Le Cri du Silence

Le Cri du Silence - Partie Unique

/!\ Petites précisions avant de lire !

. le texte normal correspond à la narration
. le texte en italique correspond aux pensées de Sehun
. le texte en gras correspond aux pensées de Luhan
. le texte entre crochet correspond aux paroles de la chanson (si les paroles sont en italique, elles font parties des pensées de Sehun et si elles sont en gras, elles correspondent à Luhan)

Ça me semble évident mais je précise quand même (on ne sait jamais) : Sehun et Luhan ne sont pas télépathes, donc même si dans le texte leurs pensées se croisent, ils ne peuvent pas entendre les pensées de l'autre... X)

Voilà voilà, j'arrête de parler maintenant et je vous dis bonne lecture !! ^^

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Le Soleil s'endort doucement, laissant la ville se parer progressivement du voile obscur de la nuit. Mais à l'heure où la plupart des habitants rentrent chez eux pour retrouver leur famille, une porte claque.

Dans ce petit appartement situé au septième étage d'un grand immeuble lui même planté en plein centre-ville de Séoul, la porte claque.

Au milieu du salon, la respiration courte, une main passant et repassant dans ses cheveux qui ne forment désormais plus qu'un amas de mèches entremêlées, Sehun encaisse le coup. Il soupire bruyamment avant de se laisser tomber faiblement sur le canapé, laissant son regard se perdre sur l'écran éteint de la télévision qui lui fait face, lui renvoyant son propre reflet. Il sent ses mains trembler et la lumière lui vriller le crâne. Alors il se relève, traverse la pièce, appui mollement sur l'interrupteur puis revient s'installer sur le canapé, exécutent chaque mouvement tel un automate. Quelques larmes lui titillent les yeux mais il refuse de les laisser couler, alors il penche la tête en arrière et frotte son visage de ses deux mains. Les éclats de voix qui s'élevaient quelques minutes plus tôt résonnent encore dans sa tête, tournant en boucle en un écho cruel.

Pour Sehun, le bruit de leurs disputes est le second bruit le plus atroce au monde.

Le premier étant celui, sec et tonitruant, de la porte d'entrée lorsque Luhan s'en va en la claquant.

De l'autre côté de cette porte, ledit Luhan tente de reprendre son souffle, étranglé par le flot de sanglots qui le secoue. Le corps vacillant, il s'adosse au mur pour se calmer. D'épaisses et violentes larmes s'échappent de ses yeux, laissant avec elles s'échapper frustration, colère, lassitude et amertume, autant de sentiments enchevêtrés en une boule semblant peser des tonnes et des tonnes, lui encombrant la gorge, la tête et la poitrine. Après quelques minutes de répits, le jeune homme se dirige vers l'ascenseur, sentant que les escaliers constitueraient un trop gros défis pour ses jambes flageolantes. La porte de l'immeuble passée, Luhan inspire une grande goulée d'air, essayant de respirer à nouveau tandis qu'il laisse l'air frais de la nuit lui caresser le visage et lui ébouriffer les cheveux. L'esprit trop encombré pour chercher à réfléchir, il décide de déambuler sans but dans les rues de la capitale, cherchant un endroit où il pourra enfin se sentir bien.

Même dehors, je me sens suffoquer. Partout où je vais, tu es là, comme si tu ne me quittais jamais. Ton visage emplit mon esprit, ta voix m'inonde, ton odeur m'envahit et ton souffle me submerge. Comment ? Comment fais-tu pour contrôler ma vie ainsi ? Comment parviens-tu à me posséder comme ça, à tout t'approprier de moi jusqu'à ma liberté ? Tu as tout, je t'ai déjà tout donné de moi, alors pourquoi continues-tu de me réclamer plus, encore et toujours plus ? Mais maintenant j'en ai assez, assez de me soumettre au moindre de tes désirs. Alors ce soir, je ne céderais pas.

[Serait-il à ma place, plus fort que moi, au bout de ces impasses où il m'abandonne ?]

Ce soir Oh Sehun, je te dis merde.