée, alors que je ne l'ai jamais été. J'avais le pressentiment que cette année allait être mouvementée.
Ça ne devait être qu'une impression, un petit stresse sans doute lié au fait que je rentre dans mes dernières années à l'école avant d'aller à l'université.
Aller ma grande ce n'est qu'une rentrée ordinaire, tu vas retrouver Ruby, Diana, Anne. Gilbert.
Je chassais rapidement ce nom de mon esprit.
Non ! Il n'est pas là aujourd'hui donc je ne penserai pas à lui il en est hors de question.
Mais mon regard se dirigea instinctivement vers les trois ou quatre lettres que cet imbécile aux cheveux noirs m'avait envoyé.
Non Clotilde arrête !
Je détournais mes yeux et sortis rapidement de ma chambre pour rejoindre ma mère. Cependant, toutes mes pensées envers Gilbert et ses lettres s'envolèrent immédiatement quand je vis la personne qui se tenait à côté de maman.
Père...
Je m'approchais d'une démarche que je voulais assurée, mais mon regard trahissait ma nervosité. Mère s'approchait doucement et me pris dans ses bras.
- Tout ira bien me susurra-t-elle comme si elle lisait dans mes pensées. Elle me relâcha enfin et me dit d'une voix fluette. Passe une bonne rentrée mon coeur. Je lui souris et la remerciais avant de me diriger vers père.
Il était comme d'habitude, stoïque, les bras croisés, soigne etc... Cependant son visage était étrange, il semblait mal à l'aise. Il ouvrit plusieurs fois la bouche comme s'il voulait me dire quelque chose d'important. Mais il soupira, reprit son expression habituelle avant de lâcher un simple :
- Bonne rentrée Clotilde.
Ce simple "bonne rentrée" suivit de mon prénom pourrait paraître froid, mais ces simples mots m'avaient énormément touchés. Pourquoi ? Car depuis notre première dispute jusqu'à aujourd'hui, il n'avait jamais pris la peine d'aller plus tard au travail pour me souhaiter une bonne rentrée.
- Merci père.
Tu ne vas quand même pas faire ça, c'est bon, il te souhaite juste une bonne rentrée, et toi tu vas lui pardonner ?
Non... Non je ne lui pardonnais pas, non je n'oubliais pas tout ce qu'il avait fait, les réflexions, les absences, les punitions et la claque... Pour que je lui pardonne, il devrait faire beaucoup plus que ça. Mais il faisait un effort, alors je me devais de faire de même, au moins pour maman.
