AUTEUR: André Aciman EDITIONS: Grasset
Plongé dans l'Italie du Nord des années 80, on suit Elio, un adolescent de 17 ans qui passe ses vacances dans la maison familiale. Ses journées, il les passe à lire et transcrire des partitions au piano. Il est cultivé, ses raisonnements sont murs, mais il reste proches de ses parents, et conserve une certaine innocence pour tout ce qui touche à l'amour. Ce dernier trait de sa personnalité est d'ailleurs le seul qui le distingue des adultes. Et comme chaque année, il doit laisser sa chambre à un étudiant qui vient passer quelques semaines pour aider son père dans son travail, et améliorer son propre manuscrit. Cette année, c'est le tour d'Oliver, professeur de philosophie plus âgé que le garçon, d'être invité dans la villa.
Si Elio feint d'abord le dégout, il est clair que ce jeune et séduisant Américain ne le laisse pas de marbre. Lors de la chaleur estivale, les sentiments s'éveillent, et font naître en lui des sentiments brûlants comme le soleil... Et si, de son côté, Oliver aussi ressentait quelque chose ? Ce livre raconte l'histoire ambiguë de ces deux jeunes hommes...
Tout d'abord parlons du livre.
Même si je savais déjà ce qui allait se passer (spoilée par le film), j'ai été surprise, car il y a beau avoir des scènes similaires, beaucoup de passages sont inédits !
J'adore les personnages principaux, et ma préférence va à Oliver, qui est très mature même s'il peut paraître insensible au premier abord. J'ai apprécié le fait que l'on soit plongé dans les pensées du protagoniste, Elio, car cela donnait une touche lyrique à l'ambiance déjà poétique. Je ne sais pas comment exprimer et poser des mots sur cette plume d'André Aciman qui est si sensible, d'une façon indescriptible, si belle, et qui nous transporte dans un univers très prenant. Être plongé dans ce qu'il ressent, et dans ce récit un peu décousu qui ressemble réellement à des souvenirs était vraiment appréciable. Même si ce n'est pas un roman que l'on lit d'une traite, car il est descriptif et qu'il faut le savourer, je l'ai lu assez vite.Ensuite le film.
Je l'ai regardé deux fois à deux semaines d'intervalle : cela suffit-il pour vous faire une idée de ce que j'en ai pensé ?
La bande son est juste géniale, et très fidèle à l'ambiance du roman. C'est facile de pleurer lors des scènes tristes grâce aux musiques !
Du côté des acteurs, on retrouve (encore) , qui se démarque par son excellent jeu bien qu'il soit très jeune, et Armie Hammer, que j'avais adoré dans The Social Network, et que j'ai retrouvé ici avec surprise, mais joie ! Difficile de ne pas craquer pour leurs sourires, et leur complicité à l'écran. Les deux formats m'ont fait ressentir des émotions totalement différentes : avec le roman, je me sentais concernée par les réflexions d'Elio, jusqu'à parfois trouver le récit intrusif dans ma vie personnelle (c'est dire si lors de ma lecture, je n'ai pas eu l'impression d'être ce garçon).Tandis qu'avec le film, il m'était plus facile de me laisser aller à ce que je ressentais moi, à être touchée et à pleurer.
Les deux expériences m'ont fait gagner en maturité, et je peux désormais affirmer qu'ils m'ont fait grandir. Le récit m'a aussi permis de me recentrer sur des objectifs que je m'étais fixée il y a longtemps, car lors de cette histoire, on ouvre les yeux sur ce qui est important à nos yeux.
Bref lisez et regardez-le !!!!!!
VOUS LISEZ
Les mots sans papier
Non-FictionIci, je republie les articles de mon blog culturel. Vous t retrouverez des avis et des conseils lecture, cinéma et musique. N'hésitez pas à aller me suivre là-bas https://lesmotssanspapier.wordpress.com/