Ophique (fanfiction hp)

Chapitre 7

Je vous prie de m'excuser de l'absence de nouveaux chapitres, mais j'étais en période d'examen.

Harry n'entendit plus rien à partir de ce moment précis. Il venait de réaliser qu'il allait revoir sa chère et tendre famille, les Dursley. Une angoisse grandissante s'empara de son être. Sa respiration se fit de plus en plus erratique, sa vision se ternit pour distinguer uniquement des formes floues. Le poids sur sa poitrine commença d'augmenter de manière exponentielle.

Les autres personnes présentes dans la pièce, ne comprirent par immédiatement que le petit brun faisait une crise de panique. Le professeur Snape se refusait de renseigner les garçons sur les raisons de leur retour chez eux. Il considérait qu'il en avait fait assez à présent, et qu'il méritait le droit de se reposer dans ses appartements sans être dérangé par des impertinents inutiles à son existence.

La seule chose qui comptait pour Harry à cet instant était le fait qu'il refusait de retourner chez sa famille adoptive. C'est pourquoi, il prit une résolution... Il se cacherait le temps nécessaire et retournerait à Poudlard ensuite. L'enfant, perturbé, ne prit pas conscience que son raisonnement ne tenait pas la route... Le temps de séjour chez les Dursley, lui était inconnu ainsi que la raison de ce retour. Seule sa panique à cet instant comptait plus que tout. Il n'arrivait pas à respirer dans cette pièce, c'est pourquoi il se dirigea vers la sortie des appartements de Snape. Ce dernier s'était rendu compte que l'enfant possédait un comportement inhabituel. C'est pourquoi, il essaya de l'interpeller lorsque Harry se mit en route, mais il ne l'entendit pas. De plus, sa patience commençait réellement à se tarir. Il souffrait, il en avait assez d'ignorer les questions de son filleul, et il voulait vraiment retrouver un semblant de sérénité.

« Potter, où allez-vous ? »

L'enfant continua à se diriger vers la sortie. Cependant, le professeur Snape gênait sa trajectoire, il était obligé de se faufiler entre lui et la commode à sa droite. Ce qu'il fit, dans une sorte d'automatisme.

Severus, n'ayant plus aucune patience, l'attrapa violemment par le bras pour lui faire entendre raison. Draco, qui avait continué à poser inlassablement ses questions dans l'espoir que son parrain laisse échapper quelques informations pour le faire taire, remarqua à ce moment-là, l'air étrange du brun.

« Pourquoi t'occupes-tu de lui? Laisse-le partir, nous serons entre vrais serpentards de cette manière »

Severus qui maintenait le brun face à lui, lança un regard polaire à son filleul qui le réduisit au silence instantanément.

Potter perdu dans ses souvenirs, n'était plus dans la même réalité que les autres individus qui occupaient cette pièce.

« Lâchez-moi, murmura-t-il

Mon garçon, vous saurez que l'on ne s'adresse pas avec tant d'insolence à un professeur. Surtout à son directeur de maison, qui plus est! Serait-il possible d'avoir des informations pour expliquer votre état? Le professeur Snape, essayait vraiment de comprendre pourquoi le garçon semblait si perturbé. »

Aucune réponse ne vint... Harry commença à se débattre, ne supportant plus cet état autour de ses épaules. Son souffle se fit de plus en plus erratique, la panique s'étant amplifiée.

Les trois autres garçons, étaient choqués de l'agitation. Grégory n'avait pas dit un seul mot depuis quelques minutes tandis que Vincent et Drago échangèrent des regards d'incompréhension.

« Vous êtes comme eux, finalement ! Je vous ai demandé de me... lâcher ! »

Un souffle magique écarta violemment le pauvre professeur qui venait d'épuiser sa magie pour sauver cette école de cornichons de ce troll, il se retrouva propulsé contre le porte-manteau derrière lui. Il s'affaissa, incapable de se relever.

Harry partit en courant, et disparu pendant le reste de la journée.

Le soir, dans la grande salle.

Lorsque l'illustre Albus Dumbledore entama son discours afin d'expliquer les récents évènements survenus dans l'école, les Gryffondors réussirent avec grandes difficultés à garder leur calme.

