Un Journal Intime Pas Très Intime

L'imagination

Vous pensez que je me fais des films ? Que je m'imagine tout ça et que c'est juste dans ma tête ? Osez me dire que je suis le seul à craindre qu'un insecte entre à l'intérieur de moi par mes oreilles, ma bouche ou mon cul pendant que je dors pour venir pondre des œufs.

Heh ! C'est une peur tout à fait fondé, un jour j'ai vu un article qui parlait d'une femme qui avait une araignée coincé à l'intérieur de son oreille.

L'imagination, je le vois comme un petit fantôme trop mignon qui flotte constamment à côté de nous. C'est lui qui nous balance ces idées un peu étranges parfois comme "tu crois que l'arbre te comprend quand tu lui parle ?"
Et alors que je discutais avec un olivier, je me suis fait cette réflexion :

L'imagination, c'est bien ou mal ?

D'un côté, l'imagination m'accompagne depuis mon plus jeune âge. C'est grâce à elle que j'ai pu inventer tout un royaume. "VolstroffPoney".

Alors oui, c'est un nom à chier pour un monde imaginaire. Mais mon frère voulait le nommé comme la ville dans laquelle on habitait ( Boring ) et moi "poneyland", fallait bien trouver un entre-deux. Donc voilà : VolstroffPoney. C'était notre monde a nous. C'était un pays constitué de deux royaumes : le royaume de Doudou Lapin et celui de la reine Lapin Magique. Bon clairement, ces roi et reine s'étaient nos peluches et nos "royaumes", nos chambres respectives. Je me souviens qu'on avait inventé tout un lore :

Mia l'enfant pirate à bord du bâteau maudit comme dans le premier volet de Pirates des Caraïbes, François le singe qui dirigeait la radio locale du pays, qui alertait les citoyens sur les nouvelles et qui transmettait des messages, la reine des morts vivants semblables à ceux qu'on pouvait trouver dans Warcraft III et qui a finit par devenir leur alliée, ce petit ours qui ne faisait même pas la taille de mon majeur et qui était la source de la magie de ce monde, qui a été retrouvé par Roi Doudou alors qu'il était enfermé depuis des milliers d'années. Et il y avait aussi l'alien diabolique qui était en fait un warhammer qui a finit emmuré derrière la dalle de la baignoire.

Parfois je suis nostalgique de cette époque. Aujourd'hui c'est impossible pour moi de jouer de la sorte. Et pourtant j'ai joué aux Playmobiles jusqu'à mes 13 ans. Vous vous souvenez de ce moment où vous avez sorti vos jouets sans savoir que ça allait être la dernière fois ? Ce jour où vous vous êtes assis par terre en fixant en silence vos poupées, vos Legos ou vos Petshops, incapable de faire quoique ce soit ? Vous vous trouviez vous même cringe à ce moment là. "Mais qu'est ce que je fais ? Je sais même pas par où commencer."
( Et oui, t'es au collège mon grand. )

L'imagination, c'est quelque chose de précieux qu'on développe dès l'enfance. Ça nous protège du vrai monde qui, qu'on se le dise, est plutôt merdique. On à cruellement besoin d'y échapper de temps en temps, encore plus quand on est enfant. C'est grâce à elle qu'on peut imaginer des scénarios incroyables dans notre tête. On peut devenir un chevalier, un cyborg, un démon, un soldat surpuissant, tout ce qu'on veut. Avouez le, vous aussi vous vous êtes déjà imaginé en train de sauver votre école d'une attaque terroriste. Il y a pas de honte à vouloir être un héro.

Héro...mais pas toujours.

Parfois l'imagination nous fait penser à des trucs glauques qu'on préfère oublier. Du genre imaginer deux personnes de notre famille coucher ensemble ou imaginer que la petite fille qui traverse la route devant nous se fasse renverser.
Si ça peut vous rassurer, beaucoup de personnes s'imaginent ce genre de choses. Ça arrive à tout le monde de s'imaginer en train de faire quelque chose d'horrible mais heureusement, ces pensées se passent dans nos têtes et uniquement dans nos têtes.

D'ailleurs, petit cour de psycho : si vous vous abstenez de faire certaines choses de peur que ces pensées deviennent réelles, vous souffrez peut-être de phobie d'impulsion. C'est un trouble de la famille des troubles obsessionnels compulsifs ( TOC ) et ça se traduit par la peur de faire des choses répréhensibles, des choses graves comme faire du mal aux autres ou à sois même.

Sinon vous vous êtes déjà demander a quoi ressemblerait un univers parallèle où les humains accouchaient par la bouche ?

( J'espère que vous avez l'image en tête maintenant )

***

Sinon pour une touche plus mignonne... Quand j'étais petit, j'avais une amie imaginaire. Elle s'appelait "mamie Violette". Oui vous avez bien lu, mon ami imaginaire était une grande mère.
De ce que je me souviens, il s'agissait d'une vieille dame, violette de la tête au pied, excepté les cheveux. Parce que dans l'inconscient de l'enfant que j'étais, les grands-pères et grands-mères avaient toustes des cheveux blancs. Mamie Violette avait une longue robe à fleurs, violettes également vous vous en doutez, qui laissait montrer ses petits pieds dans une paire de ballerines, je vous le donne dans le mille, violettes elles aussi. Selon ma mère ( parce que moi je men souviens plus trop ), je parlais souvent d'elle. Elle m'a même déjà surprise plusieurs fois en train de discuter tout seul. C'est pas flippant, ça ? De voir ton enfant taper la discute avec quelqu'un qui existe pas ? C'est un peu le truc classique des films d'horreurs. Enfin bref. Cette amie imaginaire est resté à mes côté durant un an environ jusqu'à ce que je raconte à tout le monde qu'elle était morte renversé par une voiture. Deux fois. Oui, oui. Elle avait ressuscité puis était morte encore une fois de la même façon, au même endroit. C'est pas un peu trash ? Alors je sais que chaques enfants qui a un ami imaginaire le fait disparaître à sa manière mais là "c'est chaud frère" comme dirait l'expression.

Parfois je me demande pourquoi mon cerveau a imaginé ça. Peut-être être qu'elle était une manifestation de ma grand-mère décédée peu de temps avant ma naissance ? Peut être que cette femme qui, selon les dires, était merveilleuse, tenait à me rencontrer ? Je sais que certain.es seront sceptiques à ce niveau là mais moi, je crois en l'existence des esprits et en la réincarnation de l'âme.
Ou peut-être que j'étais tellement bizarre comme gamin que mon cerveau à pensé que la seule personne qui puisse accepter d'être mon ami était une vieille dame. C'est une hypothèse tout aussi plausible.

En y repensant, les vieux sont un peu comme des enfants. On comprend pas toujours quand ils parlent, ils portent des couches, ils leur manque des dents et ils disent tout ce qui leur traverse l'esprit sans réfléchir, même si c'est pas politiquement correct ou blessant.

Est ce qu'on peut dire que les maisons de retraites c'est la crèche des vieux ?