[histoire terminée]
》Lorsque Tom revit l'un de ses tous premiers souvenirs de Poudlard en sentant de l'Armotentia, il se questionne.
》Sentir l'odeur de quelqu'un dans la potion signifie qu'il est amoureux. Or il n'est pas censé pouvoir ressentir la...
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Assis à une table de la bibliothèque, Tom lisait attentivement un livre sur les sortilèges informulés. Son étrange interaction avec sa camarade pour le moment oubliée, il préféra se concentrer sur ses cours. Il ne l'avait pas vu de la journée et avait déduit qu'elle se sentait trop embarrassée pour se montrer devant lui. Mais il était bien loin du compte.
S'apprêtant à entamer un nouveau chapitre qui n'était pas au programme des sixièmes années, une voix interrompit le jeune sorcier dans ses études. « Vous êtes vraiment assidu, monsieur Jedusor, comme toujours. » Reconnaissant cette voix entre milles, et sachant qu'il avait besoin de réponses, le noiraud enfila son plus beau sourire de façade et leva les yeux vers le professeur de Potions. « Professeur, je ne pensais pas tomber sur vous ici. » Slughorn eut un petit rire, ses petits yeux remplis de malice. « Je venais chercher un livre sur les plantes magiques dans la réserve, mon garçon. » Si le surnom dérangeait le plus jeune, il n'en montra rien. Son sourire ne cilla pas et sa voix se fit doucereuse lorsqu'il s'adressa à son aîné. « C'est un sujet intéressant. Mais puisque je vous tiens professeur, j'aimerai vous poser une question. » Le sourire du maître des potions s'agrandit, il aimait toujours s'entretenir avec son meilleur élève. « Mais je vous en prie, Tom, demandez-moi. » Le noiraud sourit, sachant qu'il trouverait les réponses qu'il cherchait. Il ferma son manuel de sorts et le déposa sur la table. Slughorn s'était assis face à lui.
« C'est à propos de votre cours sur l'Armotentia. J'aimerai en savoir plus et je doute que je trouverai ce que je cherche dans les vieux grimoires présents ici. » L'aîné leva un sourcil curieux, mais son amour étrange pour le jeune sorcier l'empêcha d'exprimer ses questions. « Eh bien, vous connaissez les propriétés de cette potion, monsieur Jedusor, qu'est-ce qui peut bien vous intriguer ? » Tom ne dit rien, croisant les jambes sous la table. « Ne vous avisez pas d'utiliser de l'Armotentia sur vos camarades, mon garçon, vous n'y gagneriez rien. » Les pauvres remontrances du vieil homme firent sourire le préfet. Jamais il n'aurait eu l'idée de s'en servir contre autrui. Ce n'était pas l'amour qui l'intéressait, c'était les ténèbres et leur lot de secrets qui le fascinaient.
Le noiraud s'accouda sur la vieille table de bois et chercha ses mots. Maintenant qu'il avait un expert en potions devant lui, il pouvait peut-être comprendre ce qu'il s'était passé lorsqu'il avait senti l'Armotentia. « Ce n'est pas ça, professeur. Je souhaite juste comprendre la raison pour laquelle j'ai senti une odeur dans votre chaudron l'autre jour. » Slughorn se remémora les faits, curieux. « Vous n'êtes pas sans savoir que je suis né sous l'effet de cette potion. Or les enfants né de l'Armotentia ne sont pas supposés ressentir l'amour avec un grand « A »durant leur existence. Sauriez-vous me dire pourquoi j'ai reconnu l'une de mes camarades dans ses odeurs ? » Même s'il aurait préféré parler d'un tel sujet dans un endroit plus discret, le Serpentard n'avait pas la patience d'attendre une autre réunion du SlugClub pour s'entretenir avec son professeur. Il savait également que tous les enseignants du collège Poudlard connaissaient ses origines et le stratagème que sa mère avait utilisé pour séduire son père. Il n'avait donc pas besoin de tourner autour du pot.
Slughorn eut un temps de réflexion. Maintenant qu'il y réfléchissait, il était vrai que Tom n'était pas censé être capable de tomber amoureux. Or il avait senti quelque chose dans l'Armotentia, et il avait reconnu la personne à qui appartenait cette odeur ; ce qui signifiait donc qu'il éprouvait bien des sentiments pour quelqu'un.
Alors qu'il s'apprêtait à parler, Tom reprit. « Et ce n'est pas le plus étrange dans l'histoire. » Le professeur de Potions fronça les sourcils. « Qu'y a-t-il dans ce cas ? » Il devait avouer que Tom Jedusor était un cas particulier, sa soif d'apprendre n'avait aucune limite. « J'ai vu quelque chose, la première fois que j'ai senti la potion. Un souvenir. Et j'ignore ce que ça signifie. » Cette fois, Slughorn n'eut aucun mal à comprendre. Il se leva et alla chercher un livre posé sur une étagère de la réserve. Les yeux de Tom étincelèrent d'intérêt. C'était un vieux grimoire à la couverture de cuir. Sur le dessus, en lettres d'or un peu écaillées, il était écrit : Liens magiques et prophéties. L'aîné déposa le grimoire sur la table et l'ouvrit. « Vous êtes le premier sorcier que je connaisse à vivre cela, mon garçon. Mais je peux vous fournir quelques réponses à vos questions. » Les deux sorciers se penchèrent sur le grimoire. Les pages jaunies et abîmées étaient recouvertes de textes anciens et difficilement lisibles. Néanmoins, le Professeur Slughorn s'en sortit à merveille. « Il est écrit que si un sorcier affronte un souvenir lorsqu'il sent de l'Armotentia pour la première fois, cela signifie qu'il est lié à une entité magique depuis sa naissance. La nature du lien et l'entité peuvent varier selon les personnes, et cela ne reste qu'une théorie puisqu'un nombre très succins de personnes ont été concernées durant les deux derniers millénaires. » Tom leva un sourcil. Il serait lié à quelqu'un par un lien magique ? Qu'est-ce qu'il était censé faire de cette information ? « Cependant, rares sont ceux qui survécu à leur rencontre avec leur autre moitié après avoir compris ce qui leur arrivait... oh, mon garçon, je crois bien qu'il serait plus prudent d'oublier cette histoire de souvenir, si vous voulez mon avis. » Le préfet se retint d'exprimer sa pensée – comme s'il en avait quelque chose à faire de cet avis.. – et replaça son regard sur son aîné. « Il y avait quelqu'un dans ce souvenir. Cela veut-il dire que c'est à cette personne que je suis lié ? » Le maître des potions réfléchit un instant. Il relut quelques passages avant de parler. « C'est plausible, oui. Mais rien n'est moins sûr. Si je puis être sincère avec vous, monsieur Jedusor, le lien qui vous unit à cette entité inconnue peut se révéler destructeur. Il y a peu de chance que vous vous en sortiez indemne. Tous les sorciers qui ont essayé de briser ce lien pour échapper à leur destinée sont soit devenus fous, soit morts dans d'atroces souffrances. Et vous vous doutez bien que je me soucie du bien-être de mes élèves, Tom. » Il y eut un léger silence, puis Slughorn reprit. « Non, mon garçon, oubliez ce souvenir. Ne cherchez pas à en savoir plus sur l'entité qui vous est lié. Vous ne trouveriez rien de bon. »
Tom ne dit rien. Il en savait déjà assez pour comprendre certains événements.
