- Capitaine Nacash au téléphone, j'écoute ?
- Capitaine, il faut absolument que vous veniez devant la mairie, c'est un véritable foutoire ! Criait Calvin à travers le téléphone.
- Demande à Jim, il est parti en voiture il y a déjà un bon quart d'heure. Répondit Edouard en tapotant le volant de sa voiture avec ses doigts.
- Il ne répond à aucun de nos appels...
- Ecoute, tu demandes aux manifestants de se disperser sinon il y aura des sanctions. Point Barre. Répondit Edouard à Calvin.
Il ralluma le son de sa radio pour écouter sa chanson préférée. C'était l'heure de sa pause. Il avait besoin de nouveaux aimants. Les anciens ne collaient plus depuis la panne de courant qui est survenue il y a deux jours. Il prit la décision de s'arrêter à un magasin à la devanture bleue azure. Le batiment était munis de deux grandes vitrines devant l'une desquelles pendait une enseigne informant sur les soldes. Des articles étaient apparemment à -60 % voire même -80%. C'était fou l'effet néfaste qu'avait pu engendrer la construction du centre commercial. Edouard se gara dans le parking désert, sortit de sa voiture et entra dans le magasin en poussant une porte blanche toute écaillée. Une petite sonnette accrochée au dessus de la porte se mit à raisonner dans le magasin. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut qu'Hopper était en train de discuter avec la caissière.
- Jim ! Phil a tenté de te joindre il y a deux minutes... L'informa Edoaurd.
- J'étais occupé. Rétorqua Jim.
- Je ne me rappelle pas de la dernière fois que je t'ai vu avec une telle bonne humeur. Releva Edouard, amusé.
- Vous vous connaissez ? Demanda la caissière, habillée d'un blouson bleu et d'une petite étiquette avec écrit "Joyce" à l'indélébile.
La femme avait de longs cheveux bruns, les yeux bruns et le visage détendu.
- Joyce, je te présente Edouard. On a fait l'école de police en même temps. Nous sommes amis de longue date. Expliqua Jim à la caissière.
- Ravi de vous rencontrer, Joyce. Salua Edouard avant de lui serrer la main.
- J'ignorais qu'Hopper avait des amis qui travaillaient au FBI. S'amusa-t-elle.
Edouard se mit à rire avec elle.
- Vous aviez besoin de quelque chose ? Demanda finalement Joyce.
- Vous pouvez me tutoyer. J'étais venu acheter de nouveaux aimants, les miens ne collent plus. Expliqua Edouard.
- Vous aussi ? Les aimants sont tombés aussi à la maison juste après la panne de courant. S'étonna Joyce.
- Curieux... Releva Edouard sans pour autant trop se creuser la tête, tout en sortant un billet de 5 dollars de sa poche.
- Je vous dérangeais au fait ? S'enquit Edouard, qui était sur le point de sortir du magasin.
- Hopper m'expliquait justement qu'il avait réussi à poser des limites entre sa fille et son copain. Résuma Joyce, toute amusée.
- Non, c'est surtout grâce à elle... Répondit Hopper, modestement.
- La clé, c'est la sincérité. Félicitations pour ta fille, Jim, sincèrement. Dit Edouard en sortant du magasin.
C'est lorsqu'il eut été sur le point de rentrer dans sa voiture que Jim l'interpella.
- Ils ont besoin de nous à la mairie, on va s'en occuper ?
- Cela fait longtemps qu'on n'a plus été dans le feu de l'action tous les deux. S'amusa Edouard tandis qu'ils bondirent tous deux dans leur voiture respective et démarraient à fond de cale.
C'est après une bonne dizaines de minutes de route qu'ils arrivèrent face à une foule de manifestants. Certains portaient des pancartes, d'autres des banderoles. Globalement, ils demandaient la démolition du centre commercial et la démmission du maire.
- Comme toujours depuis qu'ils ont construit ce fichu centre commercial, les gens râlent à cause de la faillite que ça provoque dans le centre ville. Expliqua Hopper qui se tenait derrière Edouard, en train de vérouiller sa voiture.
Après cette rapide analyse de la foule, Edouard et Hopper se dirigèrent vers la mairie. De la foule émanaient des insultes aussi grossières les unes que les autres à leur encontre.
- Ils ont un beau vocabulaire à la campagne... Observa Edouard qui dévisageait chacuns des manifestants qui criaient en brandissant des pancartes "stop au capitalisme".
Ils poussèrent deux grandes portes et s'installèrent sur des simples chaises bleues en plastique, en attendant que le maire accepte de les recevoir. Pour attendre, Hopper alluma une cigarette. Il en tendit une deuxième à Edouard qui se mit à fumer également. Tout à coup, au bout du couloir, ils entendirent des bruits de pas très lourds. Edouard leva la tête vers le couloir. Un grand homme à la carrure incroyable et à la machoire carrée s'avançait vers eux, sans doute pour sortir de la mairie. Ses grosses bottes noires faisaient un bruit qui résonnait incroyablement fort. Dans sa main droite, il portait un casque de moto. Il portait également des lunettes de soleil noires. Edouard et Hopper le regardèrent passer devant eux. L'inconnu les ignora. On aurait dit Terminator.
- Jim, Edouard ? Le maire peut vous recevoir. Lança la secrétaire depuis son bureau.
- Quel honneur... Déclara Jim, alors que les deux officiers se levaient en direction du bureau du maire.
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L'upside down
Science FictionEdouard Nacash, capitaine de section au FBI, se voit muter dans une petite ville étrange nommée Hawkins. Si cette ville intéresse ses supérieurs, c'est bien à cause des événements surnaturels qui y sont survenus. Edouard y est envoyé pour rendre des...