C'est la vie, pas le paradis

Chapitre 12 : maigre consolation

C'est décidé, Steve ne veut plus revoir Tony, il n'existe plus à ses yeux mais c'est pas une raison suffisante pour rater l'anniversaire de son meilleur ami pour autant, non ?

Il ne va pas manquer une telle occasion juste à cause de la présence d'un parasite comme Tony sur la liste des invités.

En plus Bucky a loué une salle exprès pour faire la fête donc le frêle blond se fait un plaisir de danser avec tous ses amis durant la soirée.

Tony est venu accompagné d'une certaine Rumiko, c'est sûrement une autre proie pour se venger de Christine et Steve s'en contrefout totalement, cet enfoiré peut bien faire ce qu'il veut à présent, ça ne le concerne plus.

Par contre, est-ce que Tony est vraiment obligé d'embrasser cette fille toutes les deux secondes à pleine bouche et devant tout le monde en plus ?

Encore une fois, Steve s'en contrefout, il n'est même pas jaloux, pas du tout non, même pas un petit peu, c'est juste qu'il ne peut pas regarder ce spectacle dégoûtant plus longtemps, c'est tout.

Il se réfugie alors vers le bar où plusieurs boissons alcoolisées sont à disposition de tous les invités dans un grand frigo, il se sert une cannette de bière bien fraîche, ce qui lui fait un bien fou.

S'il ne peut pas avoir Tony pour lui tout seul, autant qu'il noie son chagrin dans l'alcool, c'est une maigre consolation mais une consolation quand même.

Il passe plusieurs minutes au bar à siroter sa bière quand une voix ô combien familière résonne derrière lui.

- je croyais que tu buvais pas à cause de ton traitement.

- faut un début à tout.

Steve hausse les épaules d'un air las, genre Tony se soucie de son bien-être maintenant ? C'est nouveau ? En quoi ça le concerne exactement ? Ce n'est clairement pas ses oignons.

- fais gaffe, Sharon risque d'en profiter.

Tony se tient accoudé au bar juste à ses côtés, un sourire amusé étire même ses lèvres mais Steve n'est pas d'humeur.

- et alors ? En quoi ça te regarde ? C'est pas ton problème.

Son interlocuteur a l'air surpris de se faire rembarrer ainsi mais ce n'est que justice après tout, pas vrai ? Une lueur triste danse dans les yeux chocolats de Tony et Steve détourne aussitôt le regard, ne pas craquer, surtout ne pas craquer.

- t'as raison. Amusez-vous bien tous les deux.

Tony n'insiste pas, il bat en retraite et Steve lève sa cannette d'un ton amer dans la foulée.

- ouais, santé !

Pendant que le reste des invités s'éclate sur la piste de danse, Steve rumine dans son coin. Il se rend aux toilettes et quand il en sort, il est surpris de voir Rumiko en pleine soupe de langue mais pas du tout avec celui qu'il attendait, non, ce n'est pas Tony l'heureux élu cette fois et les bras lui en tombent.

Cette simple bière sirotée quelques minutes plus tôt a dû réveiller ses plus bas instincts car il balaie la salle du regard à la recherche de Tony dans un seul but précis : d'aller tout lui cafter sur ce baiser inattendu.

Ce dernier est entrain de picorer allègrement dans le buffet quand Steve arrive à côté de lui et l'imite en plongeant sa main dans le même saladier de doritos.

- heu juste pour info, je viens juste de croiser quelqu'un avec sa langue dans la bouche de ta copine à la sortie des toilettes.

Le frêle blond parle d'un ton le plus innocent qui soit mais son interlocuteur ne s'en formalise pas, il croque dans son dorito sans même sourciller.