Chapitre 10 : Indic sans flic
Après m'être évertué à réviser toute l'après-midi, je m'apprête afin d'aller travailler. Je suis appliqué à mon labeur, peu à peu je devient un vrai professionnel. Le mardi soir il y a un peu plus de clients que les autres soirs de semaines donc plus de travaille. Il faut courir partout et resté concentré. Pourtant ce soir, je suis légèrement distrait par autre chose. L'homme étrange est de retour assis au bout du bar. Il regarde sa montre toute les quinze secondes et dirige ensuite sa tête vers l'entrée du bar. Au bout d'un bon quart d'heure, un homme vient s'asseoir sur le tabouret d'à côté avec un détachement glacial. Je reste au centre du comptoir pour préparer trois cocktails pour une table de la salle. Je fais semblant de paraître absorber par mon travail alors qu'en réalité je tend l'oreille pour tenter d'extraire quelques mots de la conversation des deux hommes. Eux essaie de faire mine de ne pas ce connaître et de ne pas se parler. Je lance des regards furtifs constamment en leur direction. Je parvient à voir un échange entre eux l'un tend une liasse de billets mais je suis trop loin pour distinguer ce que lui donne l'autre. Mais mon instinct me dit que ce n'est pas quelque chose de très légal. Sinon pourquoi se cacher ? Celui qui vient de donner l'argent vide d'une traite son verre et s'en va. Pendant que l'habitué boit tranquillement son verre gorgée par gorgée. Ce type me semble louche. Dans la soirée je trouve une minute pour aller voir mon patron.
- Monsieur ?
- Arrête avec tes monsieur, moi c'est Éric.
- Oui, euh, j'ai repéré un type, disons, louche qui vient souvent rejoindre d'autres gars et échange du fric et je ne sais pas trop quoi.
- Tu crois qu'il y a un dealer qui se sert de mon bar pour faire ses affaire ?
Je lui réponds par geste du visage qui vise à lui faire comprendre que oui, je crois qu'il deal dans son bar.
- Il faut que je fasse quelque chose si je ne veux pas que mon bar soit réputer comme un bar de dealer.
- J'ai un ami policier, je peux lui en toucher un mot.
- Fais attention, j'ai sacrifié beaucoup de choses pour ouvrir ce bar et le maintenir ouvert donc réfléchis y à deux fois avant de faire quoi que ce soit. Et si tu décide de ne rien faire montre moi qui c'est et je m'en chargerais moi-même.
- Je ferais ce qui est bien pour le bar. Je te tiens au courant.
Je termine mon service et rentre à ma chambre. Je réfléchis sur ce que je dois faire à propos de lui. Je pourrais très bien ne rien faire parce qu'après tout ce ne sont pas mes affaires. S'il veut vendre de la drogue ou autre chose, c'est son problème. Mais en même temps il nuit au bar, à mon patron, à mon emploi et donc indirect à moi. De plus, je suis sur le fil, je dois cela à la police et à Jake. Maintenant je suis un citoyen américain. Que ferais le parfait citoyen ? Je me demande ce qui se passerais pour Éric et « son bébé » si Jake le prendrait en flagrant délit dans le bar. Je peux peut-être lui demandais de l'arrêter à l'extérieur du bar ? J'en parlerais avec lui et on verra pour trouver la meilleure solution. Cependant pour l'instant je suis crevé donc je vais tous simplement dormir et je verrais cela demain.
Mercredi 18 juin, je me lève et repense directement, après avoir chassé Abigail de mes pensées, à cette histoire d'échange. J'envoie donc un texto à Jake sans attendre, lui disant de me rappeler pour trouver un moment pour se voir aujourd'hui. Je prends ma douche, déjeune, et-cetera. Jake n'a toujours pas répondu à mon message, cela ne lui ressemble pas, il a toujours son portable sur lui. Je décide donc de l'appeler. Première sonnerie. Deuxième sonnerie. Troisième sonnerie. Quatrième sonnerie. Cinquième sonnerie. Aucune réponse, je laisse un message.
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General FictionQue faîtes vous lorsqu'il vous ait retiré le droit de faire la seule et unique chose que vous avez toujours su faire de votre vie ? Vous n'y avez jamais pensé. Moi non plus, ce qui est l'un de mes nombreux tords. J'ai tué encore et toujours des gens...