Chapitre 4 - She knows too much.

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  • Dédié à Isabellos.
                                    

Je suis allée squatter la maison d'un meurtrier! Wow, ce serait quelque chose de beau à raconter à mes enfants plus tard. Je soupirais, en bondissant sur mon siège. Je serais en train de mentir si je disais que je n'avais pas laissé mes nerfs prendre le dessus. Je serais aussi en train de mentir si je vous disais que je ne me suis pas sentie gênée quand mon cul s'est frotté contre le cuir du siège, ce qui a fait un bruit de pet. Le Bradford Bad Boy souriait, prenant vite fait un regard de mon côté avant de remettre ses yeux sur la route devant lui.

Zayn: Impossible de te mettre à l'aise?

Moi: Non, juste que... j'ai le mal de voiture.

Zayn: Si tu le dis, chérie.

Chérie? Dafuq. Ce mec a besoin d'aide, sérieux. J'ai levé mes yeux au ciel.

Zayn: Ne roule pas tes yeux, bébé. Rappelle-toi, il attrapa mon menton vigoureusement, me tournant pour lui faire face. Tu es dans ma voiture.

Je tressaillis à son toucher. Tout ce que je pouvais faire, c'était de hocher la tête.

Zayn: Bien.  

Il me repoussa, sa main revenant sur le volant.

Je mordis ma lèvre, me forçant de ne pas dire quelque chose que je regretterai. À la place, je me suis tournée pour regarder par la fenêtre de la voiture, ne voulant rien de plus que d'être au chaud dans mon lit. Saine et sauve, là où j'aurais dû être en premier lieu.

Nous avions finalement réussi à arriver chez lui, il a garé la voiture dans le garage. Je ne pouvais pas m'en empêcher de rester bouche bée devant la vue de sa maison. Je dois dire que j'étais impressionnée. Tournant ma tête, j'ai attendu patiemment afin de voir ce qui allait se passer à partir de là, tout en penchant ma tête en arrière. Je réfléchissais, et je me disais à quel point ma vie était merdique. Il allait peut-être m'enfermer dans une chambre à gaz, et j'allais mourir asphyxiée. Vous savez, comme ces Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale? Bref. Je ne pouvais pas vraiment dire que j'étais déçue. Je veux dire, je l'avais vu venir. On va tous mourir un jour ou l'autre, de toute façon. Je n'avais juste jamais pensé que ça arriverait de cette façon.

De toutes les choses que j'ai été témoin ce soir (ex: des gens se bourrer la gueule, du vomis partout, une bande de filles en train de danser comme des putes sur une table, un couple en train de baiser en public, tranquilles, sur le canapé, etc.), il avait fallu que je vois quelqu'un se faire assassiner. Plus j'y pensais, plus je croyais que ma vie est en passe de devenir un feuilleton mélo. Quelqu'un devrait en faire une série télévisée. JE DEVIENDRAIS FAMOUS APRÈS MA MORT.

J'étais toujours la fille calme, je faisais mes devoirs, j'écoutais mon papa, je vous assure que j'avais de bonnes notes et que je prenais soin de moi. J'étais une bonne personne en fait. Un peu timide, bizarre, et j'avais une grande gueule parfois... J'ai fait de bonnes choses aussi. JE SUIS UNE SAINTE. Je n'ai jamais fait une seule "mauvaise" chose... Jusqu'à ce soir, quand je me suis glissée dehors et il avait fallu que quelque chose "d'extrême" de ce genre arrive, pour moi d'entrer dans un tel pétrin. C'est comme au lycée en fait. Il ne se passe jamais rien d'habitude, et le jour où t'es absent, bah tu rates le truc du siècle. En fait c'est pas du tout pareil, ne faisez pas attention à ce que je dis, je suis une fille bizarre.

Maintenant, j'étais là, assise dans la voiture d'un tueur en série alors qu'il vient de me ramener chez lui. J'ai dû m'assoupir pendant un certain temps parce que je n'avais même pas remarqué que Zayn était sorti de la voiture, jusqu'à ce que la porte de mon côté s'est ouverte et que je suis presque tombée. 

Every teardrop is a waterfall.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant