• Chapitre 1 •

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Minho posa un pied sur l'escalier du bus. Comme tous les matins, en réalité. Il grimpa en montrant sa carte au chauffeur avant de marcher à travers le long couloir qui desservait tous les sièges. Au milieu du bus, juste avant la séparation des portes, il s'arrêta et s'assit sur la place près de la fenêtre en posant son sac à dos tout noir sur le siège juste à côté de lui.

Il posa sa tête sur la vitre en regardant le soleil de novembre se lever timidement au loin. Le bus démarra.

Pour une fois, il n'y avait pas beaucoup de monde. C'était plutôt calme, comparé à toutes ces autres fois où le bus était complètement blindé. Les écouteurs dans les oreilles, Minho ferma doucement les yeux en se laissant emporter par les douces basses du son. Il était crevé. Il commençait déjà la révision de ses partiels et il avait beaucoup de mal à dormir, ces temps-ci. C'était compréhensible. Il avait toujours voulu réussir à l'école et c'était difficile pour lui de résister à la tentation de réviser tard les soirs. Surtout quand il était pris d'insomnie. C'était comme un passe-temps. Même s'il n'aimait pas forcément ça.

Lui, ce qu'il préférait, c'était la danse et le basket. Un peu différents comme hobbies, certes. Mais il avait grandi avec ses deux passions et c'était aujourd'hui quelque chose qui l'avait suivi.

En bref, il dut comme tous les matins, prendre son bus et les quarante-cinq minutes de route qu'il devait avoir. Même si ça pouvait paraître long, il aimait vraiment prendre le bus. Oui, il y avait souvent du monde et oui, c'était parfois étouffant. Mais il s'en fichait. Il était dans son monde, avec ses écouteurs, et rien ne pouvait le déranger. Il savait mieux que quiconque comment faire abstraction du bruit extérieur et des gens, et ça lui allait très bien.

Après tout ce temps dans les transports, il sortit de son bus et marcha les quelque deux minutes à pied qui le séparaient de son université. À peine eut-il posé un pied dans le gigantesque hall d'entrée bondé d'élèves de son âge, deux bras entourèrent sa gorge et ses épaules pour le tirer en arrière. Il manqua de tomber mais Jeongin, son meilleur ami, fit le nécessaire pour que cela n'arrive pas.

— Yo, Jeongin, toujours aussi hyperactif… se moqua gentiment Minho à son habitude,

— Oh ça va, monsieur parfait, râla Jeongin alors qu'ils se mettaient à marcher, les cours commençaient dans très peu de temps. Tout s'est bien passé dans le bus ?

— À merveille.

— Pas de bg en vue ? continua son meilleur ami en lui donnant un petit coup de coude dans les côtes,

— La ferme, le tut Minho sans même le regarder,

Jeongin avait l'habitude de rire au sujet de Minho et de son homosexualité et en échange, Minho le remballait sur son hyperactivité. Ils ne pensaient rien de ce qu'ils se disaient, si c'était méchant, bien évidemment. Ils ne faisaient que blaguer et l'un comme l'autre savait qu'en tant que meilleurs amis, ils comprenaient leurs blagues mutuelles.

— Je peux savoir ce que tu regardes, enfoiré ? insulta copieusement Jeongin d'un mec qui venait de le regarder de haut en bas en passant juste à côté de lui,

— T'as qu'à changer de style, se moqua Minho en lui faisant un petit clin d'oeil alors qu'ils arrivaient devant leur salle de cours,

— Non, lui sourit Jeongin, je suis bien trop beau pour changer ça.

Minho lui sourit en retour.

— C'est bien, lui dit-il, je voulais juste m'assurer que tu sois au courant.

Jeongin explosa de rire à l'idée que Minho le trouve beau mais quand celui-ci lui assura que c'était vrai, il fut agréablement flatté.

En réalité, ce n'était pas le style de Jeongin que Minho aimait. C'était un des seuls élèves à s'habiller comme ça. Il portait toujours des bottes compensées de différentes couleurs, et presque constamment des salopettes, généralement vertes. Si ce n'était pas ça, alors il mettait des jeans larges de différentes couleurs également, avec des pulls que les gens décrivaient comme "pulls de vieux". Avec ça, il mettait beaucoup de bijoux et surtout, un tote bag qu'il utilisait pour aller partout. En cours, en ville, bref un peu partout.

𝙻'𝚒𝚗𝚌𝚘𝚗𝚗𝚞 𝚍𝚞 𝚋𝚞𝚜 | 𝙼𝚒𝚗𝚌𝚑𝚊𝚗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant