Je prends mon téléphone sans vraiment regarder qui m'appelle.
Moi - Oui?
Inconnu - Tu vas bien !?
Moi - Tyler? Mais que fais-tu debout?
Je regarde l'heure sur mon téléphone : 00h34.
Tyler - J'ai fait un cauchemar où tu pleurais toute seule et j'ai eu peur.
Moi - Ne t'en fais pas, je ne pleure pas. Ton papa est là?
Michael - Oui je suis là Elena.
Il a la voix rauque comme s'il venait de se lever. Tyler a dû le réveillé pour m'appeler.
Moi - Parfait. Tu vois Tyler, ton père est là. Tout se passera bien.
Tyler - Tu n'es pas encore rentrée ?
Moi - Je devais voir quelqu'un, mais je rentre maintenant. Tu peux te recoucher ?
Tyler - Mais si je refais un cauchemar?
Moi - Tu sers très fort le doudou que je t'ai offert et tout ira bien.
Tyler - Tu es sûre?
Moi - J'en suis certaine.
Michael - Tyler, ne t'en fais pas, elle va bien. Ce n'était qu'un cauchemar.
Moi - Ton père a raison, tout va bien. Pense très fort à Mickey ou à un tour de manège que l'on a fait avec papa par exemple.
Tyler - Quand il faisait la grimace et qu'il criait très fort ?
Moi - Exactement ! Tu trouveras le sommeil, ne t'inquiète pas.
Tyler - D'accord nana. Et si tu es triste, appelle papa, il n'arrête pas de pa...
J'éloigne brusquement le téléphone de mon oreille quand j'entends le téléphone se cogner contre quelque chose comme si ils se battaient pour avoir l'appareil.
Moi - Allo? Michael ? Tyler ? Tout va bien?
Michael - Je crois qu'il est temps d'aller se coucher maintenant Tyler, il est tard !
Moi - Oui mon ange, il est temps.
Tyler - Bisous nana !
Moi - Bisous !
Michael - Je vais te laisser et aller coucher le petit monstre. Tu m'envoies un message quand tu es arrivée ?
Moi - Oui ne t'en fais pas.
Michael - Fais attention à toi.
Moi - Oui.
Je souris devant mon téléphone. Après cette journée, j'ai l'impression d'être encore plus proche de Tyler. Comment ne pas s'attacher à lui... il a tellement souffert après le départ de sa mère mais reste malgré tout tellement joyeux.
Je démarre la voiture en repensant à cette journée à Disney. Cela faisait longtemps que je n'y étais pas allée. Une fois garé, je prends l'ascenseur pour monter à mon appartement.
J'ouvre et claque la porte derrière moi. Peut-être pas très judicieux à cette heure-ci, mais je n'avais pas la force de la retenir. Je suis comme vidée.
Je regarde l'entrée et c'est comme si je recouvrais la mémoire encore une fois. Je tombe à genoux. Tout ressurgit : chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Le sentiment de dégoût, de culpabilité, d'incompréhension... Comment ai-je pu oublier ?!
Effondrée, je pleure, je crie. Il faut que ça sorte. COMMENT AI-JE PU OUBLIER MERDE?!Eclipse de la nuit
J'ouvre difficilement les yeux, le soleil m'aveugle tellement que je n'arrive pas à les ouvrir complètement. Mon téléphone sonne, très bruyamment, de quoi me faire lâcher un grognement. Je ne suis pas du matin et ce téléphone me tape sur les nerfs. J'aimerais bien décrocher mais je ne le trouve pas.
Moi - Où est-il ?!
Après quelques instants, j'arrive à ouvrir les yeux. Je me rends compte que je suis encore devant ma porte. J'ai dû m'endormir à force de pleurer. Mon téléphone se remet à sonner.
Moi - Mais il est où !? Ahhh trouvé! Allô?
Luisa - Oui allô, c'est Luisa. Désolée de vous déranger, mais vous n'étiez toujours pas arrivée. Je commençais à m'inquiéter. Tout va bien ?
Moi - Excusez-moi, mais quelle heure est-il ?!
Luisa - Presque 13h Elena, vous êtes sûre que tout va bien.
Je regarde mon téléphone et lis l'heure: 12h47. Il est aussi tard !
Moi - Merde !
Luisa - Ne vous en faites pas, tout est sous contrôle. Nous avons tout géré avec Olivia. Prenez votre temps, il n'y a pas de quoi s'affoler.
Moi - Je suis vraiment désolée, je fais au plus vite!
Luisa - Pas de problème, on s'est occupées de tout!
Moi - Qu'est-ce que je ferai sans vous? Merci les filles. J'arrive dans quarante-cinq minutes environ.
Luisa - Parfait. Faites attention sur la route.
Moi - Bien sûr, à tout de suite.
Quelle bourde ! C'est la première fois que ça m'arrive ! Je me lève et me dirige vers la douche, en manquant de tomber à plusieurs reprises bien sûr. Il faut que je me dépêche !
Je me mets directement sous le jet sans réfléchir et le regrette amèrement. Je me retire avant que mon corps ne finisse en hypothermie sous cette eau congelée. Je déteste l'eau froide. En été je peux me permettre quelques secondes sous l'eau fraîche et non froide, mais pas plus.
Après une douche à la bonne température, j'enfile un pantalon assez ample avec un haut plutôt moulant pour marquer ma taille, mais de quoi être à l'aise. Séance make-up rapide et je suis prête.
Le téléphone à peine chargé, me voilà partie pour le magasin. Je m'arrête devant le miroir de l'entrée et me regarde. J'ai l'air plus fatiguée que d'habitude.
Je baisse la tête en me remémorant la soirée d'hier soir. Je vais devoir mettre ça de côté pour l'instant. Ce n'est pas quelques jours qui vont y changer quelque chose. Je dois laisser ça entre les mains des gendarmes.
Comme prévu, j'y arrive quarante-cinq minutes plus tard. Je me gare dans le parking le plus proche du magasin et prends mes affaires avant de sortir de la voiture. Je vérifie que j'ai bien fermé la voiture, tout est OK.
Je regarde mon téléphone et remarque un appel manqué et 3 messages de Michael.
Michael
01h04: Elena, tu es bien rentrée ?01h36: Tout va bien ?
10h24: Salut Elena, j'espère que tu vas bien et que tu es bien rentrée. Tyler se sent mieux et n'arrête pas de me demander quand il te reverra. Envoie moi un message dès que tu peux.
Merde. Je suis irrécupérable. J'ai complètement oublié de lui envoyer un message.
Au moins, je suis arrivée à l'heure; ou plutôt selon celle que j'ai annoncé à Luisa. Je pousse la porte du magasin et lève la tête de mon téléphone.Inconnu - C'est les vacances ici à ce que je vois, la patronne se croit tout permis.
Je relève la tête et vois Madame Stevens.
Madame Stevens - On peut savoir où vous étiez ?
Triple merde.
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Il fut un petit Tyler
Romance« Médecin - Elena, je suis désolé mais vous êtes stérile. Moi - Je vous demande pardon ? » Elena une jeune femme de 24 ans apprend que son monde s'écroule sous ses pieds, sans pouvoir rien n'y faire. Avant même qu'elle ne puisse se laisser aller...