Accusés à tord

V - Une nouvelle fraternité

POV FABIEN

Après manger, Oncle Ben's Cop nous raccompagna à notre cellule. Et ferma la grille dans notre dos. Je me tourne alors vers Florent. Il essuie, ou du moins tente d'essuyer, le sang présent sur son visage. Nous étions seuls et abandonnés. Je n'avais pas eu le temps de mettre mes amis au courant que j'étais arrivé ici et ils n'auront aucune nouvelles de moi... pendant cinq ans.

- Tu... Tu es ici pour combien de temps ? me hasardai-je à demander à Florent.

Je savais que c'était une question délicate. Cela me rappelais le procès de ce matin. Tout avais été si vite...

- Cinq putain de piges, mais il faut absolument que je sorte de là avant, m'avait-il dit, la voix brisée par la colère.
- Je vois...
- Et toi ?

D'un coup, sa voix avais été plus douce quand il me répondit. Il essayais peut-être de se présenter comme quelqu'un de désagréable, mais il avais pourtant l'air de quelqu'un d'adorable qui aime faire le bien auprès de ceux qu'il apprécie. Un ange sûrement...

- Moi aussi, je suis ici pour cinq ans...
- Bah au moins on ne sera pas tout seuls.
- Oui...

J'étais étonné. C'était l'échange le plus long que nous avions eu depuis que nous étions ensemble dans cette prison de malheur.

La nuit commençais à tombée. Les étoiles apparaissait sur de ciel bleu marine. C'est à ce moment là que j'entendis Florent. Il chantait. Il avait une voix... magnifique. Je tourna la tête vers lui et, comme pris en flagrant délits, se tue. Je lui sourie doucement avant de m'installer sur mon matelas est de m'enrouler dans ma couverture. Une fois que je fus installé pour dormir, il repris son chant. Je me sentais bien avec lui, j'étais rassuré d'avoir quelqu'un comme lui auprès de moi dans cette épreuve.

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POV FLORENT

Un policier ressemblant étrangement au type sur les paquets de riz "Oncle Ben's" nous avait ensuite raccompagnés à notre cagibi et ferma à clé la grille derrière nous. Je vint m'acharner à frotter le sang séché sur ma peau pour l'en retirer, pas question de sortir de là avec un visage décomposé. Nous étions seuls et abandonnés. Je n'avais pas eu le temps de mettre mes amis au courant que j'étais arrivé ici et ils n'auront aucune nouvelles de moi... pendant cinq ans.

- Tu... Tu es ici pour combien de temps ?

Je tourna la tête vers Fabien, étonné qu'il s'ose à tenter de me parler au vu de l'image que je veux construire de moi dans cet prison. Un gros dur, comme Mathéo dans le Visiteur du Futur. Cette question me rappela le passage en garde à vue de ce matin, l'incertitude de savoir comment et pourquoi j'étais là.

- Cinq putain de piges, mais faut absolument que je sorte de là avant.

Moi voix avais pris un ton que je n'utilisais que très peu. Empli de colère et de haine. Oui, je devais absolument sortir d'ici, cinq ans en prison ne serons pas viable pour moi. Même avec un compagnons de galère aussi gentil que Fabien avais l'air de l'être...

- Je vois...

Ce murmure... Il était si compatissant. Comment un type aussi calme et agréable que lui avait pu finir en taule ? Mais d'ailleurs, qu'est-ce que je foutais moi, en taule ?

- Et toi ?
- Moi aussi je suis ici pour cinq ans...

Mais qu'est-ce que ce type avais bien pu faire pour se retrouver entre les barreaux comme ça ? Ce gars était la douceur incarnée ! Merde alors !

- Bah au moins on ne sera pas tout seuls.
- Oui...

J'étais étonné. C'était l'échange le plus long que nous avions eu depuis que nous étions ensemble dans cette prison de malheur.

La nuit commençais à tombée. Les étoiles apparaissait sur de ciel bleu marine. Cela me rappelais les soirées autour du feu de camp qu'on avais pu faire avec la bande. Cela me rappelais un temps maintenant perdu. Qui aurais du durer plus longtemps...

Would you please stay a little bit longer ? '
Cause the moment we shared has been so good,
I feel I need, An extra hour...

M'entendant chanter, Fabien tourna la tête vers moi. Je n'avais pas fait exprès et ce n'est pas l'image que je voulais lui faire voir de moi. Je devais me présenter comme un type désagréable et agacé. Mais en y réfléchissant bien, cette image avais déjà commencée à disparaitre durant le repas, quand j'ai été lui récupérer sa bouffe... Il m'adresse un petit sourire et s'installe pour dormir. J'attends qu'il ferme les yeux, ses mèches de cheveux tombant gracieusement sur son visage. Je chante, je sais que je n'arriverais pas à m'endormir ce soir avec la pression de la journée. Je dormirais demain dans la journée au pire.

My heart is cold, and gets warm when I'm close to you,
And when I climb up the stairs to that sweet paradise, I
Feel the rise of a beat through the air,
And I leave ground my life and that concret town...

Je me sentais bien avec lui, j'étais rassuré d'avoir quelqu'un comme lui auprès de moi dans cette épreuve.