Seul le regard de McGonagall, fut suffisamment fort pour rétabli un silence de maître dans la salle.

« Mes enfants, aujourd'hui est un grand jour. Vous n'ignorez en aucun cas l'identité d'un petit garçon ayant survécu à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. »

Harry put observer un petit garçon, aux joues bien rougies à la table des gryffons. Ayant été élevé dans une famille de moldus, il n'avait pas très bien saisi toutes les nuances liées au statut de survivant appartenant à ce Neville.

« J'ai l'honneur de vous annoncer que cet exploit a été réitéré, hier... Des rumeurs concernant un troll dans le château sont fondées. Cette créature était uniquement l'horrible instrument d'une machination ténébreuse. En effet, certains partisans du mage noir ont essayé en vain de renverser la victoire de la lumière, et leur défait d'hier n'est que le reflet de la puissance perdue de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Neville avec ses amis, est parvenu à en venir à bout et à interpeller les derniers partisans de Vous-Savez-Qui. »

Dumbledore marqua une petite pause, afin que les informations puissent bien être comprises par tous dans la salle.

« C'est pourquoi, j'accorde 100 points à la maison des Gryffondors pour leur courage exemplaire. Inopinément, le troll a réussi à dégrader le château de manière considérable. Ce dernier est construit sur un réseau de magie ancienne, qu'il est nécessaire de comprendre et de maîtriser pour le reconstruire. Peu de personnes sont capables de ce fait, et c'est pourquoi pour des raisons de sécurité, tous les élèves devront rentrer chez eux pour une durée indéterminée. Toutes les familles ont été prévenues par un courrier. »

Un brouhaha impossible à temporiser pris s'installa dans la salle. Tous les élèves commentaient cette nouvelle. Certains étaient partagés entre le bonheur de retrouver les siens et d'autres l'inquiétude de savoir combien de temps durerait ce séjour.

Harry ferma les yeux, et se contrôla pour contrôler sa peur.

« C'est pourquoi, dès que votre repas sera terminé, je vous prierais de vous rendre dans votre salle commune, chercher vos affaires avec vos préfets et de rejoindre vos directeurs de maison dans le hall. »

Harry prit tout son temps pour manger, mais le temps s'écoulait trop rapidement à son goût. Il ne comprenait pas comment il allait supporter ces prochains jours dans sa famille. Ses yeux dérivèrent vers les autres élèves présents dans le hall, la majorité possédait l'enthousiaste de rentrer dans une famille aimante. Sa tristesse put uniquement s'amplifier face à ce constat.

Il suivit le reste des élèves jusqu'au Poudlard Express, et tout aussi rapidement il se retrouva sur le quai à attendre que l'on vienne le chercher. D'un œil extérieur, il apparaissait comme un intrus, un enfant immobile parmi toute cette effervescence des retrouvailles. Sa valise fut saisie par la main droite et de la main gauche, il cacha les rayons de soleil qui l'éblouissait. Il parvint à franchir le portail magique menant au quai 3/4, sachant pertinemment que son oncle ne viendrait jamais le chercher à cet endroit.

Un souffle triste s'échappa de ses lèvres, et sans comprendre d'où lui venait cette émotion si forte, ses yeux commencèrent à devenir humides. Il comprit que c'était la déception qui venait de s'emparer de son être. La déception de quitter Poudlard, et de vivre caché chez les Dursley.

Le temps commença à s'alourdir, le vent s'élevait et le soir tombait. Des passants marchèrent à côté de lui, et parfois émettaient un son de protestation en voyant un enfant si jeune laissé à lui-même. Pourtant, aucun ne prit la peine de s'arrêter et de lui demander si ça allait. Une cape d'invisibilité serait posée sur ses épaules, que ça aurait été pareil. Il avait appris à ne pas compter sur les personnes qui l'entouraient.

Quelques heures plus tard, alors que ses dents mordaient sa lèvre de froid, une grande main s'abattit brusquement sur son épaule.

« Dépêche-toi, garçon. Le boulot t'attend à la maison »

L'enfer venait de débuter.