Chapitre sans titre 8

5 0 0
                                    


Après avoir roulé durant un quart d'heure pied au planché, Joyce alla se garer sur le parking de l'ancien laboratoire d'Hawkins laissé à l'abandon suite à une décision curieuse. A l'arrière, Edouard tentait toujours de digérer toutes les informations que venait de lui révéler Joyce. Du début à la fin, Hopper s'était opposé à ce qu'elle raconte tout cela. Il comprenait ce choix, avec un peu de recul, ce qu'elle lui avait raconté semblait sorti tout droit d'un film de science fiction. Joyce tourna la clé pour éteindre la voiture d'Hopper. Ils posèrent tous les trois pieds à terre.

- C'est là qu'ils faisaient leurs analyses sur... les portails ? Demanda Edouard, déjà pour voir s'il avait bien saisi la base du récit.

- Oui, mais je vais le répéter, onze et moi avons refermé le portail qui se trouvait ici. Plus personne ne travaille ici. Répondit Hopper en triturant son chapeau.

Ils se mirent tous les trois à marcher vers les 4 portes d'entrée du laboratoire. Hopper marche en tête, déterminé à démontrer à Joyce qu'elle est parano.

- C'est ici que mon dernier compagnon a... perdu la vie... Confia Joyce à Edouard, toujours en train d'observer l'immensité du batiment.

- Je suis sincèrement désolé. Que lui est-il arrivé ? Demanda Edouard.

- Il a été tué par les affreuses bêtes dont je vous ai parlé dans la voiture. 

Edouard racle sa gorge, tout de suite réticent à vérifier si ce que Joyce disait était vrai. Ils arrivent enfin devant les portes, Hopper les déverouille, puis ils entrent dedans. On pouvait entendre les mouches voler. Joyce semblait fixer le carrelage.

- Joyce ? L'appela Hopper, inquiet pour elle.

- C'est ici qu'il est mort. Annonça Joyce à Edouard qui n'osait pas imaginer la scène.

- Vous avez fait ce que vous avez pu, j'en suis certain. Dit il en déposant une main apaisante sur son épaule.

- Absolument pas... Je n'ai rien su faire, ces bêtes le dévoraient sans que je ne puisse rien faire... Expliqua-t-elle d'une voix blanche. 

Edouard déglutit, en ré imaginant la scène. Il sortit de ses pensées lorsqu'il remarqua qu'Hopper continuait à marcher vers deux portes bleues à pousser pour entamer un long couloir aux lampes défaillantes. 

- Je ne sais même pas comment j'ai pu me laisser convaincre de retourner ici... Avoua Hopper à Edouard, en retrait de lui.

- Que veux-tu dire ? S'étonna Edouard en fronçant un sourcil. 

- Ces gens sont morts, il n'y a aucune raison qu'ils soient de retour, c'est impossible. Expliqua Hopper en secouant la tête de droite à gauche comme pour faire s'évaporer l'idée d'un retour de ces créatures.

- Les gens trouveront toujours plus cinglés pour continuer leurs oeuvres. Le tout est de faire preuve de prudence, plus que de se reposer sur ses acquis... 

Tout à coup, ils entendirent un petit bruit sourd, comme si on faisait tomber un outil sur le sol. Joyce, Hopper et Edouard se retournèrent tous les trois, saisis. 

- Ca venait de là en bas... Dit Joyce en pointant du doigt des escaliers menant à une porte débouchant dans une sorte de bunker.

Armés de leur courage, Edouard la main sur son arme de service, descendirent les marches et poussèrent la porte. A l'intérieur de la pièce, des lampadaires reflètaient de la lumière rouge. Dans des tubes cylindriques transparents, de l'électricité statique courait de bas en haut. Ils renfermaient une énorme quantité d'énergie. La pièce était vide de tout mobilier basique, pas de bureau, pas de chaise, pas de piles de dossiers.

- Il t'en faut plus, Joyce ? Demanda Hopper avec une pointe de reproches.

Joyce sortit de la pièce et décida d'aller autre part, tant qu'Hopper n'était pas dans ses pattes. Pas serein à l'idée de la laisser seule, Edouard la suivit.

- Ne soyez pas trop dure envers lui... Lui conseilla Edouard tandis qu'elle et lui entraient dans un bureau laissé à l'abandon, remplis de piles de dossiers et d'armoires débordants de classeurs.

- Je ne me focalise plus sur son tempérament de grincheux, ne vous en souciez pas. Il aime juste avoir le dernier mot... Expliqua Joyce.

- Vous avez l'air... de bien le connaître... Constata Edouard en ouvrant un classeur et en commençant à lire le contenu des pages blanches.

L'upside downOù les histoires vivent. Découvrez maintenant