𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐗𝐈𝐗

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PDV omniscient


Son plafond était devenu son plus grand centre d'intérêt ces derniers temps. Il observait sans attention tous les recoins de sa chambre. Le changement de décor a été soudain, mais rassurant. Il se posait continuellement la question, si elle ressentirait cette même sensation en quittant la Corée. En quittant son frère, ses amis, et lui. Il se remémorait cette journée sans cesse. Ce soir où elle leur a annoncé son départ. La douleur que ses mots ont causée, ne s'est pas dissipée, tout comme les souvenirs qu'il tenait d'elle. Ces moments passés ensemble, ou avec leurs amis. Il pourrait dédier un livre à chacun d'eux, qui se termineraient de la même façon. Il se retrouva à penser à combien il était fortement égoïste. La laisser partir était inimaginable pour lui. Mais il ne devait pas être un frein à sa vie, à ses rêves. Lui-même connaissait cette frustration de ne pas être libre de ses choix.

Qu'est-ce qu'il m'a pris de lui demander de rester ?

Plus les jours passaient, plus il regrettait amèrement ses paroles et ses aveux. Il s'était déclaré sans même y réfléchir. Mais il avait l'impression d'avoir enfoui ces mots trop longtemps. Il était à la fois embarrassé, et libéré d'un poids. De plus, il a été sincère. Il n'a jamais souhaité qu'elle parte.

Mme.Lee : Riki, qu'est-ce que tu fais encore allongé là ?

Il tourna sa tête en direction de sa nouvelle représentante légale. Il appréciait tellement cette femme. Pas très compliqué d'aimer une nouvelle tutrice, en connaissant l'ancienne. Il lui répondît désorienté, encore dans les vapes. Il s'était levé de bonne heure.

Riki : On est le week-end, normal que je profite un peu de mon lit, non ?

Mme.Lee : Quand ta chérie sera à l'autre bout du monde, t'auras le temps de profiter de ton lit. Allez, du nerf ! Va lui avouer ta flamme une dernière fois !

Elle n'en dit pas plus avant de claquer la porte. À peine a-t-elle eu le temps de finir sa phrase, qu'il s'était redressé à vive allure. Ni une ni deux, il réussit à se préparer en un temps record. Comment pouvait-il oublier son départ, alors qu'elle occupait ses pensées à chaque instant ? Il descendit les escaliers à une vitesse ahurissante, se dirigeant vers un placard à chaussures. Il attrapa une paire un peu au hasard, qui allait étrangement avec sa tenue. Après s'être âpreté, il se rappelait de la personne qui allait le mener à elle. Où est donc M.Lee ?

Mme.Lee : Mon mari a un coup de fil. En attendant, va manger un peu !

Il se retourna vers elle une nouvelle fois, avant d'obéir sagement à ses dires. Il s'avait que s'impatienter ne servait à rien. Tant que M.Lee n'était pas là, il ne la verrait pas. Il mangeait lentement, n'ayant pas très faim. Il entendit soudainement un grand rire. Comme un héros tombé du ciel, M.Lee s'était pointé dans le salon, non sans un large sourire. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu sourire ainsi.

M.Lee : Pourquoi n'es-tu pas dans la voiture ? Allons-y vite !

Le plus vieux se mit à marcher en sortant de la maison, suivi de près par l'adolescent. Il montait à nouveau
dans cette voiture, là où d'innombrables souvenirs ont pris vie. Là où un énième silence avait pris place. Il regardait par la vitre. Il se rendit compte seulement maintenant, qu'il allait la revoir. Cela faisait une semaine. De longs jours où ils n'ont pas profité de leurs "derniers" instants. Il réfléchissait, à si lui faire ses adieux était une bonne idée. Il doutait maintenant. Il craignait de souffrir encore plus, en la voyant s'en aller de lui à jamais. Il se maudissait de l'aimer tant.

Ses doutes n'eurent pas le temps d'être résolus, qu'ils étaient déjà arrivés à destination. Il marchait aux côtés du chauffeur, désormais son père d'accueil, dans l'allée fleurie. Il faisait chaud. Le mois d'avril venait tout juste d'éclore. Il aurait aimé, que ce ne soit qu'une mauvaise blague destinée au premier jour de ce mois. Son cœur loupa un battement, lorsqu'il se trouvait devant cette grande porte. Elle est ici... En effet, elle était là, mais encore dans sa chambre, en train de ranger ses dernières affaires dans ses bagages. Il ne le savait pas encore, en entrant dans leur résidence. Le grand frère les avait accueillis chaleureusement. Le plus jeune fut surpris d'apercevoir son sourire, alors que sa sœur quittait le pays à jamais.

| 𝖣𝗈𝗇'𝗍 𝗀𝖟𝗍 𝖺𝗐𝖺𝗒 |    𝘕𝘪𝘎𝘩𝘪𝘮𝘶𝘳𝘢 𝘙𝘪𝘬𝘪 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant