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De retour sur le chemin de la maison, j'aperçus Esteban debout sur le perron. Il avait un air contrarié sur son visage. Lorsque je mis un pied hors de la voiture, je m'attendais au pire mais il ne dit pas un mot. Il me suivit du regard en ignorant Alex qui s'en allait de son côté.

- Tu as passé une bonne journée ? Lui demandai-je l'air de rien.

Je savais qu'il ne voyait sûrement pas d'un bon œil cette sortie avec l'un de ses hommes mais avec Alex c'était différent, il était devenu mon ami et Esteban l'avait très bien compris.

- Et toi tout va bien ?

- Parfaitement, répondis-je simplement.

Je m'apprêtais à rejoindre le perron mais je me retournais vers lui.

- Que les choses soient claires, c'est mon ami, lâchai-je comme une garantie.

Un sourire que je ne parvins pas à déchiffrer étira ses lèvres.

- Bien sûr. Rentre et prépare toi c'est bientôt l'heure du dîner.

Je jetais un dernier regard vers Alex au loin puis me tournais vers la maison.

Le dîner se passa tranquillement. J'écoutais ce qu'il se disait sans dire un mot. J'étais à la fois épuisée et apaisée. Nous devions repartir dès le lendemain, ce n'était pas prévu mais une équipe d'Esteban avait du nouveau sur mon père.

Ils étaient parvenu à remonter ses dernières transactions. Aux dernières nouvelles,il était en Europe.

2 jours plus tard, Pologne

- Où est-ce qu'on va ? Demandai-je.

- Vers le centre-ville.

- Je peux conduire ?

- Oui, me répondit-il en me tendant les clés de la berline. J'ai reçu trois adresses différentes ce matin, je pense qu'on en a pour une heure ou deux.

- Tu penses qu'on va le retrouver ? Il est peut-être déjà parti.

- On va tout de même vérifier.

Il entra une adresse sur le GPS.

- On va d'abord récupérer un flingue avec un contact, on ne sait jamais.

Nous quittâmes le parking de l'hôtel. Au premier feu rouge, je me perdais dans mes pensées et tapotais du bout des ongles le volant. J'étais à la fois pressée d'y être et en même temps je priais intérieurement pour que le feu ne passe pas tout de suite au vert. Je voulais retarder au maximum le moment tout comme j'aurais souhaité qu'il se soit déjà passé.

- Je reviens.

Il descendit de la voiture et se dirigea vers un immeuble ancien. Il ressortit avec un sac de sport noir qu'il posa sur la siège arrière.

- Prête ?

Je haussais les épaules, l'air de lui dire que non mais que je voulais quand même continuer.

- Allez on y va.

Je fis une moue presque imperceptible et repris la route jusqu'à un parking non loin du centre-ville de Varsovie.

Les clubs en plein jour ont un aspect morose, me fis-je la remarque en pénétrant dans une boite de nuit. C'était désert, mais le gérant était là, s'occupant d'une certaine quantité de paperasse derrière le barre principale au rez de chaussée.

- Qu'est-ce que vous cherchez ?

- La question est plutôt qui, lançai-je en observant le lustre grandiose mais qui paraissait si terne lorsqu'il était dépourvu de lumière.

Rivera : L'épouse d'un chef de Cartel - 1er jetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant